Abstracts
Abstract
This paper presents new estimates of unionization and collective bargaining coverage for Canada from a special Statistics Canada household survey conducted in December 1984. The new estimates are comparee with the old estimates.
Résumé
Bien que la négociation collective soit l'instrument principal de réglementation des salaires, de l'emploi et de l'ensemble des conditions de travail au Canada, il existe beaucoup de confusion quant au nombre exact de syndiques et de travailleurs régis par les conventions collectives. La mesure la plus utilisée pour calculer ce nombre est le pourcentage de la main-d’œuvre totale non agricole syndiquée; c'est ce qu'on appelle en général la densité syndicale. Cependant, les statistiques relatives à la densité syndicale, bien qu'elles soient appropriées pour jauger l'ampleur du degré potentiel de syndicalisation, sous-estime l'impact véritable de l'activité syndicale, puisque les lois canadiennes en matière de relations du travail exigent que, une fois un syndicat accrédite aux fins de négociations collectives, la convention conclue s'applique à tous les travailleurs compris dans l'unité de négociation, qu'ils soient syndiques ou pas.
Par conséquent, la proportion des salariés régis par les conventions collectives est plus élevée que celle des syndiques eux-mêmes. L'écart précis entre les deux groupes a donné lieu à bien des discussions faute de posséder les données requises. Même si on possède une estimation cohérente des effectifs syndicaux publiés par Travail Canada et Statistique Canada, il y a eu, jusqu'à une date récente, une insuffisance déplorable de statistiques dignes de foi touchant le nombre de travailleurs assujettis aux conventions collectives. Les évaluations disponibles varient considérablement, et l'on ne trouve aucune donnée provenant d'une source unique qui compare le nombre de syndiques à celui des travailleurs régis par les conventions collectives.
Cet article s'efforce de mettre en parallèle le nombre des syndiques et celui des travailleurs assujettis aux conventions collectives tels que publies par Travail Canada et Statistique Canada. L'auteur y expose aussi le nouveau mode de calculs tire d'une étude complémentaire récente de l'Enquête sur la population active au Canada, soit une enquête sur l'adhésion syndicale (EAS) datant de décembre 1984. Il soutient que les nouveaux calculs sont complets et qu'ils sont supérieurs aux statistiques publiées dans le Répertoire des organisations de travailleurs au Canada de Travail Canada, dans CALURA (Loi sur les déclarations des corporations et des syndicats ouvriers) et dans l'enquête de Travail Canada sur les salaires et les conditions de travail. L'EAS fournit pour la première fois des données relatives aux effectifs syndicaux comparativement au nombre des salaries lies par les conventions collectives provenant d'une source unique, ce qui est de nature à favoriser une évaluation plus précise de la densité syndicale et de l'assujettissement des travailleurs aux conventions collectives tout en mettant cette évaluation en regard de celle qui existe aux États-Unis. Elle contient aussi des renseignements de taille par industrie, métier, âge, sexe, scolarité et province qui sont également valables en ce qui a trait à l'influence du syndicalisme dans l'activité économique et à la prévision des secteurs potentiels d'activité syndicale dans l'avenir. La comparaison des estimations pour l'année 1984 à partir de d'autres sources relatives à l'économie globale, par sexe, province et industrie révèle que, si les statistiques traitant des effectifs syndicaux et de la densité syndicale tirées de la nouvelle enquête de Statistique Canada, de CALURA et des enquêtes de Travail Canada sont à peu près comparables, on note une différence marque entre l'appréciation de l'EAS et celle de Travail Canada pour ce qui a trait aux salaries lies par des conventions collectives. L'évaluation de l'EAS des effectifs syndicaux est presque 11 pour cent plus élevée que celle obtenue par CALURA et à peine 5 pour cent plus haute que l'estimation de l'enquête de Travail Canada sur les organisations de travailleurs.
Toutefois, l'évaluation de Travail Canada du nombre des salariés assujettis aux conventions collectives (58 %) est presque 11 pour cent plus élevée que celle observée dans la nouvelle enquête (46.5 %). L'EAS indique aussi que le pourcentage des travailleurs régis par les conventions collectives en 1984 n'était que 5 pour cent supérieurs à celui des travailleurs syndiques comparativement au pourcentage de 18 pour cent que présentaient les calculs de Travail Canada.
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