Volume 29, Number 1, 2016
Table of contents (14 articles)
Études
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La justiciabilité des infractions des forces armées dans les opérations de paix
Serge Théophile Bambara
pp. 1–26
AbstractFR:
Il existe une certaine opacité dans les possibilités d’exercice des responsabilités des forces de paix. Devant le climat d’apparente indifférence ou d’impunité que les États de la communauté internationale semblent réserver aux infractions commises par les membres des contingents militaires des opérations de paix, il existe des faisceaux d’actions possibles, du moins théoriques, et juridiquement fondées qui puissent engager la responsabilité des coupables d’infractions au droit des conflits, aux droits nationaux et aux droits de l’homme. Cet article se propose alors de saisir les sustentations de la justiciabilité des infractions des membres militaires des opérations de paix. Cette justiciabilité s’articulera, d’une part, au prisme des linéaments de la justice pénale individuelle et par l’organisation des responsabilités des États et des organisations internationales qui restent tout à fait envisageables. D’autre part, elle s’articulera au creuset des rôles et compétences des mécanismes de mise en oeuvre de cette responsabilité. Une responsabilité qui peut être mise en oeuvre, dans une première esquisse, conformément à l’architecture normative relative à ces infractions, et, dans une seconde démarche, sous l’aile institutionnelle qui constitue la citadelle d’exercice et d’effectivité de ces responsabilités. Cependant, la matérialisation et l’effectivité de cette justiciabilité reste suspendue au bon vouloir des États de la communauté internationale. C’est bien là tout le défi.
EN:
What responsibilities peacekeepers can exercise is somewhat unclear. Considering the apparent indifference or sense of impunity by States in the international community regarding offenses committed by members of military forces engaged in peacekeeping operations, there are various ways to act, in theory at least, and legally justified, to make accountable those who have breached conflicts law, national law and human rights law. This article deals with the fundamental principles for the prosecution of offenses committed by military members of peacekeeping operations. Liability can be based, on the one hand, on an interpretation of criminal law as it applies to individuals and quite possibly the structuring of the responsibilities of States and international organizations and, on the other hand, on the role and the scope of the implementation mechanisms of such responsibilities, which can be implemented, in an initial phase, on the basis of the normative architecture of those offenses, and in a second phase, under the institutional umbrella establishing the framework for an effective exercise of such responsibilities. But an effective and concrete liability regime is at the mercy of States in the international legal order. That is the real challenge.
ES:
Esta justiciabilidad se articulará de una parte, al prisma de los lineamentos de la justicia penal individual y por la organización de las responsabilidades de los Estados y de los organismos internacionales que quedan completamente factibles. Por otra parte, se articulará al crisol de los papeles y las competencias de los mecanismos de puesta en ejecución de esta responsabilidad. Una responsabilidad que puede ser puesta en ejecución, en un primer esbozo, conforme a la arquitectura normativa relativa a estas infracciones, y, en un segundo paso, bajo la ala institucional que constituye la ciudadela de ejercicio y de efectividad de estas responsabilidades. Sin embargo, la materialización y la efectividad de este justiciabilidad queda suspendida del bono querer Estados de la comunidad internacional. Está allí toda la apuesta.
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Le recours à la légitime défense par les organisations régionales dans la lutte contre le terrorisme
Jean Paul Bidias
pp. 27–53
AbstractFR:
La présente réflexion se donne pour objectif de questionner les modalités du recours au droit de légitime défense par les organisations régionales, instances réduites de la sécurité collective universelle dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Dans cette mesure, le recours à la légitime défense est-il régulièrement opératoire au sein des organisations régionales dans la lutte contre le terrorisme ? À cet égard, la réponse ne peut aujourd’hui qu’être ambivalente dans la mesure où autant le Conseil de sécurité des Nations unies que la pratique actuelle des États laisse entrevoir des possibilités pour une légitime défense émancipée de son encadrement normatif classique.
