
Volume 36, Number 2, 2023
Table of contents (8 articles)
Études
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La « mémoire collective de l’humanité », sans humanité !
Fabienne Quilleré-Majzoub and Tarek Majzoub
pp. 1–19
AbstractFR:
L’eau per se, devient pour certains depuis quelques années, une « mémoire collective de l’humanité ». L’article se propose d’analyser la portée du concept d’humanité dans la notion de « mémoire collective de l’humanité ». Le but est d’identifier les « effets normatifs » de l’humanité dans l’ordre juridique international et d’examiner sa protection pénale. Il s’agit notamment de préciser la manière dont l’humanité s’articule aux autres concepts déjà connus ou en formation en droit international, et d’interroger les évolutions de l’autorité moderne de la souveraineté étatique.
EN:
Water per se has come to be viewed by some in recent years as a “collective memory of humanity”. This paper attempts to analyze the scope of the concept of humanity in the “collective memory of humanity”. The aim is to identify the “normative effects” of humanity in the international legal order and to analyze its criminal law protection. This includes the identification of how humanity interacts with other concepts already well-known or in the emerging law of nations, and the examination of the evolution of the sovereignty in the modern state.
ES:
Agua per se es considerado por algunos en los últimos años como una “memoria colectiva de la humanidad”. El presente estudio se propone analizar el alcance del concepto de humanidad en la “memoria colectiva de la humanidad”. El objectivo será identificar los “efectos normativos” de la humanidad en el orden jurídico internacional y analizar su protección penal. Incluye la determinación de cómo la humanidad interactúa con conceptos ya bien conocidos o en el derecho internacional público en construcción, y el examen de la evolución de la autoridad moderna de la soberanía del Estado.
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Les composantes de l’obligation de protection in situ de la biodiversité en droit international de l’environnement
Lynda Hubert Ta
pp. 21–46
AbstractFR:
Cet article fait suite à une précédente recherche, laquelle a permis de dégager l’existence d’une obligation de protection in situ de la biodiversité en droit international de l’environnement, incombant aux États en raison de leurs engagements internationaux. Il propose de décliner plus finement les composantes d’une telle obligation. En vue de cet objectif, il procède à une analyse positiviste des principaux instruments juridiques internationaux et régionaux de protection in situ de la biodiversité, complétée par une analyse doctrinale. Les résultats de l’analyse permettent de mieux comprendre le rôle fort attendu des États dans la protection des éléments de la biodiversité sur l’ensemble de leurs territoires nationaux et au-delà, particulièrement dans le contexte actuel de crise écologique planétaire. L’article démontre ainsi qu’il est attendu des États qu’ils protègent la biodiversité se trouvant sous leur juridiction selon des principes de durabilité et de façon à ne pas causer des dommages environnementaux en dehors de leurs frontières.
EN:
This article follows previous research highlighting the existence of an obligation to protect biodiversity in situ in international environmental law, incumbent on States by virtue of their international commitments. It proposes to detail the components of such an obligation. To this end, it carries out a positivist analysis of the main international and regional legal instruments relating to the in situ protection of biodiversity, supplemented by a doctrinal analysis. The results of the analysis provide a better understanding of the role that States are expected to play in protecting elements of biodiversity throughout their national territories and beyond, particularly in the current context of global ecological crisis. The article demonstrates that States are expected to protect biodiversity under their jurisdiction according to principles of sustainability and in such a way as not to cause environmental damage outside their borders.
ES:
Este artículo sigue a investigaciones anteriores, que revelaron la existencia de una obligación de proteger la biodiversidad in situ en el derecho ambiental internacional, que incumbe a los Estados debido a sus compromisos internacionales. Se propone especificar los componentes de tal obligación. Con vistas a este objetivo, realiza un análisis positivista de los principales instrumentos jurídicos internacionales y regionales relativos a la protección in situ de la biodiversidad, complementado con un análisis doctrinal. Los resultados del análisis proporcionan una mejor comprensión del papel tan esperado de los Estados en la protección de elementos de la biodiversidad en sus territorios nacionales y más allá, particularmente en el contexto actual de crisis ecológica global. El artículo demuestra así que se espera que los Estados protejan la biodiversidad bajo su jurisdicción de acuerdo con los principios de sostenibilidad y de tal manera que no causen daños ambientales fuera de sus fronteras.
