Abstracts
Abstract
This paper seeks to remedy some existing research deficiencies in Britain where discussions of the high technology non-union relationship have overwhelmingly consisted of small partial studies of the electronics industry.
Résumé
On soutient souvent que les industries de « haute technologie » dans les économies industrialisées les plus développées regroupent une forte proportion d'entreprises non syndiquées. Ceci, en retour, a été attribué au fait que celles-ci possèdent des politiques sophistiquées de gestion des ressources humaines qui génèrent un « effet de substitution » au syndicalisme. Cependant, ces prétendues relations sont davantage des actes de foi que des propositions empiriques bien établies. En effet, la recherche, à l'heure actuelle, semble comporter des faiblesses de fond et de méthodologie soit, en particulier : 1) le défaut d'une définition explicite et compréhensive des industries de haute technologie; 2) l'absence d'un ensemble de données établies comme base d'analyse qui soient valables pour tout le pays; 3) le défaut d'examiner ce type de relations en recourant, ceteris paribus, à l'utilisation de l'analyse multivariée.
Le présent article s'efforce de remédier aux déficiences actuelles de la recherche en Grande-Bretagne où les débats concernant le syndicalisme dans les industries de haute technologie se sont toujours limités à des études courtes et partielles tirées de l'industrie de l'électronique. L'analyse se fonde d'abord sur la définition « officielle » des industries de haute technologie telle que fixé par le ministère du Commerce et de l'Industrie qui s'appuie sur le degré relatif de dépenses en recherche et en développement et sur la proportion de scientifiques, ingénieurs et techniciens par rapport à l'ensemble de la main-d’œuvre. L'utilisation de cette définition par les chercheurs comporte l'avantage de pouvoir comparer les résultats de leurs études. Toutefois, on a toujours exprimé certaines réserves au sujet de l'utilisation du concept de haute technologie au niveau de l'industrie par opposition aux analyses au niveau de l'entreprise. Pour ce motif, on a eu recours à une deuxième mesure de la haute technologie dans un certain nombre d'analyse multivariee. Il s'agit du pourcentage d'emplois manuels par entreprise (compare aux estimations moyennes pour le secteur prive) engage dans la fabrication de produits ou l'utilisation de processus qui comportent l'emploi de micro-ordinateurs. Ces deux définitions de la haute technologie ont donné des valeurs vaguement interreliées (r = — . 116).
La source principale de statistiques utilisées dans l'analyse provient d'une enquête effectuée en 1984 concernant les relations professionnelles sur les lieux du travail. Il s'agit de la recherche la plus récente et la plus représentative au pays en matière d'accords structures en relations du travail pour les entreprises considérées individuellement. L'échantillon global recouvre l'examen de plus de 2 000 établissements, mais notre analyse se confine au secteur privé qui touche un sous-échantillon d'environ 1 300 entreprises.
L'étude des facteurs déterminants de la reconnaissance syndicale par un modèle promit révèle que la définition officielle de la haute technologie (c'est-à-dire pour l'ensemble de l'industrie en tenant compte des produits fabriques) est reliée de façon positive et significative à la non-syndicalisation des travailleurs manuels. Par contre, la deuxième définition ou mesure (c'est-à-dire établissements individuels où l'on considère les processus de production) est reliée d'une manière significative mais négative à une situation de non-syndicalisation. Ces résultats statistiques différents sont importants puisqu'ils révèlent la nécessité pour les chercheurs d'être très clairs et précis à propos de la définition et de la mesure de la haute technologie utilisée dans une analyse des rapports possibles avec l'état de la syndicalisation.
Au sujet de la relation positive entre la définition officielle de la haute technologie et la non-existence des syndicats, nous avons ensuite considéré le rôle possible de la politique de gestion des ressources humaines dans une telle relation. Bien que nous manquions de renseignements sur l'ensemble des politiques individuelles typiquement identifiées dans les discussions théoriques concernant les systèmes de gestion des ressources humaines, nos données contenaient trois variables utiles à cette fin : l'existence (ou non) d'un comité consultatif paritaire; un régime de partage des bénéfices; la présence (ou non) récente d'un régime quelconque de participation des employés. L'utilisation de l'analyse discriminante a révélé que les comités consultatifs paritaires et les régimes récents de participation des travailleurs étaient positivement relies aux établissements de l'industrie de haute technologie, tandis que les systèmes de participation aux bénéfices étaient négativement reliés à ces établissements.
Toutefois, dans ce dernier cas, il n'y avait pas de différenciation marquée à l'intérieur des industries de haute technologie entre les établissements syndiques et ceux qui ne l'étaient pas. Ceci laisse voir que ou bien il faut des renseignements de meilleure qualité et plus approfondis sur la nature de ces variables et mettre au point un nouvel ensemble de variables pour les régimes de gestion des ressources humaines; ou bien, la non-syndicalisation des entreprises dans les industries de haute technologie n'est pas un phénomène homogène relie au concept même des systèmes de gestion des ressources humaines. Ces diverses explications possibles font nettement ressortir la nécessité de recherches complémentaires plus détaillées sur cette question.
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