Revue québécoise de linguistique
Volume 32, Number 2, 2003
Table of contents (6 articles)
Articles
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La variation dans la construction verbale en français de Côte-d’Ivoire
Béatrice Akissi Boutin
pp. 15–45
AbstractFR:
Cet article décrit quelques variantes dans les constructions verbales du français de Côte-d’Ivoire en contraste avec les constructions transitives et intransitives, les constructions locatives et leurs sous-structures possibles en français de France. Il montre que le système ivoirien de la langue est un système large, fait d’alternances de constructions et de possibilités d’effacement, mais qui le plus souvent s’inscrit dans l’évolution de la langue observée aussi ailleurs. Nous tentons de donner une vision d’ensemble des faits et de tenir compte, d’une part, de l’unité des phénomènes des diverses variétés de français de Côte-d’Ivoire, et d’autre part, de leur proximité de phénomènes semblables en français standard basique. Nous souhaitons, par la description qui suit, contribuer aux préliminaires d’un lexique-grammaire du français de Côte-d’Ivoire en rapport avec les autres variétés de français, au bénéfice des enseignants, des éditeurs et de toute personne s’intéressant à la langue.
EN:
The article describes several variants of verbal constructions of Ivory Coast French comparing them to the French of France about transitive and intransitive constructions, locative constructions and their possible sub-structures. It shows that the Ivorian system of language offers many possibilities : omitting a number of elements or allowing alternations of constructions. But at the same time, it generally goes along the evolution of the language observed elsewhere. Through the following description, we wish to contribute to the preliminaries of a Lexicon-Grammar of Ivory Coast French in connection with other varieties of French. It would give teachers, publishers and anyone interested in Ivorian French an analysis of its variation and a comprehensive view of the facts. Even if there exist several varieties of French in Ivory Coast, they have much in common and remain close to similar phenomena in basic standard French.
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Des déclencheurs des énumérations d’entités nommées sur le Web
Caroline Bush
pp. 47–81
AbstractFR:
Le Web est une importante source pour l’acquisition lexicale parce qu’il est continuellement mis à jour. Des énumérations sont particulièrement fréquentes dans les pages Web, parce que ces dernières exigent une structure claire qui facilite la compréhension du lecteur. Nous considérons des énumérations d’entités nommées et nous nous focalisons sur une structure linguistique particulière : le déclencheur – la séquence qui introduit l’énumération. Ayant des fonctions précises, la structure d’un déclencheur est assez limitée. Ce travail a pour but de modéliser cette structure à partir des analyses linguistiques interprétatives et descriptives. Ces modèles contribuent au développement d’un système d’acquisition et de classification d’entités nommées à partir du Web.
EN:
The Web is an important resource for lexical acquisition, particularly for the acquisition of named entities. Enumerations are particularly prolific on the Web where economy and clarity are important to aid comprehension. Enumerations of named entities share certain characteristics, and by understanding these traits we can exploit the information that these structures hold. In this article we study one characteristic in particular, the trigger: the sequence that introduces an enumeration. Because a trigger sequence has several strict functions, its structure is limited. Our aim is to model this structure by means of an interpretative and descriptive linguistic analysis. The resulting models contribute to a system for acquiring named entities from the Web.
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Inventaire de la terminologie géographique au Québec
Louis-Edmond Hamelin
pp. 83–96
AbstractFR:
L’auteur considère les caractéristiques des dictionnaires géographiques, les travaux de ses collègues et sa propre démarche. À partir de la décennie 1950, les oeuvres terminologiques de géographie se sont surtout développées dans les départements de géographie (centre Gécet, Université Laval, 1966) et, indirectement, à la Commission de géographie du Québec, réactivée en 1977. Les publications sont limitées par le flottement de la conceptualisation de la discipline, le manque d’intérêt lexical (à l’exception du domaine de la géomorphologie), la quasi-inexistence d’une formation proprement linguistique, ainsi que par l’utilisation de mots de la langue commune dans une langue de spécialité. Néanmoins, des géographes produisent des dictionnaires, qu’ils soient généraux, thématiques ou régionaux. L’ensemble de ces travaux se rangent en sept catégories. La production québécoise a connu un net progrès, notamment entre 2000 et 2003 : 20 000 nymes différents ont été définis au cours de cette période.