EN:
The purpose of the current reflection is the analysis of the terms of the right to recourse to self-defence by regional organizations, as diminished authority of the universal collective security in the framework of the fight against terrorism. To this extent, is the recourse to self-defence regularly operational within regional organizations in the fight against terrorism? In this regard, the answer to this question today cannot be otherwise than ambiguous, insofar as the United Nations Security Council whose current practice foreshadows the possibilities of a self-defence liberated from its classic normative frame.
ES:
La reflexión presente tiene por objetivo de interrogar las modalidades del recurso al derecho de legítima defensa por las organizaciones regionales, las instancias reducidas de la seguridad colectiva universal en el marco de la lucha contra el terrorismo. ¿ En esta medida, el recurso a la legítima defensa es regularmente operatorio en el seno de las organizaciones regionales en la lucha contra el terrorismo? A este respecto, la respuesta puede hoy sólo ser ambivalente en la medida en que tanto el Consejo de seguridad de las Naciones Unidas como la práctica actual de los Estados deja divisar posibilidades para una legítima defensa emancipada de su marco normativo clásico.
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L’arbitrage relatif à l’aire marine protégée des Chagos (Maurice c. Royaume-Uni) du 18 mars 2015 : une décision prudente pour un litige complexe
Abdelwahab Biad and Elsa Edynak
pp. 55–83
AbstractFR:
Alors que la lutte des Chagossiens pour retourner sur leur archipel semblait compromise après l’échec du recours devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), un nouveau rebondissement judiciaire entre Maurice et le Royaume-Uni vient raviver les espoirs de ce peuple déplacé. Ce différend est survenu à la suite de la déclaration britannique de 2010 créant une aire marine protégée autour de l’archipel des Chagos, sans concertation avec Maurice. Ce dernier, en contrepartie de son indépendance, avait accepté d’accorder la jouissance partagée et temporaire de l’archipel au Royaume-Uni (qui depuis a mis le territoire à la disposition des États-Unis à des fins de défense). Cette déclaration affecte en profondeur les droits de Maurice (notamment en matière de pêche et d’exploitation des sols et sous-sols marins). Mais en défendant ses intérêts par le biais de la création d’un tribunal arbitral constitué en vertu de l’annexe VII de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, Maurice ouvre une véritable boîte de Pandore. Pour déterminer l’étendue et la nature des droits de Maurice sur l’archipel, le tribunal va devoir se replonger dans le passé colonial britannique houleux de cette région de l’océan Indien, lequel concerne directement les droits des Chagossiens. Lorsque, le 18 mars 2015, le tribunal arbitral rendit sa décision, la reconnaissance des droits souverains de Maurice à défaut de la reconnaissance de son statut d’État souverain sur l’archipel, la déception du requérant fut grande. Cet arbitrage intéresse également les Chagossiens, qui voyaient en la reconnaissance de la souveraineté de Maurice sur les Chagos, un des derniers espoirs de retour sur l’archipel. Cette décision est l’occasion de revenir sur ce conflit, par une analyse juridique portant sur les différents aspects du droit international (droit de la mer, de l’environnement, de la décolonisation), mettant en lumière les nombreux enjeux encore actuels de cette affaire.
EN:
While the Chagossians struggle to return to their archipelago seemed compromised after the failure of action before the ECHR, a new judicial episode between Mauritius and the United Kingdom has revived the hopes of this displaced people. This dispute arose after the British Declaration (2010) which created a Marine Protected Area around the Chagos Archipelago, without any consultation with Mauritius. Parties had agreed to give temporary and shared enjoyment of the archipelago to the United Kingdom, as consideration for the independence of Mauritius. The United Kingdom has since leased the territory available to the United States for defense purposes. This decision deeply affects Mauritius’ rights (including fisheries and exploitation of seabed). Mauritius then initiated arbitration proceedings against the United Kingdom pursuant to the 1982 United Nations Convention on the Law of the Sea. Mauritius contends that the United Kingdom is not entitled to declare an MPA or other maritime zones because it is not the “coastal State”. By doing so Mauritius opened up Pandora’s box. In order to determine the scope and nature of “sovereign rights” of Mauritius over the archipelago, the court will have to get back into a tumultuous British colonial past with this region of the Indian Ocean, which directly concerns the rights of the Chagossians. On 18 March 2015, the Court issued a decision that did not satisfy the main demand of Mauritius on full sovereignty over the archipelago. However, the court recognized at least sovereign rights of Mauritius. This arbitration could also be of some interest for the Chagossians, who could see in this decision a hope of return to their archipelago. This decision was an occasion to focus on this conflict, with a legal analysis of the various aspects of international law (law of the sea, environmental law, decolonization), thus highlighting the current issues of this case.
