Abstracts
Résumé
Nous voudrions soutenir dans le bref exposé qui suit la thèse que les notions de groupe ethnique et de relations ethniques sont très peu utiles pour expliquer les relations du Québec avec le reste du Canada et le monde international. Ces concepts, nous semble-t-il, mettent trop l'accent sur l'aspect linguistique et culturel et négligent les autres niveaux de la réalité sociale et économique. Sous le couvert de la langue, c'est un système de valeurs, une forme d'organisation sociale, des techniques même, que l'on veut promouvoir ou sauvegarder. Plus profondément encore, sous la lutte ethnique se révèle une définition de la société globale idéale ; définition qu'une élite en possession du pouvoir ou à la recherche du pouvoir veut rendre collective. L'ouverture du groupe ethnique sur le monde et sur les relations internationales va dépendre non pas du succès ou de l'insuccès de la lutte ethnique mais plutôt de la définition de la société idéale proposée à l'acceptation collective des membres de cette société. Ce sont ces quelques propositions que nous voudrions essayer d'illustrer en analysant à grands traits les caractéristiques du nationalisme canadien-français ancien et nouveau. Après cette courte monographie, nous essaierons de préciser comment la notion de société globale pourrait être utilisée avantageusement dans l'étude des relations ethniques.
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