Abstracts
Abstract
Using monthly data from the Canadian Labour Force Survey, the author investigates changes in the complete duration of new job spells from 1981 through 1996. While the average complete length of new jobs did not increase or decrease over the period, investigation of the distribution of complete job lengths reveals two important changes. First, the probability that a new job would end within 6 months rose during the 1980s, but then reversed during the 1990s, meaning that there was important change over the period as a whole. Second, the conditional probability that a job that had lasted 6 months would continue on past 5 years rose through the whole period. This pattern of change was found among virtually all demographic subgroups examined, suggesting that an economy-wide (rather than a sectoral or demographic) explanation must be sought.
Résumé
La présente recherche vient combler une lacune dans la littérature. En effet, la plupart des études récentes sur le sujet négligent le problème de l'estimation de la durée moyenne de l'emploi. Partant des données mensuelles de l'Enquête sur la population active du Canada, le présent article étudie la façon dont la stabilité de l'emploi a varié entre 1981 et 1996. Pour ce faire, (1) on examine la fluctuation de la durée complète d'un nouvel emploi et (2) on analyse directement les changements subis par la fonction de survie de l'emploi. L'étude est basée sur un échantillon prélevé à partir de l'enquête sur la population active et comprenant des travailleurs âgés entre 15 et 64 ans, ne retournant pas aux études et n'étant pas étudiant à temps plein.
On s'accorde généralement à dire que les emplois stables à long terme sont de plus en plus rares dans les années 90. Cette impression n'est peut-être pas sans fondement. Bon nombre d'analystes du marché du travail croient en effet que les employeurs adaptent leurs effectifs en fonction des fluctuations de la demande, si bien qu'on assiste à une diminution de l'offre du nombre d'emplois à long terme. L'évidence toutefois pointe dans une autre direction, et ce, dans toutes les industries examinées.
D'après cette étude, deux tendances se dégagent. La première, apparue durant la période couvrant les années 1981 à 1991, est caractérisée par des emplois de courtes durées. La deuxième, qui prit son essor suivant la récession de 1991, montre une hausse dans la probabilité qu'un emploi, une fois franchi le cap des six mois, dure 5 ans ou plus. Cette dernière tendance a persisté, et a éventuellement pris de l'ampleur, durant toute la période étudiée. Les effets de ces deux tendances sont clairs: (1) une évolution d'emplois à moyen terme vers des emplois de courte durée entre 1981 et 1991 ; et (2) un glissement de la tendance au milieu des années 90 vers des emplois à plus long terme.
Cette dernière tendance affecte presque tous les sous-groupes de la population examinés. Les seules exceptions concernent les personnes qui ont plus de 55 ans au début de l'emploi et celles qui ont un niveau de scolarité peu élevé, où les changements dessinent une tendance plus nette vers les emplois à court terme. Quoique ce résultat nous amène à croire que les emplois de longue durée détenus par les travailleurs âgés courent plus de risques de disparaître aujourd'hui qu'au début des années 80, cette tendance chez les travailleurs âgés ayant beaucoup plus d'ancienneté, nous donne à penser qu'elle pourrait largement résulter d'une plus grande prévalence des retraites anticipées. Par ailleurs, il ne semble pas que la stabilité des emplois soit en déclin dans une ou plusieurs des industries examinées.
En général, les tendances que nous venons de décrire sont cohérentes avec d'autres tendances qui ont vu le jour dans l'économie. Parmi elles, on remarque notamment l'augmentation des emplois atypiques, la polarisation des gains et des heures de travail et le recours croissant des entreprises à un noyau d'employés permanents. De plus, les conclusions de la présente étude contredisent les résultats d'études comparables portant sur des données américaines, mais ces travaux ne permettent pas d'examiner les changements subis par les emplois de moins de quatre ans. Cependant, il reste à expliquer les facteurs à l'origine des changements observés. Quoique le présent article ne tente pas d'identifier des causes en particulier, les preuves suggèrent qu'on doit ces changements à des facteurs qui touchent l'économie dans son ensemble plutôt qu'au seul niveau d'un secteur ou d'un groupe démographique.
Resumen
Utilizado datos del estudio mensual sobre la fuerza laboral canadiense, el autor analiza los cambios en la longevidad de los empleos durante el periodo de 1981 a 1996. Aun y cuando la longevidad média de todos los empleos creados durante este periodo no sufriò cambios significativos, la investigaciòn de la distribuciòn de la longevidad a través los diferentes empleos creados révéla dos situaciones de interés. Primera, la probabilidad de que un nuevo empleo acabara durante los primeros seis meses del ejercicio aumento durante la década de los ochenta, pero esta tendencia se vio invertida durante la década de los noventa de manera que la média se estabilizo de nuevo a los nivelés anteriores. Segunda, la aumentaciòn constante de la probabilidad de que un empleo que paso a través de la barra de los seis meses, duraria mas de 5 anos y esto de manera constante durante todo el période Estos paramétras de variaciòn se encontraron a través todos los subgrupos demogràficos examinados lo que sugiere que la respuesta a estas condiciones se encuentra en un anàlisis de la economìa en gênerai en lugar de en un anàlisis sectorial.