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The Obligations of States to Cooperate under the United Nations Convention on the Law of the Sea
Etienne Kentsa and Arnold Moyo Dongue
pp. 47–72
AbstractEN:
This article examines the obligation of States to cooperate under the United Nations Convention on the Law of the Sea (UNCLOS). The authors analyse all the relevant provisions of the Convention in order to determine the nature and scope of such an obligation. The obligation to cooperate thus enshrined is intricate in nature insofar as it has several facets. This intricacy is reflected in a range of duties to cooperate expressed in a variety of phrases. The latter are sometimes mandatory, sometimes hortatory. In some cases, cooperation is even optional for States Parties. Therefore, the article adopts an extensive approach to the obligation to cooperate. The latter includes the obligation to exchange information and the obligation to negotiate or consult. In this respect, the obligation to cooperate is tricky in nature. On the one hand, the obligation to exchange information is complex because it includes two mandatory sub-obligations: the obligation of publicity and the obligation to notify. On the other hand, there is an ambivalent obligation to negotiate or consult. The article further examines the semantic diversity of relevant UNCLOS provisions, the pursuit of special States’ interests and the paucity of coercive measures against States as potential hindrances to the performance of the obligation to cooperate. The authors recommend solutions to overcome such hindrances. Good faith execution, the reconciliation of State interests with community interests, and the use of countermeasures to induce compliance are respective solutions to these limitations.
FR:
Cet article examine l’obligation de coopération des États en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). Les auteurs analysent toutes les dispositions pertinentes de la Convention afin de déterminer la nature et la portée d’une telle obligation. L’obligation de coopérer ainsi consacrée est de nature complexe dans la mesure où elle comporte plusieurs facettes. Cette complexité se traduit par une série d’obligations de coopérer exprimées par des expressions variées. Ces dernières sont tantôt impératives, tantôt incitatives. Dans certains cas, la coopération est même facultative pour les États parties. Dès lors, l’article adopte une approche extensive de l’obligation de coopérer. Cette dernière comprend l’obligation d’échanger les informations et l’obligation de négocier ou de consulter. À cet égard, l’obligation de coopérer est de nature complexe. D’une part, l’obligation d’échanger les informations est complexe car elle comprend deux sous-obligations impératives : l’obligation de publicité et l’obligation de notification. D’autre part, il existe une obligation ambivalente de négocier ou de consulter. L’article examine en outre la diversité sémantique des énonciations pertinentes de la CNUDM, la poursuite des intérêts particuliers des États et la rareté des mesures coercitives à l’encontre des États comme autant d’obstacles potentiels à l’exécution de l’obligation de coopérer. Les auteurs recommandent des solutions pour surmonter ces obstacles. L’exécution de bonne foi, la conciliation des intérêts des États avec ceux de la Communauté et l’utilisation de contre-mesures pour inciter à la conformité sont des solutions respectives à ces limitations.
ES:
Este artículo examina la obligación de los Estados de cooperar en virtud de la Convención de las Naciones Unidas sobre el Derecho del Mar (CNUDM). Los autores analizan todas las disposiciones pertinentes de la Convención para determinar la naturaleza y el alcance de dicha obligación. La obligación de cooperar así consagrada es de naturaleza intrincada en la medida en que presenta varias facetas. Esta complejidad se refleja en una serie de obligaciones de cooperar expresadas en diversas expresiones. Estos últimos son a veces obligatorios, a veces exhortativos. En algunos casos, la cooperación es incluso facultativa para los Estados Parte. Por lo tanto, el artículo adopta un enfoque amplio de la obligación de cooperar. Esta última incluye la obligación de intercambiar información y la obligación de negociar o consultar. En este sentido, la obligación de cooperar es de naturaleza delicada. Por un lado, la obligación de intercambiar información es compleja porque incluye dos subobligaciones obligatorias: la obligación de publicidad y la obligación de notificar. Por otro lado, existe una obligación ambivalente de negociar o consultar. El artículo examina además la diversidad semántica de las disposiciones pertinentes de la CNUDM, la búsqueda de intereses particulares de los Estados y la escasez de medidas coercitivas contra los Estados como posibles obstáculos al cumplimiento de la obligación de cooperar. Los autores recomiendan soluciones para superar estos obstáculos. Así, la ejecución de buena fe, la conciliación de los intereses estatales con los comunitarios y el uso de contramedidas para inducir al cumplimiento se consideran soluciones respectivas a estas limitaciones.
