Abstracts
Summary
The Self-Sufficiency Project (SSP) offered a generous but time-limited earnings supplement to a randomly assigned group of lone parents—who were also long-term social assistance recipients—if they found full-time work and left social assistance. Employment data was collected for this group over a three-year period following the offer, and for a randomly-assigned control group. This article analyzes the characteristics of the first job that SSP participants found after they left social assistance. The occupations and industries of the first job held are analyzed as is SSP’s impact on hourly wages, weekly hours and job stability. The article finds that SSP increased employment in jobs that were no worse (and no better) than the jobs that participants might have taken in the absence of the program.
Résumé
Le projet d’autosuffisance a mis à l’épreuve une stratégie de promotion du travail à plein temps chez des bénéficiaires de l’aide sociale de longue période et monoparentaux en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick. Le projet offrait un supplément de gains généreux, mais limité dans le temps, à la condition d’abandonner l’aide sociale pour travailler à temps plein. L’effet du programme pouvait s’apprécier à l’aide d’une méthodologie expérimentale à assignation au hasard.
Quoique les suppléments de gains peuvent favoriser l’emploi de façon efficace, il est possible qu’ils encouragent les bénéficiaires de l’aide sociale à accepter un emploi de qualité moindre que celui qu’ils auraient éventuellement accepté en l’absence d’un tel programme. Notre article s’intéresse à ce sujet en analysant l’impact du programme sur la qualité et les caractéristiques du premier emploi que les participants ont déniché après avoir quitté l’aide sociale.
Après avoir décrit les industries et les occupations où les participants ont trouvé un emploi, cet essai cherche à évaluer l’effet qu’a pu avoir le projet d’autosuffisance dans ces mêmes industries et occupations. Il cherche également à vérifier si le projet a eu ou non un impact sur les caractéristiques du premier emploi obtenu après avoir quitté l’aide sociale. Finalement, en se basant sur quatre caractéristiques reliées à l’emploi qui peuvent être qualifiées d’indicateurs positifs de la qualité d’un travail, il évalue l’impact du projet sur la nature des emplois trouvés par les participants au projet.
Au moment où les participants au projet ont quitté le programme d’aide sociale et accepté du travail, ils ont trouvé des emplois dans une sphère limitée d’occupations et d’industries. Plus de la moitié des participants ont trouvé des emplois dans les mêmes dix industries. De façon plus spécifique, ils se sont retrouvés surtout dans l’industrie des services alimentaires (15 %); dans les services sociaux non institutionnels (7 %); dans des magasins d’alimentation (5 %) et dans des résidences privées (5 %).
La proportion la plus élevée des participants (8,5 %) détenait des emplois dans des occupations reliées aux services d’alimentation. Puis, les occupations les plus populaires étaient celles de commis-vendeurs ou de représentants des ventes. Un autre 5,7 % travaillaient comme caissiers et 5,2 % trouvèrent du travail dans des emplois reliés aux soins des enfants. Quoique le projet ait augmenté de façon significative la proportion des bénéficiaires de l’aide sociale qui quittèrent le programme d’aide sociale pour travailler, cela a eu très peu d’effet sur la répartition de l’emploi dans les différentes occupations et industries.
Cet essai cherche aussi à analyser l’impact du projet sur les caractéristiques de l’emploi, incluant les salaires, les heures de travail, l’affectation à plusieurs emplois pour équivaloir au temps plein, la durée, les avantages octroyés par l’employeur et le statut syndical. Nous avons observé que le projet d’autosuffisance augmentait l’emploi dans les postes où les salaires sont relativement faibles, c’est-à-dire dans les emplois rémunérés moins d’un dollar de plus que le taux du salaire minimum. Cependant, il n’existe aucune preuve à l’effet que le projet aurait incité des participants à accepter des salaires plus bas que ceux qu’ils auraient acceptés en l’absence du programme. Puisque le projet comportait une exigence de travail à plein temps, il n’est pas surprenant de constater que l’emploi additionnel généré par celui-ci s’est retrouvé dans des postes offrant plus de trente heures par semaine. Les règles permettaient aux participants d’occuper plus d’un emploi de façon à rencontrer l’exigence d’un travail à temps plein, mais l’effet du projet a été deux fois plus grand sur la tenue d’un seul emploi que sur la tenue de plusieurs emplois. En ce qui concerne la durée, l’impact le plus prononcé s’est répercuté sur des occupations de durées plus longues que douze mois. Par ailleurs, les participants ont accédé à des emplois en grande majorité non syndiqués et sans avantages sociaux.
Pour évaluer l’impact du projet sur la qualité des emplois, nous nous sommes basés sur les travaux déjà publiés sur le sujet et sur les données disponibles pour identifier quatre caractéristiques positives d’une occupation : (1) la présence d’au moins un avantage payé par l’employeur ; (2) un salaire horaire suffisamment élevé pour qu’un travailleur à temps plein pendant un an gagne l’équivalent du seuil de faible revenu ; (3) un travail à plein temps, et (4) un travail d’une durée d’au moins six mois.
L’emploi additionnel créé par le projet n’a présenté que quelques unes de ces caractéristiques positives. Il a avant tout accru l’embauche dans des occupations sans avantages payés par l’employeur. Ensuite, presque tous les individus ayant quitté l’aide sociale et qui étaient retournés au travail à cause du projet ont eu accès à des occupations qui ne leur auraient pas permis de gagner autant que le seuil de faible revenu. Toutefois, le projet a eu un effet appréciable sur le travail à temps plein et de longue durée. En somme, le projet a augmenté l’embauche dans des occupations qui n’étaient pas pires que celles que les bénéficiaires auraient acceptées en l’absence du programme.
Resumen
El Proyecto de Auto-Suficiencia (PAS) ofreció un suplemento de ingresos, generoso pero limitado en su duración, a un grupo de individuos monoparentales designados al azar – y que eran beneficiarios de la asistencia social desde mucho tiempo – a condición de que ellos encuentren un trabajo a tiempo completo y abandonen la asistencia social. La información sobre el empleo por este grupo fue compilada por el periodo de 3 años después de la oferta, y por otro grupo de control escogido al azar. Este artículo revela las características del primer empleo obtenido por los participantes al PAS después de dejar la ayuda social. Son analizadas las ocupaciones e industrias del primer empleo obtenido así como el impacto del PAS en el salario por hora, las horas por semana y la estabilidad en el empleo. El documento establece que el PAS incrementa el empleo en trabajos que no son peores (ni mejores) que los trabajos que los participantes pueden obtener en ausencia del programa.
Appendices
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