Abstracts
Abstract
This paper discusses whether it should be legal for a state to shoot down a civilian plane, converted by terrorists into a deadly suicide missile. Is it justifiable to kill innocent airline passengers to save lives on the ground? Can ‘human arithmetic’ be a legal calculus? To decide how a liberal democracy should respond to a repeat of September 11, the author examines several relevant registers of law, and attempts to discern helpful principles in murky cases of past interceptions of military and civilian aircraft. After concluding that law can provide no definitive answer, and, indeed, has shied away from sodoing, he turns to morality, tending to find her more phlegmatic in this distasteful inquiry. At the outset, it should be noted that the suggestion here is not that threatening passenger aircraft should never be shot out of the sky; rather, that such resorts should be legally prohibited. That is, in certain circumstances, interception of a civil flight might well be the best thing to do, the most laudable action, yet remain a wrong, a lesser evil, punishable in law. In other words, in extreme cases, the shooting of a plane may be morally justified, but it should not be legally excused - this does not entail that morality and law sourly part company; rather that they develop and refine their understanding; that the rule of law and integrity of society may be preserved, if not restored, by the seemingly Draconic punishment of heroes. It is hoped that the quarrying of a specific situation might extract valuable lessons of broader use. The author’s preference here is to leave these more general lessons unexpressed.
Résumé
Cet article cherche à savoir s’il est licite pour un état d’abattre un avion civil qui a été transformé par des terroristes en un missile-suicide. Est-il justifié de tuer des passagers innocents pour sauver la vie de personnes au sol ? Est-ce que l’arithmétique humaine peut constituer un calcul juridique ? Afin de déterminer la façon dont une démocratie libérale devrait répondre à un deuxième 11 septembre, l’auteur examine les différentes classifications du droit et tente de mettre en évidence des principes juridiques découlant de décisions nébuleuses portant sur l’interception d’avions civils et militaires. Ayant conclu que le droit ne fournit pas de réponse formelle, et, à vrai dire, s’est abstenu de fournir une telle réponse, l’auteur se tourne vers la moralité, et est amené à trouver celle-ci plus flegmatique dans la poursuite de sa déplaisante analyse. D’entrée de jeu, il devrait être noté que la suggestion n’est pas ici que les avions menaçants ne pourraient jamais être abattus, mais plutôt que de telles mesures devraient être illégales. Ce qui est suggéré est que dans certaines circonstances, l’interception d’un vol civil pourrait bien être la meilleure mesure à prendre, mais cette interception demeurerait tout de même un tort punissable par la loi. En d’autres mots, dans des cas extrêmes, abattre un avion civil pourrait être justifié moralement mais ne devrait pas pour autant être légalement justifié – ceci ne signifie pas que la moralité et le droit doivent se distancer l’un de l’autre mais plutôt qu’ils développent et précisent leur entendement mutuel; que la règle de droit et l’intégrité d’une société soit préservé, sinon restauré, par ce qui apparaît comme le châtiment draconien d’héros. Il y a lieu de croire que le décorticage d’une situation donnée permettra de tirer des conclusions utiles pouvant avoir de multiples utilités. La préférence de l’auteur est de ne pas s’exprimer sur ces conclusions de nature plus générale.