Abstracts
Abstract
This paper attempts to determine the extent to which the concept of «intra-organizational bargaining», suggested by Walton and McKersie, among others, is useful in analyzing wage differentials between sub-groups within a local union. Based on historical data for public schoolteachers in Saskatchewan, the results show that the relative power of sub-groups within the union has a much stronger bearing on internal wage differentials than do the economic variables. This lends strong support to the intraorganizational bargaining model of internal wage differentials.
Résumé
L'étude des différences de salaires ainsi que d'autres aspects de leurs structures internes a tenu une place notable dans la littérature relative à leur détermination pendant les années 1940 et 1950. Ceci a donne ouverture à une analyse économétrique élargie, globale du rôle des syndicats en matière de salaires au cours des décennies suivantes, de 1960 et de 1970. Cet article se ramène à la question des différentiels internes de salaires entre des employés qualifies et moins qualifies au niveau restreint d'une unité de négociation. Afin d'accroitre la compréhension des différences de salaires à l'intérieur d'un groupe donné, l'article soutient qu'il est nécessaire de s'orienter également vers un palier restreint d'analyse.
Les auteurs examinent l'effet possible du mode de fonctionnement interne d'une organisation syndicale au moment d'une négociation entre des groupes de travailleurs qualifies et moins qualifies à l'intérieur d'une unité de négociation donnée en matière de différences de salaires. On y montre que les deux groupes de travailleurs s'engagent dans une forme quelconque de négociation interne sur la question des différentiels de salaires. Les employés qualifies aimeraient élargir l'écart entre les deux groupes, tandis que les moins qualifies préféreraient qu'il soit le moins grand possible. Si le fonctionnement interne du syndicat est raisonnablement démocratique, on peut alors s'attendre à ce que le poids numérique relatif des deux groupes explique une certaine Fluctuation dans les différentiels de salaires. Basée sur les relevés statistiques résultant de la négociation en matière de différences de salaires entre deux catégories d'enseignants, ceux qui détiennent un baccalauréat et ceux qui n'en ont pas, l'analyse présentée ci-dessous examine l'effet possible des pressions internes sur les différentiels de salaires.
Les enseignants des écoles publiques de la Saskatchewan négocient collectivement depuis 1935. Ils bénéficient de la protection du droit de négociation reconnu juridiquement depuis 1949 (Walmsley et Ohtsu, 1975). La Fédération des enseignants de la Saskatchewan (Saskatchewan Teachers' Federation) agit comme agent négociateur exclusif pour tous les enseignants de la province. Même si la négociation collective est généralement très centralisée, les salaires furent fixes au niveau local entre le conseil scolaire et la section locale de la Fédération de 1949 à 1967. En 1968, la négociation fut d'abord centralisée au plan régional et, plus tard, au niveau provincial (Wetzel et Gallagher, 1979). L'étude exclut la période postérieure à 1967 parce que les statistiques ne pouvaient plus se comparer avec celles de la période 1949-1967. On a aussi prétendu que la réaction des parties placées sous un régime plus centralise était différente qualitativement si on la comparait à une structure décentralisée (Gallagher et Wetzel, 1980, 1984).
Notre modèle analytique se lit ainsi:
WDt = f(UM, NDRt l , MTRM, APM), où WD: l'écart entre les enseignants non brevetés et les enseignants brevetes; U: le taux de chômage dans les Prairies; NDR: le ratio des enseignants brevetes et ceux qui ne le sont pas; MTR: le ratio du pourcentage des enseignants de sexe masculin parmi les non-brevetes par rapport au pourcentage des hommes parmi les enseignants brevetes; et ÀP: le pourcentage de changement dans l'indice des prix à la consommation dans la région Regina-Saskatoon.
En résumé, NDR est la seule variable qui soit significative. Le fait qu'elle compte pour la plus grande partie de la variation de la variable dépendante dans tous les cas laisse voir que les différences de salaires entre les classes peuvent s'expliquer par le pouvoir relatif entre les enseignants titulaires d'un brevet et ceux qui ne le sont pas. Donc, le résultat de la recherche confirme l'opinion selon laquelle le processus de négociation entre les groupes à l'intérieur des syndicats est une caractéristique importante de la substance de la négociation en matière de salaires.
Le but premier de cette étude visait à vérifier l'hypothèse, parmi d'autres, suggérée par Turner (1952) et Walton et McKersie(1965) que les différences professionnelles de salaires à l'intérieur d'une unité de négociation sont influencées par le pouvoir relatif des travailleurs dans différents groupes professionnels. Les résultats auxquels nous en sommes arrives confirment cette hypothèse. Cette recherche est conciliable avec la compréhension normale du fonctionnement interne d'un syndicat. Le syndicat, qui est une institution démocratique, prend ses décisions en se fondant sur la volonté majoritaire. Il est fort raisonnable de s'attendre à ce que le poids relatif des groupes d'intérêts internes influence d'une façon passablement observable et mesurable la structure interne des salaires.
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