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Mot de l’éditeurCovid 19 : plus qu’une pandémie, une nouvelle èreEditor forewordCovid 19 : not a pandemic but a new era[Record]

  • Anthony Morven Gould

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  • Anthony Morven Gould
    Directeur/rédacteur, Relations industrielles
    Director/Editor, Industrial Relations

La pandémie continue ; ses conséquences aussi. Partout dans le monde, la solidité des institutions est contestée par les changements provoqués par la crise. La salle de classe se retrouve à la périphérie de l’apprentissage. Mettre le réveil pour aller au travail, c’est une relique d’une époque révolue. Pour les jeunes, cet appareil ressemblerait sur le plan ontologique au dactylo, au télécopieur ou à la cassette audio. Le petit écran n’est plus regardé passivement ; on l’a réinventé comme moyen pour parler aux amis ou aux collègues. De ces jours, ne pas porter une masque dans un lieu publique revient à se promener nu devant tout le monde ; c’est étrange, mal vu, inapproprié et vraisemblablement illégal. En même temps, les habitants des pays occidentaux sont pour la plupart complètement vaccinés. Les autorités nous informent, probablement avec justification, que la menace actuelle vient des nouvelles variantes du coronavirus. Peut-être, mais il faut voir la situation dans son ensemble, situation qui rassemble également le potentiel des technologies post-industrielles, les priorités et les aspirations des générations X et Y et, évidemment, l’enjeu moderne de l’équilibre travail-vie. Nous y sommes et il n’y aura pas de retour en arrière, semble-t-il. Ces changements récents entrainent des conséquences assez génériques pour ceux qui pensent et écrivent sur le travail et l’emploi. À travers le monde, les questions urgentes ont toutes une certaine homogénéité. Comment travailler en pratiquant la distanciation sociale ? Comment gérer à distance la main-d’oeuvre ? Qu’advient-il de la productivité si les travailleurs sont dispersés sur des lieux et des horaires différents ? Enfin, dans cette nouvelle réalité, que deviendront la négociation collective et l’asymétrie actuelle entre le capital et le travail ? Voilà autant de questions que nous devons poser et en trouver la réponse. Puis nous devons le faire ensemble, vraiment ensemble, à travers un effort collaboratif mondial. C’est ainsi, je crois, que changera le programme de recherche orthodoxe sur les relations de travail. En tant qu’individus, le défi est d’être en avant de ce qui se passe actuellement et de ne pas s’interroger sur ce qui s’est déjà passé. Voici, donc, ce que la revue entend privilégier : une variété de perspectives sur le plan géographique, une analyse critique, une volonté de tirer des leçons de l’histoire, ainsi qu’une préoccupation constante pour les oubliés et les défavorisés de la nouvelle normalité. Enfin, mon équipe et moi demeureront attachés à une politique de gestion beaucoup plus élargie qui visera l’inclusion et l’adaptation. En gardant ces priorités à l’esprit, je suis fier de présenter les contenus de l’édition 76(3). The pandemic is continuing, as are its consequences. The robustness of institutions is being challenged by changes that the crisis has caused throughout the world. Classrooms are now on the periphery of learning. Setting an alarm prior to going to work is a relic from a bygone era. For younger people, alarm clocks themselves have an ontological status similar to that of typewriters, fax machines and audiotapes. The small screen is no longer passively watched and has been reinvented as a medium for talking to friends and colleagues. These days, to not wear a mask in public places is equivalent to being naked in front of everyone. It’s weird, frowned-upon, inappropriate and likely illegal. At the same time, the majority of people in Western countries have now been fully vaccinated. Authorities inform us, likely with justification, that the unfolding threat is coming from COVID-19 variants. Perhaps, but there is also a bigger picture — a picture that draws together and consolidates the potential of post-industrial technology, the priorities and aspirations of generation Xers …