Abstracts
Résumé
Les attitudes relatives à l'activité militante des syndicats ainsi que leur puissance ont beaucoup retenu l'attention au cours de la dernière décennie à la suite du développement du syndicalisme dans des industries et des professions qui, auparavant, n'avaient guère connu de relations conflictuelles. La plupart des travaux ont tente de découvrir si ces attitudes proviennent surtout de la conjoncture du milieu de travail ou des opinions et des valeurs ayant cours dans la société que les travailleurs transposent dans la profession ou à l'usine. Ainsi, même si la recherche est devenue très sophistiquée, la question n'en est pas pour autant résolue à cause de constatations contradictoires.
L'objectif principal de la présente étude est de déceler l'importance relative de plusieurs groupes de variables en considérant les deux dimensions que revêt le militantisme syndical, c'est-à-dire le militantisme en milieu de travail et le militantisme du syndicat lui-même. Les cinq catégories, qui représentent quatorze indicateurs, comprennent des facteurs démographiques, familiaux, sociaux, professionnels et d'activisme en milieu de travail. La détermination de leur contribution relative se fonde sur une analyse de régression graduée normalisée de manière à refléter l'importance causale implicite des dits facteurs. L'étude compare aussi la corrélation des deux mesures de l'attitude militante des syndicats avec une mesure du comportement des individus à l'endroit du syndicalisme en général. Le but de cette comparaison est d'établir dans quelle mesure les attitudes militantes sont distinguées du comportement à l'endroit du syndicalisme ou peuvent s'y comparer, et, de ce fait, permettre une meilleure compréhension de la façon dont ces attitudes s'alignent avec les opinions que l'on professe sur le syndicalisme.
Les données sur lesquelles repose l'étude furent tirées d'une enquête à laquelle ont répondu 297 membres (sur une possibilité de 482) d'un syndicat d'employés municipaux du sud de l'Ontario. Les trois variables dépendantes — le militantisme syndical, l'activisme syndical en milieu de travail et l'attitude générale à l'endroit du syndicalisme — ont été rendues opérationnelles à partir de questions multiples très crédibles. Les mesures furent établies à partir d'abord d'un échantillon initial recueilli six mois plus tôt suivi de l'analyse des données qui ont servi à l'étude. L'analyse des facteurs (par rotation oblique) dissociait nettement les questions relatives au pouvoir du syndicat du militantisme sur les lieux du travail. Le troisième facteur identifiait les questions portant sur l'appréciation du syndicalisme, mais la moitie de ces questions valaient aussi pour le facteur du militantisme sur les lieux du travail. Ainsi, l'attitude du syndique à l'endroit du syndicalisme semble en quelque sorte similaire à sa volonté de s'engager dans une activité de lutte.
Les analyses de régression normalisée laissent présager que la volonté de s'engager dans une activité de lutte (c'est-à-dire le militantisme sur les lieux du travail) est rattachée davantage aux antécédents et à des facteurs sociaux qu'à la conjoncture du milieu de travail, alors que les caractéristiques de l'emploi et les attitudes syndicales et professionnelles sont davantage reliés à sa propre perception de ce que devrait être le pouvoir du syndicat (le militantisme syndical). Les résultats en ce qui concerne l'attitude à l'endroit du syndicalisme se rapprochent plus de l'activisme syndical en milieu de travail que du militantisme du syndicat. Ainsi, on peut considérer dans une certaine mesure le militantisme sur les lieux du travail comme la composante fondamentale de la confiance au syndicalisme.
En plus de la distinction entre les deux attitudes militantismes et de leur correspondance avec le comportement à l'endroit du syndicalisme en général, les constatations rapportées ont montre l'importance des facteurs sociaux comme explication de ces attitudes. Des corrélations significatives entre les deux attitudes militantismes et l'adhésion syndicale de même que le comportement des amis ont souligne le fait que ces attitudes se concilient socialement et que, en conséquence, elles doivent être soutenues socialement. Aussi, plus un syndique est intègre à un milieu de culture syndicale par les liens de l'amitié, plus il est probable qu'il appuiera les actions collectives et le pouvoir du syndicat.
Abstract
This paper examines the relative importance of demographic, parental, social, job characteristic, and union/job attitude variables in predicting attitudinal union militancy. This research also extends previous analysis by studying municipal government employees in a Canadian union local and by comparing the results with those of attitude toward unions in general.
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