Abstracts
Résumé
Cet article rend compte d’une étude empirique menée auprès d’étudiants d’un Cégep anglophone et du bacccalauréat en linguistique, (30 de langue dominante anglaise (A), et 15 de langue dominante française (F)); la majorité des A sont au Cégep et la majorité des F sont au Bac. Nous avons soumis ces étudiants à une tâche de traduction de l’anglais vers le français et nous avons tenté de comparer la compétence avec laquelle les deux groupes manipulaient faire V et ses équivalents dans une telle tâche.
Nous avons constaté que les F n’utilisent pas beaucoup plus la structure que les A mais qu’ils font moins d’erreurs. Les erreurs sont surtout causées par l’ordre des mots et par le fait que le sujet de l’infinitif se met au datif si cet infinitif a déjà un complément d’objet direct. L’emploi du clitique, qu’il s’agisse du cas ou de la place de ce clitique, cause aussi des difficultés mais ce problème ne nous semble pas relié directement à l’utilisation de la structure faire V. Enfin, l’emploi des inaliénables avec se + faire V a aussi été une souce d’erreurs.
À la lumière de cette étude, nous avons cherché à déterminer quels seraient les principaux éléments d’une description idéale de la structure factitive faire V dans une grammaire destinée à des étudiants de français L2.
Abstract
This paper reports on an empirical study involving some students from an English Cégep and from a B.A. programm in Linguistics (30 whose dominant language is English (A) and 15 whose dominant language is French (F)); most of the As are from the Cégep and most of the Fs are from the B.A. programm. We constructed an English into French translation task requiring the use of the factitive structure faire V in an attempt to pinpoint differences between the two groups of speakers' ability to manipulate this construction. We found that the Fs do not use the structure much more than the As but that they make fewer mistakes when they use it. These mistakes are mainly associated with word order and with the fact that the subject of the infinitive is dative if this infinitive already has a direct object. Problems with the use of clitic pronouns appear here, but do not seem to be specific to the faire V structure. The other main source of errors was the use of possessives with se + faire V.
In conclusion, we tried to determine the main elements of an ideal description of the French factitive structure faire V in a grammar of French L2.
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