Abstracts
Abstract
Current arguments about the causes of differing union density rates in the U.S. and Canada range from Lipset's public opinion hypothesis and differences in labour law, to increased U.S. managerial hostility. We use survey data on managers' and workers' attitudes in the two countries to examine the competing arguments. Using questions that probe opinions toward various aspects of union-firm relations, we find that managers' attitudes in the two countries do not differ. This finding suggests that increased U.S. managerial hostility is not the cause of the divergent unionization rates. U.S. workers are the most militant of the four groups, with Canadian workers in the middle, between managers and U.S. workers. Following literature which suggests that there may be important regional differences, we perform a similar analysis treating the South in the U.S. and Quebec in Canada separately. We find only minimal cross-regional differences.
Résumé
Les explications les plus courantes sur les causes de taux de densité syndicale différents entre les États-Unis et le Canada vont de l'hypothèse de l'opinion publique de Lipset à l'hostilité croissante des gestionnaires américains en passant par les différences dans le droit du travail. Nous utilisons les données de l'enquête sur les attitudes des travailleurs et des gestionnaires dans ces deux pays tirées de Comparative Project on Class Structure and Class Consciousness pour faire l'examen des diverses explications. Cette enquête comprend des questions visant à mesurer les opinions eu égard à différents aspects des relations entreprise-syndicat.
Nous retenons quatre questions : qui des travailleurs ou de la direction devrait gagner à l'occasion d'une grève ? devrait-on prohiber l'embauche de briseurs de grève ? les travailleurs devraient-ils empêcher physiquement les briseurs de grève ? et les corporations bénéficient-elles indûment à leurs propriétaires aux dépens du reste de la société ? Cela nous permet de comparer les attitudes des travailleurs et des gestionnaires au Canada et aux États-Unis sur ces questions.
On a souvent conclu que c'est l'hostilité croissante des employeurs envers les syndicats qui expliquerait le taux beaucoup plus bas de syndicalisation aux États-Unis. Si cette hypothèse est correcte, on devrait alors retrouver des opinions anti-syndicales beaucoup plus fortes parmi les gestionnaires américains comparativement à leurs collègues canadiens. Si l'hypothèse de l'opinion publique de Lipset est juste, il devrait y avoir une plus grande hostilité envers les syndicats dans la population américaine que chez les canadiens.
Nous utilisons deux tests statistiques pour comparer les attitudes : l'un est le test de différence simple dans les moyennes et l'autre, une spécification probit ordonnée qui inclut des contrôles des différentes caractéristiques individuelles. Nous effectuons alors les comparaisons suivantes : les gestionnaires des deux pays, les travailleurs des deux pays, gestionnaires-travailleurs aux États-Unis et gestionnaires-travailleurs au Canada. Nous observons que les attitudes des gestionnaires dans les deux pays ne présentent pas de différences. Cela suggère que l'hostilité croissante des employeurs américains n'explique pas les taux de syndicalisation différents dans les deux pays. Les travailleurs américains sont ici les plus militants. Les travailleurs canadiens se retrouvent au centre entre les gestionnaires et les travailleurs américains. Certains suggèrent qu'il peut à ce sujet y avoir d'importantes différences régionales, nous avons répété notre analyse en traitant le sud des États-Unis et le Québec séparément. Nous n'avons trouvé que de minimes différences entre ces deux régions.
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