Abstracts
Abstract
This paper is an effort at a synthesis of industrial relations concepts in the United States. Labor's human essence and employment equity are seen as the defining themes of industrial relations. The leading concepts are structured in a sort of logic or sequence of propositions which are summarily stated in the form of a syllabus as an expository device.
Résumé
Les concepts principaux des relations professionnelles revêtent la forme d'une suite ou d'un enchaînement de propositions qui constituent en quelque sorte un syllabus, c'est-à-dire un instrument d'interprétation. Chacune d'entre elles exprime la pensée d'un spécialiste en la matière. Voici ces propositions:
1. «C'est une des caractéristiques fondamentales d'une économie capitaliste individualiste d'être conforme à la raison, en s'appuyant sur une appréciation rigoureuse, menée avec prudence et avec clairvoyance en vue d'en arriver au succès qu'on recherche» (Weber [1904-5] 1958:76).
2. Le recours à la rationalisation ou à des méthodes efficaces propres à «cette marchandise singulière — la force de travail» (Marx [1857] 1912:189) engendre un «contrat de travail» qui est aussi «quelque chose de singulier» (Commons et Andrews [1916] 1936:502); «ses particularités exigent un traitement spécial tant en théorie qu'en pratique» (Boulding 1962:209).
3. «Le problème du travail [...] existe parce que l'homme est non seulement la fin de la production, mais qu'il est aussi un moyen de production. À cause de ce double état, il y a conflit entre son activité comme producteur et ses intérêts comme homme, donc un conflit entre la vie et le travail» (Slichter 1928:287).
4. «Il n'est que juste que ceux qui nourrissent, habillent et hébergent le corps humain tout entier aient une part suffisante du produit de leur travail de façon qu'il soient eux-mêmes passablement bien nourris, bien vêtus et bien logés» (Smith [1776] 1901:139).
5. «Tant les simples exigences de relations démocratiques — surtout le consentement de ceux sur qui l'autorité s'exerce — que la nécessité de faire quelque chose requièrent cet accommodement» (Chamberlain 1963:190).
6. L'équité est assurée par les institutions: «l'action collective pour contenir, libérer et développer l'action individuelle» (Commons 1950:1).
7. «Le travailleur pris individuellement est très désavantagé quand il négocie avec un employeur [...]. Ce n'est que lorsque le travail négocie collectivement que son pouvoir de négociation se rapproche de celui du capital» (Commons [1916] 1936:117).
8. «Le travailleur négocie pendant qu'il travaille» (Commons 1919:22).
9. «Si les syndicats n'existaient pas, il faudrait les inventer» (Homan 1954:57).
10. «Tôt ou tard, tous les syndicats exercent des pressions sur les règles de l'atelier» (Perlman 1928:275).
11. «La négociation collective implique que les salariés, en tant que groupe agissant par leurs représentants dûment choisis, négocient avec un ou plusieurs employeurs leurs salaires, la durée de leur travail et leurs conditions d'emploi» (Commons [1916] 1936:372). lia. «La négociation collective est 1) une façon de réglementer la vente du travail; 2) une forme de gouvernement professionnel et 3) [...] un régime de relations du travail» (Chamberlain et Kuhn 1965:11).
11b. «Le travailleur typique régi par une convention collective aux Etats-Unis détient une espèce de jouissance viagère de son poste aussi longtemps que celui-ci existe» (Meyers 1964:6).
11c. «L'essence de la convention collective — en fait de la négociation collective — est le processus de prise en charge et de régulation conjointe et continue des différends qui surviennent dans l'usine» (Shulman et Chamberlain 1949:3).
lld. «Les négociations collectives consistent généralement dans un alliage de conflit et de coopération: la nécessité de défendre ses propres intérêts et, en même temps, de s'engager conjointement dans la recherche de la solution des différends» (Walton et McKersie 1965:3).
12. «C'est en mobilisant leur pouvoir — économique, politique et moral — que les travailleurs et leurs dirigeants obligent les employeurs, dans un premier temps, à traiter avec eux et, ensuite, à accorder, en tout ou en partie, les revendications qu'ils réclament de l'entreprise. C'est en ripostant par leur pouvoir —économique, politique et moral — que les dirigeants des entreprises établissent combien et jusqu'où ils négocieront avec les employés par l'entremise des syndicats» (Selekman et al. 1958:3).
13. La grève est «une manoeuvre destinée à retenir votre bien jusqu'à ce que vous puissiez vous entendre sur les termes de l'échange» (Commons 1921:1).
13a. «Si les syndicats sont en mesure de cesser le travail [dans le secteur public] —de faire la grève — tout en recourant aux moyens ordinaires de pression politique, ils peuvent détenir une part disproportionnée du pouvoir véritable dans le processus de décision» (Wellington et Winter 1974:395).
13b. «Les États-Unis ont connu des incidents violents plus fréquents et plus sanglants dans le domaine du travail que tout autre pays industrialisé [mais...] ceux-ci ont diminué nettement au cours du dernier quart de siècle» (Taft et Ross 1969:380).
14. «La question ouvrière ou — plus exactement — les multiples problèmes dans le domaine du travail à notre époque, exige qu'on ait recours à la législation» (Ely 1908:11).
15. «[La direction] voit dans les techniques de relations humaines un moyen pour améliorer leur organisation, diminuer les frictions sur les lieux de travail, accroître la quantité et la qualité de leurs produits et diminuer les coûts» (Worthy 1957:15).