EN:
The author recognizes some international and Québec dictionaries and explains his own approach. Since 1950’s, lexical research is made in academic Department of geography (notably, Gécet, Laval Un., 1966) and in The government Commission of Toponymy, reorganized by 1977). Works by geographers are countered by an elusive definition of geography, a shortage of terminological interest (outside the geomorphological field), inadequacy of knowledge in language sciences, use of common words in a scientific field. Nevertheless, some geographers produce contributions in terminology, notably, dictionaries in global, thematic and regional geographies. During 2000-2003 years, some 20 000 nymes received definition.
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La construction discursive du concept de la souveraineté dans les médias canadiens lors du référendum de 1995
Sylvie Gagnon
pp. 97–116
AbstractFR:
Le but général de cet article consiste à décrire et à analyser les mécanismes à l’oeuvre dans la formation discursive du discours référendaire des médias canadiens en 1995. Plus particulièrement, il s’agit d’étudier les différences discursives des deux groupes linguistiques canadiens dans les quotidiens eu égard à l’utilisation du mot «souveraineté». Son étiquetage fonctionnel et sa quantification ont permis d’en mieux comprendre le statut et l’importance discursive dans le débat référendaire. La méthodologie se fonde sur l’approche de l’ACD (Analyse Critique du Discours), telle que pratiquée par Fairclough 2001, Fowler et coll. 1979, Kress et Hodge 1979, et la grammaire fonctionnelle de Halliday.
EN:
This article is designed as a contribution to the description and analysis of linguistic mechanisms used in the discursive formation of the referendum discourse of the Canadian media in 1995. More particularly, it is a question of studying the discursive differences of the two Canadian linguistic groups in the daily newspapers with regard to the use of the word “sovereignty”. Its functional labelling and quantification allows a better understanding of its status and discursive importance in the referendum debate. The methodology is based on CDA (Critical Discourse Analysis), as developed by Fairclough 2001, Fowler et al. 1979 and Kress and Hodge 1979, as well as Halliday’s functional grammar.
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Expressing Duration and Temporal Relationships by Means of the Present Perfect Progressive
Claude Bégin
pp. 117–136
AbstractEN:
The Present Perfect Progressive often expresses an activity reaching up to the present, as in He has been speaking for two hours. Here the subject is represented after part of the event, hence the impression of an unfinished activity. In some cases, however, the completed portion of the event represents almost the whole event, as we shall see with explicit examples. In other cases still, the Present Perfect Progressive expresess a just- finished event, where the subject is situated after the whole event’s duration. The aim of this article is to answer the following question: how can the Present Perfect Progressive express different moments of the event’s duration and so evoke different types of events? As we shall see, the answer lies in the way that events are expressed by the present participle.
FR:
Le Present Perfect Progressive exprime souvent une activité se déroulant jusqu’au présent comme dans He has been speaking for two hours. Dans ce cas, le sujet est situé après une partie de l’événement, d’où l’impression d’une activité inachevée. Dans certains cas, cependant, la partie accomplie de l’évènement représente la quasi-totalité de l’évènement, comme nous le verrons dans cet article. Enfin, le Present Perfect Progressive peut exprimer un évènement venant tout juste de se terminer. Dans ce cas, le sujet est situé après la durée entière de l’évènement. Le présent article vise donc à répondre à la question suivante: comment peut-on évoquer différents moments de la durée d’un évènement – et exprimer ainsi différents types d’évènements? Comme nous le verrons, la réponse réside dans la manière de représenter l’évènement exprimé par le participe présent.