ES:
Mientras que la lucha de Chagossiens para regresar sobre su archipiélago parecía compromisa después del fracaso del recurso delante del CEDH, un nuevo choque judicial entre la republica de Mauricio y el Reino unido viene para reavivar las esperanzas de este pueblo trasladado. Este desacuerdo sobre vino en consecuencia de la Declaración (2010) británica creada una área marina protegida alrededor del archipiélago de Chagos, sin concertación con Mauricio. Este último, en contrapartida de su independencia, había aceptado conceder el goce partido y temporal del archipiélago en el Reino unido (que después puso el territorio en la disposición de los Estados Unidos a fines de defensa). Esta declaración afecta en profundidad los derechos de Mauricio (particularmente en materia de pesca y en materia de explotación de los suelos y los subsuelos marinos.Pero defendiendo sus interesespor el rodeo de la creación de un tribunal arbitral constituido en virtud del anexo VII del CNUDM, Mauricio abre una verdadera caja de Pandora. Para determinar la extensión y la naturaleza de los derechos de Mauricio sobre el archipiélago, el tribunal va a deber volverse a sumergir en un pasado colonial británico agitado con esta región del océano Índio y quien directamente concierne a los derechos de Chagossiens. Cuando, el 18 de marzo de 2015, el tribunal arbitral devolvió su decisión, el reconocimiento de los soberanos derechos de Mauricio a falta del reconocimiento de su estatuto de Estado soberano sobre el archipiélago, la decepción del demandante fue grande. Este arbitraje también interesa a Chagossiens, que veía en el reconocimiento de la soberanía de Mauricio sobre Chagos, una de las últimas esperanzas de vuelta sobre el archipiélago. Esta decisión es la ocasión de volver sobre este conflicto, por un análisis jurídico que se refiere en los diferentes aspectos del derecho internacional (derecho del mar, del medio ambiente, de la descolonización), pone en evidencia las numeros aspuestas – todavía actuales – de este asunto.
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L’entrée en vigueur de la Convention de New York sur l’utilisation des cours d’eau internationaux : quel impact sur la gouvernance des bassins internationaux ?
Frédéric Lasserre and Yenny Vega Cárdenas
pp. 85–106
AbstractFR:
Le XXIe siècle sera-t-il celui des guerres de l’eau ? Rareté croissante, surexploitation des ressources et changements climatiques constitueraient un mélange explosif, dont les effets déstabilisants commencent à se faire sentir en de nombreuses régions. La Convention de New York sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux est entrée en vigueur en 2014 et il paraît pertinent de s’interroger sur l’impact de celle-ci sur les différends et les approches en matière de gestion partagée des eaux. D’autres questions se posent à savoir si depuis l’ouverture à l’adhésion en 2012 de la Convention d’Helsinki sur la protection et l’utilisation des cours d’eau transfrontières et des lacs internationaux, aux pays autres que ceux de la zone de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe, le régime universel de gestion des ressources en eau transfrontières proposé par la Convention de New York est renforcé, ou si la présence de ces deux conventions se limitera à préciser un droit encore très dépendant de la bonne volonté des États. Pour tenter d’élucider ces questions, nous procéderons dans cet article à une analyse des principaux apports et limites de la Convention de New York, tant au plan juridique, qu’institutionnel et politique de la gestion des ressources hydriques internationales.
