Abstracts
RÉSUMÉ
Au cours de la dernière décennie, le modèle hiérarchisé de la syllabe à été remis en question en faveur d’une représentation morique de la syllabe sans unités temporelles et sans structure interne en constituants. Le redoublement a été l’un des phénomènes utilisé dans les travaux pour alléguer la supériorité du modèle morique sur le modèle hiérarchisé. Nous présentons, à partir d’une analyse des patrons de redoublement du ponapéen, une évaluation des deux modèles de représentation syllabique. Il ressort de l’analyse que, pour rendre compte de certains faits de redoublement, le modèle morique doit incorporer les positions temporelles, des positions vides et assigner un statut de constituant à l’attaque. Nous rejetons ainsi la condition de satisfaction qui interdit les positions vides pour introduire la contrainte de satisfaction structurale comme condition de légitimation des relations prosodiques.
ABSTRACT
Since the last decade, the hierarchical theory of the syllable has been questionned. A moraic representation without both timing units and internal structure for constituents has been proposed. Reduplication is a phenomenon often used to demonstrate the superiority of moraic models over hierarchical ones. We present an evaluation of those two models of syllablic representation based on an exhaustive analysis of Ponapean reduplicative patterns. It appears that the moraic approach has to resort to timing units, empty positions and assign a constituent status to the onset. Finally, we show that the requirement that all prosodic units be licensed (satisfaction condition) is too restrictive. We propose a Structural Licensing Constraint as a well-formedness condition on prosodic structures (relations).