Abstracts
Abstract
This paper examines the relationship between participation, performance and the external labour market, using data from the 1998 British Workplace Employment Relations Survey. Our results show that participation can have positive productivity effects, particularly when practices are implemented alongside individual and organizational supports. Yet, we also find that the effects of participation are sensitive to external labour market conditions. In establishments adopting participation in a relatively piecemeal fashion, the positive association between participation and productivity depends upon the presence of relatively high unemployment, suggesting that ‘fear’ and ‘threat’ play an important role in generating high productivity in these establishments. The results do not rule out the possibility that some of the gains from participation stem from higher work intensity, rather than simply increased levels of commitment.
Résumé
Cet essai analyse la relation entre la participation, le rendement et les conditions du marché du travail externe en s’appuyant sur des données recueillies au niveau d’établissements britanniques. Dans les recherches sur l’effet de la participation des travailleurs sur le rendement, plusieurs auteurs ont constaté que le succès d’une entreprise est fortement associé à la mise en oeuvre de pratiques de participation, conçues de manière à impliquer les travailleurs dans la prise de décision et dans l’organisation de leur travail. Les écrits ont fait ressortir la nature de certaines pratiques de participation, telles que le travail d’équipe, les groupes de discussion et les cercles de qualité. On croit que ces pratiques jouent un rôle clef dans l’augmentation de la productivité. On prétend aussi que ces pratiques connaissent plus de succès lorsqu’elles sont associées à des mécanismes de support, qui apportent aux travailleurs l’information et l’habileté nécessaires à une contribution efficace pour l’organisation et qui aident également à l’établissement d’un climat de confiance et de partage mutuel des gains.
Par contre, d’autres se montrent plus sceptiques eu égard à la solidité et à la constance des effets de la participation organisationnelle sur le rendement. On a déjà soutenu que des formes de participation au travail pouvaient ne pas offrir aux travailleurs l’occasion d’exercer une réelle influence sur des enjeux organisationnels et, par conséquent, ne pas être associées à des niveaux plus élevés d’engagement et de motivation. De plus, la mise en oeuvre d’initiatives de participation pourrait être accompagnée d’efforts de la direction pour intensifier le travail. Les gains dans l’amélioration de la performance, en présence de ces pratiques, seraient attribués aux pressions accrues et aux attentes qui en découlent.
On peut aussi s’attendre à ce que les avantages de la participation varient en fonction des conditions du marché du travail externe. D’un côté, un marché du travail au ralenti pourrait supporter ou renforcer tout impact coercitif découlant d’un recours aux pratiques de participation; d’un autre côté, la présence du chômage pourrait créer un climat de crainte et de suspicion à l’effet que les dirigeants puissent rappeler leur politique de participation et adopter une approche d’intensification, minant ainsi la confiance et le sens d’un objectif commun qui sous-tendent la participation.
Cependant, à ce jour, il n’existe pas de preuve directe des effets des conditions du marché du travail externe sur la relation entre la participation et la performance organisationnelle. Cet essai tente de corriger cette lacune en se demandant si la relation entre la participation et la performance peut être influencée par la menace de pertes d’emploi. Il puise à même les données de l’enquête britannique sur les relations d’emploi sur les lieux du travail de 1998. C’est une enquête représentative à l’échelle nationale dans 2191 établissements britanniques employant dix salariés ou plus. Nous retenons le questionnaire de direction, qu’on retrouve dans un sous-échantillon de 1252 entreprises du secteur privé du commerce. Notre variable dépendante est le niveau de productivité enregistré dans l’établissement.
Dans un premier temps, nous analysons les effets de quatre variables indépendantes en termes de pratiques de participation (le travail d’équipe, les cercles de qualité, les groupes de discussion et les comités consultatifs) et ceux de six supports individuels et organisationnels à la productivité. Aucune des quatre variables indépendantes n’est associée de façon significative et positive à la productivité. Cependant, trois des supports, la formation en ressources humaines, la participation financière et la consultation des employés dans la prise de décision sont associés de façon positive et significative à un niveau plus élevé de productivité.
