Abstracts
Abstract
Based upon unique Canadian administrative data from the years 1996 to 1999, this study examines the duration of absences from work due to injuries arising from workplace violence with a hazard model. We find that policing and nursing occupations, larger health care expenditures and more severe acts of violence are associated with longer absences from work. On the other hand, workers from larger firms have shorter absences from work. Our estimates are also quite sensitive to the inclusion of unobserved heterogeneity distribution, i.e., an individual specific random effect. This suggests that unobservable factors, such as stress and psychological or psychosomatic problems resulting from the workplace violence could have a large impact on the duration of work absences.
Résumé
Une étude récente de Statistique Canada (2007) offre une illustration alarmante de l’ampleur de la victimisation criminelle sur les lieux de travail. Les Canadiens y signalent quelque 350 000 incidents de violence dans leurs établissements. Selon Statistique Canada (2007 : 6), ces incidents représentent 17 % de tous les incidents déclarés de victimisation avec violence, incluant l’agression sexuelle, le vol et les voies de fait. Cette étude démontre que la violence sur les lieux de travail est beaucoup plus répandue que les gestes isolés, spectaculaires et parfois mortels de violence sur les lieux de travail signalés a l’occasion dans les quotidiens.
L’étude de Statistique Canada révcle également que certaines occupations sont plus exposées a la violence sur les lieux de travail que d’autres. Les travailleurs de l’aide sociale et de la santé, ainsi que ceux des services alimentaires et du logement, sont particulicrement exposés a des gestes de violence dans leurs établissements.
Les victimes de gestes de violence sur les lieux de travail sont traitées de faeon différente de celles qui ont subi des actes de violence hors des lieux de travail, en ce sens que toute lésion d’ordre physique, psychologique et émotionnelle, que toute perte de gains due a une absence du travail comme conséquence de la violence sont indemnisables en vertu du systcme d’indemnisation des travailleurs. Ce systcme d’indemnisation des travailleurs est créé par voie législative selon un programme d’assurance sans égard a la responsabilité, qui compense des frais de réhabilitation soit occupationnelle, soit médicale, qui prévoit des dédommagements en cas de perte de rémunération dans le cas de travailleurs qui sont devenus inaptes suite a une lésion ou une maladie liée travail.
En maticre d’indemnisation des travailleurs, le législateur aurait intérzt a comprendre les causes et les conséquences des incidents de violence sur les lieux de travail. Cette compréhension pourrait guider les autorités en maticre d’indemnisation des travailleurs dans l’élaboration des stratégies visant a prévenir la violence dans les établissements et a aider a en limiter les conséquences liées a l’inaptitude, incluant les pertes de temps au travail. L’intérzt primordial pour les autorités responsables de l’indemnisation des travailleurs a l’endroit d’une meilleure compréhension de la violence est certainement de mieux assurer la protection des travailleurs. Mais, il y a aussi un intérzt de nature financicre. Évidemment, aucune indemnisation ne serait nécessaire s’il n’y avait pas de violence. Cependant, mzme lorsqu’un acte de violence se produit, le fait de promouvoir ou de faciliter le retour au travail en temps opportun pourrait réduire les couts des paiements de remplacement du revenu prévus dans le systcme d’indemnisation des travailleurs.
Alors qu’un nombre d’études antérieures ont documenté la fréquence des actes de violence dans les établissements et quelques unes des conséquences pour les victimes, il n’y a eu que trcs peu de recherches sur le déclencheur principal des couts financiers associés a la violence sur les lieux de travail, c’est-a-dire la durée des absences du travail engendrée par les conséquences de la violence en termes d’invalidité. Cet essai présente une évaluation des causes du temps de travail perdu a la suite d’un geste de violence sur les lieux de travail. Nous utilisons un modcle de risque pour rendre compte de la durée de ces absences du travail. Nous controlons l’élément d’hétérogénéité inobservé qui peut fausser les évaluations des paramctres du modcle de risque. Nous constatons que, lorsque la variable hétérogénéité inobservée est incluse dans les caractéristiques du modcle, certaines évaluations concernant les occupations a haut risque (par exemple, les infirmicres et les agents de police) présentent des différences importantes quand on les compare a leurs homologues dans le mzme modcle, mais dont le devis descriptif ne fait pas état de l’hétérogénéité inobservée. Cela nous laisse croire que les facteurs passés sous silence, tels que le stress et les problcmes psychologiques peuvent exercer une influence importante sur les évaluations.
Nous avons obtenu ces évaluations en utilisant des données tirées des archives administratives de la Commission ontarienne de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail. Elles font état des réclamations d’indemnisation des travailleurs suite a des incidents non mortels comportant des pertes de temps pour les travailleurs qui ont subi des lésions au cours de leur travail résultant de gestes de violence. Les types de violence qu’on retrouve dans ces données comprennent des actes physiques, tels que des morsures, des raclées, des coups de couteau ou de fusil et des voies de fait. Notre échantillon comprend 4 457 réclamations d’indemnisation des travailleurs.
