Abstracts
Résumé
L’engagement renvoie d’ordinaire à des formes de participation morale à des causes, recelant des promesses individuelles ou collectives : mariage, politique, travail, valeurs et vie associative sont des objets historiques de l’engagement, tandis que le loisir a longtemps été considéré comme le temps du dégagement des contraintes de la vie quotidienne, avant que la sociologie de la culture se penche sur les diverses formes de participation et leur intensité, des consommations et pratiques culturelles à l’amateurisme en passant par certaines « passions ordinaires » et aux expériences culturelles. Cet article entend proposer un retour réflexif sur les concepts mobilisés pour décrire la réalité sociologique de la participation culturelle, de la consommation culturelle et de la réception des biens culturels, afin de mettre en évidence tant les mutations du champ culturel lui-même que celles des postures d'observation des comportements culturels, ainsi que les effets de la structuration des champs disciplinaires. Ce faisant, on en sera amené à proposer un cadre d’analyse de l’engagement culturel qui articule action, horizon de référence, temporalité, principe générateur et disposition d’esprit. Ce cadre d’analyse, englobant, amène à considérer a priori de manière pragmatique du même oeil l’amateur de musique classique et le téléspectateur assidu d’une série … bref de défaire toute la série de préjugés qui a présidé à la distinction terminologique (et idéologique) entre consommation et pratique, et entre populaire et illégitime.
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