EN:
Will the 21st century be the theatre of water wars? Water being increasingly rare, over-exploitation of resources and climate change potentially constitute an explosive mix, of which the destabilizing effects are starting to appear in numerous regions. The New York Convention on the Law of the Non-Navigational Uses of International Watercourses having entered into force in 2014, it is thus relevant to reflect on its impact for disputes and approaches to shared management of watercourses. Other relevant issues include whether since the opening of accession to the Helsinki Convention on the Protection and Use of Transboundary Watercourses and International Lakes for countries other than those in the United Nations Economic Commission for Europe zone in 2012 reinforced the New York Convention’s universal regime for management of transboundary water resources, or if the presence of these two conventions will be limited to specifying a legal regime still very dependant on the good will of states. In order to elucidate such questions, I will analyse in this article the main contributions and limits of the New York Convention, as concerns the legal, institutional and political aspects of the management of international water resources.
ES:
¿ El siglo XXI será el de las guerras del agua? Rareza creciente, sobreexplotación de los recursos y cambios climáticos constituirían una mezcla explosiva, cuyos efectos desestabilizadores comienzan a hacerse sentir en numerosas regiones. El Convenio de Nueva York sobre el derecho relativo a las utilizaciones de los ríos internacionales entró en vigencia en 2014 y parece pertinente interrogarse sobre el impacto de éste sobre los desacuerdos y los enfoques en materia de gestión compartida de las aguas. Otras cuestiones se formulan a saber si desde la apertura a la adhesión en 2012 del Convenio de Helsinki sobre la protección y la utilización de los ríos transfronterizos y lagos internacionales, en los países otros que los de la zona de la Comisión económica de las Naciones Unidas para Europa, el régimen universal de gestión de los recursos en agua transfronteriza propuesto por el Convenio de Nueva York es reforzado, o si la presencia de estos dos convenios se limitará a precisar un derecho todavía muy dependiente de la buena voluntad de los Estados. Para intentar elucidar estas cuestiones, procederemos en este artículo a un análisis de los principales aportes y los límites del Convenio de Nueva York, tanto en el plano jurídico, como institucional y político de la gestión de los recursos hídricos internacionales.
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Le droit international pénal à l’épreuve des régimes politiques africains
Herman Blaise Ngameni
pp. 107–129
AbstractFR:
La question des rapports entre le droit international pénal et les régimes politiques africains mérite d’être posée sans fard. En effet, depuis de nombreuses années, l’actualité juridique internationale révèle l’existence d’une friction entre les normes internationales pénales et les institutions politiques africaines. De fait, dans de nombreux pays du « continent noir » où des populations ont été victimes de crimes internationaux les plus graves, certains chefs d’Etat qui d’une manière générale exercent une emprise considérable sur l’institution juridictionnelle, sont accusés d’avoir favorisé l’émergence d’une justice des vainqueurs dont la conséquence a été la banalisation de l’impunité au profit des personnes qui bénéficient de la faveur du pouvoir politique. La présente contribution est non seulement une démonstration de l’incompatibilité qui existe entre les régimes politiques africains non démocratiques et le droit international pénal, mais aussi un exposé d’un florilège d’idées qui pourraient permettre aux Etats concernés d’adopter définitivement le triptyque « Etat de droit, Démocratie et Droit de l’homme » qui ne peut que favoriser la réduction des risques de commission des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité tout en permettant aux Etats africains d’être en phase avec le système international pénal.
EN:
The question of the relation between international criminal law and African political regimes should be explored openly. Indeed, for many years, international legal news have been revealing a friction between international criminal law and African political institutions. In fact, in many countries of the "black continent", where populations have been victims of the most serious international crimes, some heads of state who hold considerable sway over the judicial institution of their countries are accused of having facilitated the emergence of a victor's justice, the consequence of which being the trivialization of impunity to the benefit of persons close to the politicians in power. This contribution is not only a demonstration of the incompatibility between the African undemocratic political regimes and international criminal law, but also a presentation of an anthology of ideas that might enable the states concerned to definitively adopt the triptych "Rule of law, Democracy and Human Rights" that may contribute to reduce the risk of commission of crimes against the peace and security of mankind, while allowing African states to be in line with the international criminal law system.
