Abstracts
Résumé
Cet article se saisit du problème de la gestion sur la durée de la menace terroriste par un organe dédié aux mesures ponctuelles aux fins du maintien et du rétablissement de la paix et de la sécurité internationales. L’auteur y évalue la gestion de la lutte contre le terrorisme par le Conseil de sécurité à l’occasion du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001. Sous l’angle du droit international et, plus spécifiquement, du droit institutionnel des Nations Unies, le bilan de la lutte antiterroriste menée par le Conseil de sécurité est très riche. Aussi bien en raison du foisonnement des organes mis en place et de leur restructuration incessante que de la définition recommencée de leurs missions et du passage d’une approche criminologique à une approche sociologique. Le but étant de corriger les mesures initiales et de les adapter à l’évolution du terrorisme international. Cette activité débordante ne permet cependant pas encore de conformer complètement les mesures du Conseil au droit international – les mesures adoptées à ce titre étant à certains égards plus symboliques que réelles – ni de conduire la lutte antiterroriste du Conseil dans un cadre institutionnel parfaitement coordonné. Ces limites empêchent le Conseil d’atteindre son efficacité optimale dans cette lutte. Mais si l’unification des structures de la lutte antiterroriste du Conseil est clairement envisageable, la question de la compatibilité entre cette lutte et le respect du droit international demeure, du fait du pragmatisme qui caractérise la lutte antiterroriste menée par le Conseil.
Abstract
This article addresses the problem of management of terrorist threat by a department dedicated to one-off measures in the aims of peacekeeping, peacemaking and international security. The author evaluates the management of actions against terrorism by the Security Council on the occasion of the tenth anniversary of the 9/11 attacks. Under the angle of international law, and more specifically, of the United Nations institutional law, the assessment of the initiatives against terrorism led by the Security Council is very rich. Both because of the abundance of organizational bodies put in place and their incessant restructuration as well as the repeated redefinition of their missions and their passage from a criminological approach to a sociological one. The goal being to correct initial measures and adapt them to the evolution of international terrorism. Nevertheless, this overwhelming activity does not permit the complete confirming of the Council’s measures to international law – measures being adopted as such being in some ways more symbolical than real – nor the leading of the Council’s struggle against terrorism in an perfectly coordinated institutional framework. These limits prevent the Council from reaching its optimal efficiency in this struggle. But if the unification of the Council’s antiterrorist initiatives structures is clearly possible, the question of the compatibility between these initiatives and the compliance to international law remains, because of the pragmatism that characterises the antiterrorist initiatives led by the Council.
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