La durée des réclamations qui proviennent d’actes de violence au travail mérite qu’on lui accorde une analyse distincte de celle des autres types de lésions associées au travail (ces dernicres faisant l’objet d’une littérature assez remarquable). Les données retenues dans cette étude indiquent que la durée des absences du travail résultant d’incidents de violence sur les lieux du travail est cinquante pour cent plus longue que celle des absences dues a d’autres lésions ou maladies professionnelles.
Nos principales conclusions d’ordre empirique laisse croire a la présence d’une quantité de relations significatives entre les caractéristiques des individus, les réclamations et la durée des absences du travail venant de la violence au travail. En premier lieu, nous constatons que le fait d’accroitre la gravité de la lésion, évaluée en termes de dépenses totales en frais de santé, est relié a des augmentations de la durée des absences du travail. En deuxicme lieu, nous découvrons que les incidents les plus violents auraient tendance a s’associer a des diminutions les plus prononcées du taux de risque et résulteraient dans des absences plus longues du travail. En troisicme lieu, nous avons observé des différences significatives dans les taux de risque par type d’occupation. Plus précisément, les occupations a haut risque, telles que les infirmicres et les agents de police, présentent des dossiers d’absences du travail plus longues. Quatricmement, nous avons constaté que les travailleurs a l’emploi des établissements plus vastes ont un fichier d’absences plus courtes au cours de la période suivant un épisode de violence au travail.
Ce travail fournit de l’information valable sur les facteurs qui ont un impact sur la longueur des absences du travail a la suite d’un incident de violence au travail. Par conséquent, il conduit a une meilleure compréhension des facteurs influeneant la survenance d’incidents de violence au travail et la durée des absences du travail suivant un épisode de violence. Cependant, un secteur qui n’a pas été abordé concerne le type de services qui devraient ztre offerts aux travailleurs victimes de violence. Dans la mesure ol ces services peuvent réduire la durée des absences du travail, on y trouve la un grand intérzt a la fois pour les employeurs et les commissions d’indemnisation. Peut-ztre et de faeon plus significative, ils pourraient aider les victimes dans leur vie personnelle et a un retour au travail plus rapide par une réduction des conséquences néfastes de la violence au travail. Voila une avenue importante et prometteuse pour la recherche ultérieure.
Resumen
Basándose en datos administrativos canadienses exclusivos de los años 1996 a 1999, este estudio examina la duración de las ausencias laborales debidas a lesiones ocasionadas por la violencia en el trabajo utilizando un modelo aleatorio. Encontramos que las profesiones de policía y enfermero, los gastos más elevados en salud y los más severos actos de violencia son asociados con ausencias laborales más largas. Nuestras estimaciones son también muy sensibles a la inclusión de la distribución heterogénea non observada, es decir un efecto individual específico aleatorio. Esto sugiere que factores non observables, como el estrés y los problemas sicológicos o sicosomáticos resultantes de la violencia en el trabajo podrían tener un amplio impacto en la duración de las ausencias laborales.
Appendices
References
- Association of Workers’ Compensation Boards of Canada. 1999. Work Injuries and Diseases 1996-1998. Mississauga, Ont.: National Work Injuries Statistics Program.
- Baker, Michael and Samuel Rea, Jr. 1998. “Employment Spells and Unemployment Insurance Eligibility Requirements.” Review of Economics and Statistics, 80 (1), 80–94.
- Barling, Julian. 1996. “The Prediction, Experience and Consequence of Workplace Violence.” Violence on the Job: Identifying Risks and Developing Solutions. G. Vandenbos and E. Bulato, eds. Washington, D.C.: American Psychological Association, 29–41.
- Barling, Julian, A. Gail Rogers, and Kevin E. Kelloway. 2001. “Behind Closed Doors: In-Home Workers’ Experience of Sexual Harassment and Workplace Violence.” Journal of Occupational Health Psychology, 6 (3), 255–269.
- Bensley, Lillian, Nancy Nelson, Joel Kaufman, Barbara Silverstein, John Kalat and Joanne Shields. 1997. “Injuries Due to Assaults on Psychiatric Hospital Employees in Washington State.” American Journal of Industrial Medicine, 31 (1), 92–99.
- Budd, John W., Richard D. Arvey and Peggy Lawless. 1996. “Correlates and Consequences of Workplace Violence.” Journal of Occupational Health Psychology, 1 (2), 197–210.
- Campolieti, Michele. 2001. “Recurrence in Workers’ Compensation Claims: Estimates from A Multiple Spell Hazard Model.” Journal of Risk and Uncertainty, 23 (1), 75–94.
- Campolieti, Michele. 2005. “Unions and the Duration of Workers’ Compensation Claims.” Industrial Relations, 44 (4), 625–653.
- Campolieti, Michele, Robert Hebdon and Douglas Hyatt. 2005. “Strike Incidence and Strike Duration: Some New Evidence from Ontario.” Industrial and Labor Relations Review, 58 (4), 610–630.
- Chappell, Duncan and Vittorio Di Martino. 1998. Violence at Work. 2nd edition. Geneva, Switzerland: International Labour Office.