ES:
La cuestión de la relación entre el derecho penal internacional y los regímenes políticos africanos vale la pena preguntar sin barniz. De hecho, durante muchos años, los desarrollos legales internacionales revelan la existencia de la fricción entre las normas internacionales y las instituciones políticas criminales africanos. De hecho, en muchos países del "continente negro" donde las poblaciones han sido víctimas de los crímenes internacionales más graves, algunos jefes de estado que generalmente tienen una considerable influencia sobre la institución judicial, están acusados de han favorecido la aparición de la justicia del vencedor cuya consecuencia fue la banalización de la impunidad en beneficio de las personas que gozan del favor del poder político. Esta contribución no sólo es una demostración de la incompatibilidad entre los regímenes políticos no democráticos de África y del derecho penal internacional, sino también una presentación de una antología de ideas que podrían permitir a los estados afectados a adoptar definitivamente el tríptico "el estado de derecho, la democracia y los derechos humanos", que puede ayudar a reducir el riesgo de comisión de delitos contra la paz y la seguridad de la humanidad, mientras que permite a los estados africanos para estar en fase con el sistema de penal internacional.
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Le Traité germano-douala du 12 juillet 1884 : étude contemporaine sur la formation des contrats dans l’ordre juridique intemporel
Rodrigue Ngando Sandjè
pp. 131–159
AbstractFR:
Les contrats passés entre les indigènes et les Européens ont produit des effets juridiques. Une question suit cette conclusion : dans quelle catégorie de droit pourrait-on ranger de tels contrats ? Le Traité germano-douala signé le 12 juillet 1884 entre deux firmes commerciales allemandes et deux chefs indigènes de la côte camerounaise entretient cette curiosité. Le moins qu’on puisse dire est qu’il sert de pendant au droit international public et au droit constitutionnel camerounais. Pour une part, il établit la qualité de sujets de droit international des acteurs sus-désignés à partir de la corrélation entre la « capacité d’agir et la personnalité internationale ». En cela, il permet de repenser la question des peuples autochtones proclamée dans l’ordre constitutionnel camerounais en 1996. D’autre part, le Traité de 1884 met en perspective les notions de souveraineté et de territoire qui ont été mobilisées par la légalité coloniale, durant l’administration internationale du pays et ensuite par le droit constitutionnel de la décolonisation. Ce double aspect subjectif et objectif décline les rapports de force qui ont présidé la formation des contrats dans l’ordre juridique intemporel et qui, partant de notre objet de recherche, présente le droit international relationnel comme redevable à l’éthique égalitaire qu’il est pourtant censé promouvoir.
EN:
Contracts between Indigenous Peoples and Europeans produced legal effects. A question emanates from this conclusion: in what legal category should we classify such contracts? The treaty signed on July 12th, 1884, between two German commercial firms and two Indigenous chiefs of the coast of Cameroon keeps this curiosity alive. At the very least, it serves as a pendant to international public law as well as constitutional law in Cameroon. On the one hand, it establishes, through the correlation between the “ability to act and international personality”, the international law subject classification of the aforementioned actors and, therefore, allows for a reconsideration of the Indigenous Peoples question proclaimed in Cameroon’s constitutional order in 1996. On the other hand, the 1884 treaty puts into perspective the notions of sovereignty and territory that were mobilized by the “colonial legality”, during the international administration of the country and later by “constitutional decolonization law”. This dual aspect, subjective and objective, demonstrates the power relations that have presided over the formation of contracts in the timeless legal order and, starting from our research topic, presents relational international law as indebted towards the egalitarian ethic that it is intended to promote.
