Abstracts
Abstract
Teachers' aspirations to professionalism are manifested in a desire to control educational decision-making. This research investigates success in achieving control of decision-making under formal bargaining, as defined by The School Boards andTeachers' Collective Negotiations Act, compared to non-formal bargaining
used prior to 1975.
Résumé
Les enseignants proclament depuis longtemps leur professionnalisme. Toutefois, ils n'ont pas de signes distinctifs propres aux professions traditionnelles et c'est pour cette raison qu'on ne leur a pas accorde un statut égal à leur professionnalisme. Les écrits traitant du professionnalisme suggèrent qu'obtenir le contrôle sur l'emploi ou obtenir le droit de participer aux prises de décision avant l'application d'une politique constituent des aspects majeurs si l'on souhaite atteindre le professionnalisme.
Cette étude examine jusqu'à quel point les enseignants se sont servis des négociations collectives pour améliorer leur statut en participant aux prises de décision et, en particulier, en exerçant une autorité en milieu de travail.
Les enseignants ont demandé longtemps une voix dans la politique scolaire, par l'intermédiaire de leurs fédérations. Ces demandes ont été rejetées par un refus évident de reconnaitre les caractéristiques professionnelles des enseignants comme, par exemple, leur compétence tant académique que pédagogique et leur désir de contrôler les prises de décision en matière d'éducation. Les enseignants ont donc été amenés à considérer la prise en main de l'emploi comme étant la première étape requise pour réconcilier leurs aspirations professionnelles avec la réalité de leur vie professionnelle.
Cette étude considère le contrôle de l'emploi comme un aspect du professionnalisme.
Les syndicats et autres organisations utilisent depuis longtemps les négociations collectives pour devenir maitres des secteurs ayant trait à leur vie professionnelle. Si les enseignants eux aussi sont décides à devenir maitres de leur emploi et en conséquence à devenir davantage professionnels, ils doivent aussi utiliser cette arme puissante.
La Loi sur les négociations collectives entre Commissions scolaires et enseignants adoptée en 1975, a donné aux enseignants ontariens la possibilité d'utiliser les négociations collectives pour atteindre leurs objectifs. La loi (projet de loi 100) a formalisé le processus de négociation collective et a donne aux enseignants un moyen de participer aux prises de décision qui n'appartenaient auparavant qu'aux Commissions scolaires. Cette loi a elle-même joue un rôle majeur dans ce changement puisqu'elle a permis aux enseignants de négocier leurs termes et conditions d'emploi. L'usage que les enseignants ontariens ont fait des négociations collectives pour atteindre leur premier objectif, à savoir contrôler leur emploi, et leur objectif final, le professionnalisme, a servi de base pour l'analyse des résultats obtenus par eux dans les efforts qu'ils ont menée pour devenir maitres de leurs activités d'enseignant, après l'adoption de la loi 100.
Cette étude analyse les résultats obtenus en dix ans par les enseignants ayant ravi, aux Commissions scolaires et à leurs administrateurs, le pouvoir décisionnel relatif à leur milieu de travail. Elle évalue l'efficacité du processus formel de négociation, établi en 1975, par rapport à celui utilise auparavant, qui était plus informel. Les données ont été recueillies à partir d'un échantillon de Commissions scolaires
ontariennes dont la population scolaire dépassait 2 000 étudiants, employant plus de 200 enseignants et ayant négocié des contrats entre 1970 et 1980. On a étudie le contenu de chaque contrat établi suite à des négociations collectives durant cette période afin de déterminer dans quelle mesure le contrôle de l'emploi était détenu par les enseignants plutôt que par la commission ou l'administration.
Pour analyser la teneur du contrat, on a classifié le niveau de contrôle selon six catégories et quatre secteurs professionnels. Une analyse multivariée a servi à déterminer la variabilité des niveaux de contrôle que les enseignants ont atteint, en fonction des divers secteurs professionnels et des diverses Commissions scolaires. Les résultats montrent que les enseignants? Participent nettement plus aux prises de décision depuis l'adoption de la loi 100, le contrôle unilatéral que détenaient les Commissions scolaires ayant été remplace par un contrôle paritaire ou un processus de prise de décision mixte.
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