- Chenier, Errol. 1998. “The Workplace: A Battleground for Violence.” Public Personnel Management, 27 (4), 557–568.
- Dupre, Kathryne E. and Julian Barling. 2003. “Workplace Aggression.” Misbehavior and Dysfunctional Attitudes in Organizations. A. Sagie, S. Stashevsky and M. Koslowsky, eds. New York: Palgrave, 13–32.
- Dupre, Kathryne E. and Julian Barling. 2006. “Predicting and Preventing Supervisory Workplace Aggression.” Journal of Occupational Health Psychology, 11 (1), 13–26.
- Elliott, Pamela P. 1997. “Violence in Health Care: What Nurse Managers Need to Know.” Nursing Management, 28 (12), 38–41.
- Gates, David M. 2004. “The Epidemic of Violence Against Health Care Workers.” Occupational Environmental Medicine, 61 (11), 649–650.
- Greenberg, Liane and Julian Barling. 1999. “Predicting Employee Aggression Against Coworkers, Subordinates and Supervisors.” Journal of Organizational Behavior, 20 (6), 897–913.
- Gunderson, Morley and Angelo Melino. 1990. “The Effects of Public Policy on Strike Duration.” Journal of Labor Economics, 8 (3), 295–316.
- Ham, John C. and Samuel A. Rea, Jr. 1987. “Unemployment Insurance and Male Unemployment in Canada.” Journal of Labor Economics, 5 (3), 325–353.
- Hesketh, Katherine L., Susan M. Duncan, Carol A. Estabrooks, Marlene A. Reimer, Phyllis Giovannetti, Kathryn Hyndman and Sonia Acorn. 2003. “Workplace Violence in Alberta and British Columbia Hospitals.” Health Policy, 63 (3), 311–321.
- Islam, Syed S., Surender R. Edla, Priscah Mujuru, Edward J. Doyle, and Alan M. Ducatman. 2003. “Risk Factors for Physical Assault: State-Managed Workers’ Compensation Experience.” American Journal of Preventative Medicine, 25 (1), 31–37.
- Jockin, Victor, Richard D. Arvey and Matt McGue. 2001. “Perceived Victimization Moderates Self-Reports of Workplace Aggression and Conflict.” Journal of Applied Psychology, 86 (6), 1262–1269.
- Kralj, Boris. 1995. “Experience Rating of Workers’ Compensation Insurance Premiums and the Duration of Workplace Injuries.” Research in Canadian Workers’ Compensation. T. Thomason and R.P. Schakowsky, eds. Kingston, Ont.: IRC Press, 106–122.
- LeBlanc, Manon M. and E. Kevin Kelloway. 2002. “Predictors and Outcomes of Workplace Violence and Aggression.” Journal of Applied Psychology, 87 (3), 444–453.
- LeBlanc, Manon M. and Julian Barling. 2004. “Workplace Aggression.” Current Directions in Psychological Science, 13 (1), 9–12.
- Lord, Vivian. 1998. “Characteristics of Violence in State Government.” Journal of Interpersonal Violence, 13 (4), 489–503.
- MacDonald, Grant and Frank Sirotich. 2005. “Violence in the Social Work Workplace: The Canadian Experience.” International Social Work, 48 (6), 772–781.
- McCall, Brian P. and Irwin B. Horowitz. 2004. “Workplace Violence in Oregon: An Analysis Using Workers’ Compensation Claims from 1990-1997.” Journal of Occupational and Environmental Medicine, 46 (4), 357–366.
- National Institute for Occupational Safety and Health. 1996. Current Intelligence Bulletin 57: Violence in the Workplace Risk Factors and Prevention Strategies. Washington, D.C.: NIOSH.
- Pizzino, Anthony. 1993. Report on Canadian Union of Public Employees National Health and Safety Survey of Aggression Against Staff. Ottawa: CUPE.
- Rogers, Kimberley-Ann and E. Kevin Kelloway. 1997. “Violence at Work: Personal and Organizational Outcomes.” Journal of Occupational Health Psychology, 2 (1), 63–71.
- Saarela, Kaija Leena and Nina Isotalus. 1999. “Workplace Violence in Finland: High-Risk Groups and Preventive Strategies.” American Journal of Industrial Medicine, 36 (S1), 80–81.
- Schat, Aaron C.H. and E. Kevin Kelloway. 2000. “Effects of Perceived Control on the Outcomes of Workplace Aggression and Violence.” Journal of Occupational Health Psychology, 5 (3), 386–402.
- Statistics Canada. 2005. Findings from the 2005 National Survey of the Work and Health of Nurses. Ottawa: Health Canada.
- Statistics Canada. 2007. Criminal Victimization in the Workplace 2004. Ottawa: Canadian Centre for Justice Statistics.
- Stirling, Grant, Joanne E. Higgins, and Mathew W. Cooke. 2001. “Violence in A&E Departments: A Systematic Review of the Literature.” Accident and Emergency Nursing, 9 (1), 77–85.