Dans un deuxième temps, nous vérifions l’hypothèse à l’effet que le succès de la participation serait dépendant de l’existence conjointe des pratiques et des supports, en ventilant les lieux de travail selon le nombre de pratiques et de supports retenus. Les établissements présentant un niveau élevé de pratiques de participation associées à des supports organisationnels et individuels (ce que nous appelons : « des établissements à haut niveau de participation ») et ceux présentant quelques attributs dans quelques-uns de ces secteurs et non dans d’autres (ce que nous appelons « des établissements à niveau mixte de participation ») montrent des niveaux significativement plus élevés de productivité que les lieux de travail qui présentent des niveaux faibles de pratiques et de support. Dans le cas des « établissements à haut niveau de participation », on observe une relation positive forte avec des coefficients qui laissent croire que dans de tels lieux de travail les politiques de participation exercent la plus grande influence sur la productivité.
Enfin, nous nous demandons si les relations entre la participation et la productivité sont influencées par la menace d’une perte d’emploi. Nous n’observons aucune relation significative sur la productivité qui serait attribuable à la variable indépendante telle que des niveaux relativement élevés ou relativement faibles du chômage local. Cependant, le chômage exerce effectivement une influence sur la productivité dans des établissements à « niveau mixte de participation ». Un taux de chômage relativement haut et relativement bas en interagissant avec ces établissements présente un coefficient positif, mais cela n’est significatif que dans le cas d’un chômage élevé. Cela laisse croire qu’une relation positive entre notre mesure de participation « mixte » et la productivité dépend de la présence d’un taux de chômage relativement élevé. Par contre, des interactions entre des lieux de travail à haute participation et des niveaux de chômage relativement élevés et relativement faibles ne sont pas significatives, alors que le coefficient appliqué sur les établissements à haute participation demeure positif et significatif. Cela suggère que, là où les pratiques de participation et les mécanismes de support sont relativement répandues, la participation demeure à l’abri de tout effet de chômage. Cependant, une petite quantité d’établissements, environ un sur vingt, met en pratique un tel régime étendu de participation dans notre échantillon.
Globalement, nos observations montrent que la participation peut avoir des effets positifs sur la productivité, notamment quant les pratiques sont mises en oeuvre en association avec des appuis individuels et organisationnels. Nous trouvons aussi que les effets de la participation sont sensibles aux conditions du marché du travail externe, là où les établissements implantent la participation à la pièce. Là où les travailleurs craignent de perdre leur emploi, en présence de hauts niveaux de chômage local, cette forme partielle de la participation peut être suffisante aux yeux de la direction pour obtenir des niveaux élevés de productivité; la productivité accrue impliquera un effort involontaire de la part des travailleurs et elle peut être associée avec quelque élément de cadence accélérée de travail. Les résultats obtenus lancent ainsi un défi à ceux qui cherchent à attribuer un plus haut niveau de performance organisationnelle dans les milieux de travail participatifs simplement à une implication accrue des travailleurs.
Resumen
Este artículo examina la relación entre participación, rendimiento y mercado externo de trabajo, utilizando datos de la Encuesta británica sobre las relaciones de empleo en los centros de trabajo. Nuestros resultados muestran que la participación puede tener efectos positivos en la productividad, particularmente cuando las prácticas son implementadas al lado de soportes individuales y organizacionales. Más aún, los efectos de la participación son sensibles a las condiciones del mercado externo de trabajo. En los establecimientos que adoptan la participación de manera relativamente menos articulada, la asociación positiva entre participación y productividad dependerá de la presencia de un desempleo relativamente elevado; lo que sugiere que el temor y la amenaza juegan un rol importante para generar una alta productividad en estos establecimientos. Los resultados no descartan la posibilidad que algunos beneficios de la participación provengan de una mayor intensificación del trabajo y no solo del incremento de los niveles de compromiso participativo.
Appendices
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