Abstracts
Résumé
Cette recherche sur le Québec a été entreprise en vue de considérer la classe sociale, et spécialement la classe inférieure, comme facteur de risque pour certaines causes sélectionnées de décès. La classe sociale se dégage d'une classification des occupations selon l'échelle Blishen et McRoberts. À partir d'un échantillon de Québécois décédés entre vingt-cinq et soixante-quatre ans en 1974, il résulte de cette première exploration que le risque relatif tend à augmenter dans la mesure où la classe sociale s'abaisse, et cela pour l'ensemble des causes de décès, plus spécialement pour la bronchite, les accidents, la pneumonie, la cirrhose du foie et le cancer de l'estomac. Par contre, une telle tendance n'existe pas pour les maladies cérébro-vasculaires et ischémiques du cœur, pour le cancer du poumon ainsi que pour l'ulcère gastro-duodénal. Il résulte en second lieu que le risque relatif de la classe inférieure est beaucoup plus élevé que celui des autres classes, pour les causes de décès où une tendance s'était déjà manifestée. À moins donc de politiques pour remédier aux inégalités sociales, le cercle vicieux pauvreté/maladie risque d'être là encore pour un certain temps.
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