Abstracts
Abstract
In Ahani v. Canada, the United Nations Human Rights Committee considered the procedural and institutional rights conferred by the International Covenant on Civil and Political Rights on aliens who face deportation on national security and other grounds. By “reading in” some of the due process protections reflected in article 14 of the Convention, the decision gave meaningful content to an alien’s article 13 right to submit reasons against his expulsion and to have his case reviewed by a competent authority. These include the right to sufficient notice of the case so that the alien can resist removal, accompanied by appropriate disclosure, and the right to reasons for the final removal decision. Unfortunately, the decision failed to determine whether article 14 applied directly to immigration decision-making, entitling aliens to a hearing before an independent and impartial tribunal. The author argues that the Committee should have addressed this question and found, in light of the travaux préparatoires of the Covenant, the Committee’s jurisprudence, and that of the European Court of Human Rights, that article 14 does apply to some immigration decision-making, including deportation proceedings.
Résumé
Dans Ahani c. Canada, le Comité des droits de l’homme se penche sur la question des droits procéduraux des étrangers visés par des procédures d’expulsion pour des motifs de sécurité nationale. Le Comité reconnaît à l’article 13 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques un contenu significatif en y incorporant certains éléments relatifs à un procès équitable faisant l’objet de l’article 14 : l’étranger menacé d’expulsion a le droit d’être informé des éléments matériels sur lesquels l’autorité administrative fonde sa décision de l’expulser, de contester ces éléments et d’obtenir les motifs justifiant cette décision. Cependant, le Comité s’est gardé de décider si le champ d’application de l’article 14 s’étendait aux décisions en matière d’immigration et garantissait aux étrangers le droit de se faire entendre par un tribunal indépendant et impartial. Selon l’auteur, le Comité se devait d’adresser cette question et, à la lumière des travaux préparatoires au Pacte ainsi que de sa jurisprudence et celle de la Cour européenne des droits de l’Homme, de décider que l’article 14 s’applique désormais aux décisions en matière d’immigration, y compris celles visant l’expulsion des étrangers.