Abstracts
Résumé
Il convient de s’interroger sur la portée « anti-capitaliste » qu’on est tenté d’attribuer aux luttes sur le « cadre de vie ». Les luttes urbaines ont effectivement participé au « changement social », mais dans le cadre structurel des rapports de production capitalistes. Les luttes urbaines ont à la fois incité et aidé la bourgeoisie à renouveler les formes de son hégémonie en érigeant le « local » en point d’appui privilégié d’un processus de social-démocratisation qui n’avait pu se réaliser au niveau central. Pour pouvoir renouveler les formes de son hégémonie en érigeant le « local » en point d’appui privilégié d’un processus de social-démocratisation qui n’avait pu se réaliser au niveau central. Pour pouvoir gouverner « à droite », la classe dirigeante a dû laisser une autre classe administrer le pays « à gauche » : la nouvelle petite-bourgeoisie intellectuelle et technicienne. Les nouvelles couches moyennes conquièrent le « pouvoir local » en investissant les branches « décentralisées » de l’appareil d’État pour établir leur hégémonie sur les classes populaires dans des zones bien délimitées. C’est pourquoi le rôle des instances locales est devenu si essentiel. À travers la question du « pouvoir local », on assiste à la mise en place d’un nouveau mode de gestion étatique de la société civile.
Abstract
It is perhaps useful, suggests the author, to question the so-called "anti-capitalist" nature of quality of life struggles. It is true that urban struggles have often contributed to social change, albeit within the structural framework of capitalism. Urban struggles have both forced and helped the dominant classes to rejuvenate their modes of domination and the "community" is the focal point in a "social-democratization" process of daily life that is impossible through conventional centralized State intervention. The author argues that the only way the "Right" can maintain its overall control of the society has been to let the "Left" administer the lower echelons of the State apparatus. The new middle classes have been able to occupy the seats of "local power" and are establishing new forms of local domination over the working classes.
Resumen
Es conveniente interrogarse sobre el impacto "anticapitalista" que es tentador de atribuír a las luchas sobre las condiciones de vida. Las luchas urbanas han participado ciertamente en el "cambio social", pero lo han hecho en el marco estructural de las relaciones capitalistas de producción. Las luchas urbanas han incitado y ayudado a la burguesía a renovar las formas de su hegemonía, erigiendo lo "local" en punto de apoyo privilegiado de un proceso de social-democratización que no había podido realizarse a nivel central. Para poder gobernar "a la derecha", la clase dirigente a debido dejar a otra clase el administrar el país "a la izquierda": la nueva pequena burguesía intelectual y técnica. Las nuevas capas medias conquistaron el "poder local", invirtiendo en las ramas "decentralizadas" del aparato de Estado, para establecer su hegemonía sobre las clases populares en zonas bien delimitadas: está es la razón por qué el rol del nivel local ha llegado a ser tan esencial. A través del problema del "poder local" se asiste a la instauración de un nuevo modelo de gestión estatal de la sociedad civil.
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