Abstracts
Abstract
Using a large data set of large and small bargaining units, this paper examines the implications for collective bargaining disputes of the evolution toward small bargaining units and the move to nontraditional forms of representation. It is found that smaller bargaining units, as well as independent unions in both the public and private sectors, are less likefy to reach an impasse. This finding supported those hypothesizing the cooperative nature of these organizations. These two sets of results suggest that the movement to smaller bargaining units, and towards more independent representation, will result in a higher proportion ofdirectly negotiated settlements in the future. However, a reduced incidence of impasse does not necessarily mean a reduction in industrial conflict. We found evidence of a shift away from a collective expression of conflict such as strikes, to more individual expressions. Thus, in the future, there may be a greater need for internal conflict resolution Systems.
Résumé
Comme fondement des codes du travail en Amérique du Nord, la loi Wagner a été pensée et bâtie pour les grandes unités de négociation à prédominance masculine, travaillant à plein temps dans la production de masse. Les changements rapides observés dans les relations d'emploi permettent de questionner la pertinence actuelle de ce modèle pour la résolution des conflits en négociation collective. Par exemple, on sait peu de choses sur la négociation collective dans ce nombre croissant de petites unités de négociation. Les études sur les ententes négociées au Canada et aux États-Unis se réfèrent typiquement à des unités de 1 000, 500 ou occasionnellement 200 travailleurs.
Nous examinons ici la résolution des conflits dans un ensemble rare de données de toutes dimensions en Ontario pour la période 1984-1993. Nous observons que l'exclusion des unités de négociation plus petites que 200 employés entraîne la perte d'information sur 87 % des conventions collectives couvrant 27 % des membres de toutes les unités de négociation. En l'absence d'information sur les tendances d'ententes dans les plus petites unités, nous ne pouvons que spéculer sur l'incidence future des impasses et sur l'utilité de l'assistance de tiers.
Une tendance récente en relations industrielles est ce mouvement vers des formes plus coopératives de représentation, telles les comités paritaires de santé et de sécurité, les syndicats indépendants et les comités d'entreprises. Nous explorons cette tendance en examinant les ententes intervenues avec des syndicats non affiliés ou avec des sections locales indépendantes. Sur le spectre des différentes formes de participation en milieu de travail, les associations indépendantes se situent quelque part entre l'absence de représentation et la complète syndicalisation avec négociation collective. Alors, les sections locales indépendantes fournissent une vision utile de la tendance future des différends pour d'autres formes intermédiaires d'organisations de travailleurs.
Les résultats de régression confirment que les unités de négociation contenant moins de 500 membres ont moins de chance d'en arriver à une impasse en négociation que les unités plus grandes. Les plus petites unités de 20 personnes et moins sont les moins susceptibles d'en arriver à une impasse, toutes autres variables étant constantes. En somme, la probabilité d'impasse croît avec la taille de l'unité de négociation. Ces unités de 20 travailleurs ou moins ont 8,8 points de pourcentage de probabilité de moins d'en arriver à une impasse que les unités de plus de 500 personnes. Ce pourcentage se situe à 7,3 pour ces unités entre 21 et 49 travailleurs. La probabilité d'impasse croît de façon régulière avec la taille de l'unité de négociation. Alors que les unités de 200 membres et plus ont 2,7 points de pourcentage de moins d'atteindre une impasse que les plus grandes unités, elle ont 6,1 points de pourcentage de plus que les plus petites.
En somme, ces unités de 20 travailleurs ou moins ont 14,1 points de pourcentage de moins que les unités de 500 et plus de recourir à l'assistance de tiers. Ce pourcentage est de 6 pour les unités contenant de 21 à 49 membres. Les unités de négociation de 50 à 499 travailleurs ont statistiquement autant de chance de recourir à un tiers que les unités les plus grandes. La probabilité pour les petites unités de négocier une convention collective sans l'aide d'un tiers comparée aux unités de 500 et plus est de 22,9 % (pour les unités de 20 ou moins) de 13,3 % pour les unités de 21 à 49 ; de 7,7 % pour les unités de 50 à 99 ; de 6,2 % pour les unités de 100 à 149 ; de 4,4 % pour les unités de 150 à 199 ; de 1,3 % pour les unités de 200 à 299 et de 3,1 % pour les unités de 300 à 499.
L'analyse de régression confirme que les associations indépendantes, tant publiques que privées, ont moins de chances d'en arriver à une impasse dans leur négociation que tout autre syndicat identifié dans la régression et que l'amalgame de tous ces autres syndicats. Ainsi, par exemple, les syndicats indépendants du secteur privé ont 19,9 % moins de chances que les Travailleurs canadiens de l'automobile et 19,2 % moins de probabilité que les Métallurgistes unis d'Amérique d'en arriver à une impasse dans leur négociation. Quant au secteur public, ce pourcentage se situe à 8.3 par rapport au Syndicat canadien de la fonction publique et 14.2 par rapport au Syndicat des employés des services publics d'Ontario. Ces syndicats indépendants, tant du secteur public que privé, ont également moins de probabilité de recourir à un tiers. Quant à la relation d'arbitrage entre les grèves et les différentes formes d'expression de conflit individuel, notons que les employés des plus petites unités ont déposé plus de plaintes en matière de santé et de sécurité et plus de griefs que ceux des grandes unités. En fait, la relation est presque inverse entre la taille de l'unité et le taux de recours à de telles formes d'expression de conflits individuels.
Ces données suggèrent que la tendance vers de plus petites unités de négociation et vers une représentation indépendante va résulter en une plus grande proportion d'ententes directement négociées. Cependant, une plus faible proportion d'impasses ne représente pas une réduction du conflit industriel. En effet, cela signifie simplement une impasse d'une expression collective de conflit vers des formes plus individuelles. Cela implique alors un plus grand recours à des systèmes de résolution de conflits internes, tels les bureaux de révision, la médiation, les comités patronaux-syndicaux et d'autres types de forum paritaire. Cela se traduit aussi par une plus grande emphase à mettre sur la résolution des conflits et sur les habiletés de consultation des décideurs patronaux et syndicaux.
Resumen
Usando una base de datos bastante grande de unidades de negociaciòn pequenas y grandes, este documento examina las implicaciones para el proceso de disputas de la de negociaciòn colectiva de la evoluciòn de unidades de negociaciòn mas pequenas y el movimiento hacia formas no tradicionales de representaciòn. Se encontrò que las unidades de negociaciòn mas pequenas asì como los sindicatos independientes en los sectores publico y privado tienen una tendencia a resolver los problemas mas regularmente sin llegar a una condiciòn de conflicto. Esta informaciòn soporta a aquellos que suponen un originen colaborativo a taies organizaciones. Estos resultados sugieren que el movimiento hacia unidades de negociaciòn mas pequenas y hacia una representaciòn laboral mas independiente resultara en una mas elevada tasa de negociaciones concretizadas en el futuro. Sin embargo, una reducida tasa de conflicto no trae como consecuencia la minimizaciòn de este. Se encontrò evidencia de un cambio de la expresiòn colectiva del conflicto a través de huelgas por ejemplo, hacia expresiones mas individuales. Por lo tanto en el futuro, deberà haber una necesidad mas importante de sistemas de résolution de los conflictos.