ES:
Los contratos pasados entre los indígenas y los europeos produjeron efectos jurídicos. Una cuestión sigue esta conclusión: ¿ en cuál categoría de derecho podríamos arreglar tales contratos? El tratado firmado el 12 de julio de 1884 entre dos empresas comerciales alemanas y dos jefes indígenas de la costa camerunesa mantiene esta curiosidad. Menos que se pueda decir es que sirve de colgado en el DIP y en el derecho constitucional a camerunés. Para una parte, establece, a partir de la correlación entra la " capacidad de actuar y la personalidad internacional ", la calidad sujetos de derecho internacional de los actores sabidos designados y, en esto, permite repensar la cuestión de los pueblos autóctonos proclamada en la orden constitucional camerunés en 1996.Por otra parte, el tratado el tratado de 1884 pone en perspectiva las nociones de soberanía y de territorio que han sido movilizadas por la ' legalidad colonial ', durante la administración internacional del país y más tarde por el " derecho constitucional de la descolonización ". Este aspecto doble subjetivo y objetivo declina las relaciones de fuerza que presidieron la formación de los contratos en la orden jurídica intemporal y que, por lo tanto de nuestro objeto de investigación, presentan el derecho internacional relacional como deudor de la ética igualitaria que es sin embargo considerado promover.
Note et commentaire
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L’affirmation d’une justice climatique au prétoire (quelques propos sur le jugement de la Cour du district de La Haye du 24 juin 2015)
Marta Torre-Schaub
pp. 161–183
AbstractFR:
La contribution de la société civile à la cause climatique et la mobilisation du droit à faveur de cette cause émergent nettement lorsque le cadre institutionnel et la capacité de l’État à prendre en charge le problème climatique s’avèrent bouleversés ou insuffisants. À cela s’ajoute l’inexistence de règles de responsabilité fermes et précises, suffisamment punitives. Dans ce contexte, la notion de justice climatique est très mobilisée. Mais elle n’est pas suffisamment bien définie et donc peu opérationnelle. Parallèlement, on observe la montée d’un contentieux climatique, qui semble être le volet « justiciabilité » de la justice climatique, dans lequel la société civile se saisit du droit et le mobilise devant des institutions judiciaires.
EN:
The contribution of civil society to the cause of climate change and the mobilization of law in favor of this cause appear clearly when the institutional framework and the capacity of the state to take charge of the climatic problem are insufficient or mistaken. To this must be added the absence of well-established, precise and sufficiently punitive rules of responsibility. In this context, the “climate justice” concept is widely mobilized. However, this concept is not sufficiently defined, and thus has low operative value. In parallel, we can also observe the rise of a climatic dispute that appears to constitute the “justiciability” face of climate justice, in which civil society uses law and mobilizes it before judicial institutions.
ES:
La contribucion de la sociedad civile a la causa climatica y la mobilizacion del derecho a favor de esta causa aparecen de forma nitida cuando el marco institucional y la capacidad del Estado para hacerse cargo del problema climático son insuficientes o equivocados. A eso hay que añadir la inexistencia de reglas de responsabilidad bien afirmadas, precisas y suficientemente punitivas. En ese contexto, la noción de justicia climatica es muy utilizada. Pero esta nocion no está suficientemente bien definida y resulta poco operativa. De modo paralelo, podemos observar tambien el aumento de un contencioso-climatico que parece como la cara « justiciable » de la justicia climatica, en la cual la sociedad civil se sirve del derecho para mobilizarlo ante las instituciones judiciales.
Chroniques de droit international
Recensions
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Irias Haenen, Force & Marriage: The Criminalisation of Forced Marriage in Dutch, English, and International Criminal Law, Cambridge, Intersentia, 2014
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Juger sur la terre comme au ciel ? / Robert Jacob, La grâce des juges : l’institution judiciaire et le sacré en Occident, Paris, Presses Universitaires de France, 2014
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Gustavo AROSEMENA, Rights, Scarcity, and Justice, Mortsel, Intersentia, 2014
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Emmanuelle BRIBOSIA et Isabelle RORIVE, dir, L’accommodement de la diversité religieuse : regards croisés – Canada, Europe, Belgique, Bruxelles, Peter Lang, 2015
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Adelle Blackett et Anne Trebilcock, dir, Research Handbook on Transnational Labour Law, Cheltenham (R-U), Edward Elgar, 2015
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Karim Benyekhlef, dir, Vers un droit global ?, Montréal, Thémis, 2016