Abstracts
Abstract
As is generally known, Claude Debussy’s cakewalks and cakewalk-inflected compositions are a response to the ragtime craze that was stimulated in Paris by the performances of the American “March King” John Philip Sousa and his band in 1900 and 1903. Far less familiar is the fact that the Sousa Band in turn played a handful of transcriptions of works by Debussy in later years. Considering the instrumentation and the popular character of Sousa’s ensemble, his embracing of Debussy may seem surprising at first sight. However, a well-balanced mixture of ‘vernacular’ and ‘cultivated’ music and the employment of the latter for the sake of entertainment was the hallmark of his style of programming. Still it can be said that the Debussy arrangements, along with transcriptions of certain works by Richard Strauss, represent the highest degree of sophistication and modernity that could ever be found in Sousa Band programmes. Focusing on the analysis of transcriptions of the Prélude à l’après-midi d’un faune by Sousa and of La cathédrale engloutie by Herbert L. Clarke (both written in 1921), this article aims to demonstrate that the departure from musical conventions in Debussy’s works required a fresh approach to band scoring which could only partially build on contemporary standards. Thus, arranging Debussy for wind band did not only mean crossing borders in a social and aesthetic sense but also in a technical one. Since traces of impressionist compositional thinking can even be found at some points in Sousa’s own works, the American bandmaster may be regarded as a pioneer of the popular adaptation of impressionist elements that soon would be common in the music of Broadway, Tin Pan Alley and Hollywood.
Keywords:
- American music,
- eclecticism,
- orchestration–instrumentation,
- transcription–arrangement,
- wind band
Résumé
Fait largement connu, la présence des cakewalks et de ses dérivés stylistiques chez Debussy constitue une réaction à l’engouement pour le ragtime qu’ont suscité les concerts donnés à Paris en 1900 et 1903 par le « Roi de la marche », l’Américain John Philip Sousa. Moins connu est le fait que le Sousa Band a joué des adaptations d’œuvres de Debussy quelques années plus tard. Quand on pense à l’instrumentation et au style populaire de l’orchestre de Sousa, son appropriation de l’oeuvre de Debussy peut paraître surprenante. Cependant, un subtil mélange de musique « vernaculaire » et de musique « savante » marque la façon dont la programmation est pensée. On peut cependant affirmer que les arrangements des oeuvres de Debussy, ainsi que les adaptations de certaines oeuvres de Richard Strauss, s’avèrent être le plus haut degré de sophistication et de modernité au sein des programmes du Sousa Band. En se concentrant sur l’analyse des adaptations du Prélude à l’après-midi d’un faune par Sousa et de La cathédrale engloutie par Herbert L. Clarke (toutes deux conçues en 1921), le présent article cherche à montrer que la rupture des conventions musicales présente dans les oeuvres de Debussy exigeait une approche nouvelle de l’orchestration, laquelle ne pouvait se fonder qu’en partie sur les références de l’époque. Des traces de tentative de composition impressionniste peuvent même être décelées dans certains éléments des oeuvres de Sousa. En ce sens, le chef d’orchestre américain peut être considéré comme un avant-gardiste quant à l’adaptation populaire d’éléments impressionnistes, qui finiront par s’imprégner dans la musique de Broadway, de Tin Pan Alley et d’Hollywood.
Mots-clés :
- éclectisme,
- fanfare/orchestre d'harmonie,
- musique américaine,
- orchestration/instrumentation,
- transcription/arrangement
Download the article in PDF to read it.
Download