Abstracts
Abstract
First, the author argues that labour's rights have been effectively the rights of working-class men because only men were constructed as family breadwinners for whom collective bargaining was both necessary and legitimate. Working-class women, by contrast, were defined as "non-working" wives and mothers, so had no claim to steady jobs at good wages or to union representation in their own right. Secondly, PC 1003 accorded rights to men (but not women) inasmuch as it codified an "industrial model" of workers' rights. Thirdly, PC 1003 supported and encouraged the growth of a "male model" of collective bargaining. Finally, the author briefly discusses the implications of a gendered analysis of PC 1003 for the study of industrial relations.
Résumé
J'examine ici l'identification implicite et non explorée du C.P. 1003 à la cause des travailleurs masculins. Telle synthèse est plus qu'une image, c'est la substance. À la lecture à contre-courant de l'expérience, je remets en question l'hypothèse habituelle à l'effet que le C.P. 1003 vise de façon inhérente et exclusive les relations emploi/classe.
Jusqu'à maintenant, les études portant sur le C.P. 1003 ont présumé sans problème que des catégories telles le travail et les travailleurs étaient des touts homogènes, impliquant alors que les hommes et les femmes partageaient des expériences communes. De plus en plus, cependant, les critiques féministes en sciences sociales ont démontré jusqu'à quel point la place des femmes au travail et à la maison différait de façon importante de celle des hommes. Et cela vaut autant à l'intérieur des classes sociales qu'entre elles. Alors, toute analyse visant à comprendre l'importance d'une loi, telle le C.P. 1003 pour le monde ouvrier au Canada, doit examiner son impact tant sur les femmes que sur les hommes.
Contrairement à l'approche habituelle en relations industrielles, j'ai défait des catégories telles « le travail » pour examiner la place différente des hommes et des femmes dans le système de relations du travail de l'après-guerre. Suite à ma relecture, le C.P. 1003 vise fondamentalement les droits de la classe ouvrière masculine. À l'unisson avec d'autres politiques d'après-guerre, le C.P. 1003 est basé sur la prémisse que les gagne-pain, les travailleurs, étaient des hommes. On considérait alors les femmes comme des non-travailleuses, des dépendantes, peu importe les circonstances individuelles. Alors les droits conférés par le C.P. 1003 (droit d'association, droit de libre négociation et droit de grève) ont été modelés selon les besoins des travailleurs masculins, et ces droits ont été exercés presque exclusivement par eux. Par contre, la classe ouvrière féminine a été mal servie par le C.P. 1003. À part quelques exceptions, la grande majorité des femmes employées dans le secteur privé sont demeurées non syndiquées.
Cela est ma prétention que j'étaie par trois arguments interreliés. D'abord, je soutiens que les droits des travailleurs ont effectivement été ceux des travailleurs masculins parce que ce sont seulement eux qu'on voyait comme gagne-pain et pour qui la négociation collective était à la fois nécessaire et légitime. On définissait alors les travailleuses comme épouses et mères sans droit aucun à des emplois stables à bons salaires et à la représentation syndicale. Ensuite, le C.P. 1003 a accordé des droits aux hommes (et non aux femmes) en ce qu'il a consacré un modèle industriel des droits des travailleurs. Ce qui est apparu dans les années 40 constitue un compromis visant à étouffer l'agitation des cols bleus dans les industries de production de masse et des ressources. En pratique, on a promu la négociation collective obligatoire pour les travailleurs industriels masculins seulement. Enfin, le C.P. 1003 a supporté et encouragé la croissance d'un modèle masculin de négociation collective. Par là, il faut comprendre que le modèle du C.P. 1003 a autant légitimé qu'encouragé une forme particulière de négociation collective qui institutionnalisait les droits et les privilèges visant à protéger et à promouvoir les intérêts économiques de la classe ouvrière masculine en excluant et en marginalisant les femmes.
En conclusion, j'examine les implications d'une analyse sur la base du sexe du C.P. 1003 pour l'étude des femmes et des relations industrielles. À ce sujet, il est à noter que le défaut d'examiner l'impact particulier de la négociation collective sur les femmes a mené à la conclusion simpliste que les femmes et les syndicats ne font pas bon ménage. Cette forte présomption a priori a fait concentrer l'attention sur les différences entre hommes et femmes oubliant ainsi les obstacles très réels confrontant les femmes cherchant à devenir gagne-pain de bon droit. Il est donc de croyance populaire que les hommes, par nature, sont à la fois gagne-pain et chefs de famille et que les femmes sont leurs obligées, des non-travailleuses. On a accepté sans critique comme sexuellement neutres ces politiques basées sur ces hypothèses.
Donc, les conséquences d'une analyse fondée sur le sexe sont essentielles à la construction de la théorie. Un débat de fond en relations industrielles vise la mesure dans laquelle les intérêts des travailleurs et des employeurs sont conflictuels de façon inhérente. Dans cette discussion, les chercheurs ont sans critique fait l'hypothèse que les hommes et les femmes d'une même classe sociale partagent des intérêts économiques communs. Une telle hypothèse n'est plus valable. Un système de relations industrielles est, entre autres choses, un système de relations basées sur le sexe. Ignorer cette dynamique sexuelle propre aux relations d'emploi est analogue à étudier les relations du travail sans reconnaître la centralité du conflit industriel. L'un comme l'autre ne font pas de bonnes relations industrielles.
Resumen
Primera, la autora argumenta que los derechos laborales han sido realmente os derechos laborales de la clase trabajadora masculina porque solamente los ombres eran considerados como proveedores para quienes la negociación olectiva era necesaria y légitima. Las mujeres de la clase trabajadora, en ontraste, eran definidas no como trabajadoras sino como madrés o esposas, or lo tanto no tenìan derecho a trabajos estables con buenos sueldos o a la epresentación sindical. Segundo, PC 1003 acordaba derechos a los hombres pero no a las mujeres) debido a la codificación del « modelo industrial » de os derechos laborales. Tercero, PC 1003 soportaba y apoyaba el crecimiento el « modelo masculino » de negociación colectiva. Finalmente, la autora discute e manera somera las implicaciones del analisis genérico de PC 1003 para el studio de las relaciones industriales.
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