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Ecosystemic Approaches to Extractive Business and Human Rights Issues
Étienne Roy Grégoire, Marc-André Anzueto, Bonnie Campbell, Mélisande Séguin and Nancy R Tapias Torrado
pp. 73–95
AbstractEN:
The article by Étienne Roy Grégoire, Marc-André Anzueto, Bonnie Campbell, Mélisande Séguin and Nancy R Tapias Torrado uses the concept of an ‘extractive normative ecosystem’ to account for the interactions between the various norms, discourses and policies governing the relationship between extractive industries and local communities. It argues that the exploitation of natural resources significantly alters social relations and exacerbates the risks of human rights violations, particularly in the context of globalisation. The article critiques traditional approaches to Corporate Social Responsibility (CSR) and Business and Human Rights (BHR), and highlights the need for an ecosystem approach to understand the complex relationships between different regulatory regimes, including state laws, indigenous legal systems and international law. The text is divided into four sections: the theoretical implications of the ecosystem paradigm, recent legal developments in business and human rights due diligence legislation in Europe and Canada, the potential of applying an ecosystemic approach to the extractive sector, and a conclusion highlighting the challenges faced by communities affected by extractivism.
FR:
L’article d’Étienne Roy Grégoire, Marc-André Anzueto, Bonnie Campbell, Mélisande Séguin et Nancy R Tapias Torrado mobilise le concept d’« écosystème normatif extractif » pour rendre compte des interactions entre diverses normes, discours et politiques régissant le rapport entre industries extractives et communautés locales. Il soutient que l’exploitation des ressources naturelles modifie considérablement les relations sociales et exacerbe les risques de violations des droits humains, particulièrement dans le contexte de la mondialisation. L’article critique les approches traditionnelles de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et des Entreprises et Droits Humains (EDH), et souligne la nécessité d’une approche écosystémique pour comprendre les relations complexes entre les différents régimes réglementaires, y compris les lois étatiques, les systèmes juridiques autochtones et le droit international. Le texte est divisé en quatre sections : les implications théoriques du paradigme écosystémique, les développements législatifs récents relatifs à la diligence raisonnable en matière d’entreprises et droits humains en Europe et au Canada, les enjeux de l’application d’une approche écosystémique au secteur extractif, et une conclusion soulignant l’importance de comprendre les défis auxquels sont confrontées les communautés affectées par l’extractivisme.
ES:
El artículo de Étienne Roy Grégoire, Marc-André Anzueto, Bonnie Campbell, Mélisande Séguin y Nancy R Tapias Torrado utiliza el concepto de « ecosistema normativo extractivo » para dar cuenta de las interacciones entre las diversas normas, discursos y políticas que rigen la relación entre las industrias extractivas y las comunidades locales. Sostiene que la explotación de los recursos naturales altera considerablemente las relaciones sociales y agrava los riesgos de violación de los derechos humanos, sobre todo en el contexto de la globalización. El artículo critica los enfoques tradicionales de la Responsabilidad Social de las Empresas (RSE) y del enfoque Empresas y Derechos Humanos (EBDH), y subraya la necesidad de un enfoque ecosistémico para comprender las complejas relaciones entre los distintos regímenes normativos, incluidas las leyes estatales, los sistemas jurídicos indígenas y el derecho internacional. El texto se divide en cuatro secciones: las implicaciones teóricas del paradigma ecosistémico, la evolución jurídica reciente de la diligencia debida en materia de empresas y derechos humanos en Europa y Canadá, los retos que plantea la aplicación de un enfoque ecosistémico al sector extractivo, y una conclusión en la que se destaca la importancia de comprender los retos a los que se enfrentan las comunidades afectadas por el extractivismo.
Intervention auprès des tribunaux
Recensions
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Rawaa Salhi, La constitution tunisienne de 2014 et le droit international. Tout ce qu’il faut comprendre !, Paris, L’Harmattan, 2023
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Claude Emanuelli, La guerre à Gaza et le droit, Montréal, Wilson & Lafleur, 2024
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Vincent Chapaux, Frédéric Mégret et Usha Natarajan, The Routledge Handbook of International Law and Anthropocentrism, Routledge, New York, 2023