Abstracts
Abstract
The purpose of this paper is to examine the economics of the mileage payment System, to understand the problems created for the union and C.P.R. management and to examine potential solutions to the problem.
Résumé
La convention collective conclue entre le Canadien Pacifique et le Syndicat des employés des transports dans l'Ouest du Canada contient un système de rémunération fondé sur un taux de salaire au parcours comportant un kilométrage maximal et minimal. Le présent article étudie les données économiques de ce système de rémunération au parcours de manière à identifier et à faire comprendre les problèmes de négociation collective qu'il engendre.
La première partie décrit le système de rémunération au kilométrage et le replace dans son contexte économique. Bien qu'il soit plus probable que l'employeur veuille limiter les parcours effectués par l'employé à cause de coûts de travail à peu près fixes, le syndicat voudrait, par cette limitation, protéger les emplois ainsi que le temps consacré aux loisirs de ses membres. Pour sa part, l'employeur veut possiblement établir un kilométrage garanti de façon à réduire toutefois le roulement de la main-d'oeuvre lorsqu'il y a diminution du trafic. C'est pour ce motif que l'on a négocié un parcours maximal de 3 800 milles et un parcours minimal de 2 600 à 3 000 milles par mois. Du côté du syndicat, on a considéré le kilométrage maximal comme étant le résultat de la négociation et comme s'il représentait pour le membre du rang le choix entre le kilométrage effectué et le temps libre.
La deuxième partie de l'article analyse les motifs économiques de la désaffection croissante du syndicat pour le système de rémunération au parcours. Les augmentations de la rémunération au parcours négociées ne sont pas équivalentes parce que les prix à la consommation sont plus élevés et, par conséquent, les gains réels plus bas à mesure que l'on se déplace vers l'Ouest à l'intérieur de l'unité de négociation. Face à une rémunération plus faible en gains réels, il était manifeste que les syndiqués del'Alberta et de la Colombie Britannique opteraient pour un parcours plus long afin de récupérer ce qu'ils perdaient en gains réels. En conséquence, beaucoup de syndiqués de ces deux provinces s'opposent aux limitations de parcours, et le Canadien Pacifique peut se montrer sympathique à leur cause, comme moyen de faciliter le recrutement des employés et de réduire le roulement de la main-d'oeuvre.
Une des solutions pourrait consister dans l'établissement de taux différents de salaire selon les régions. L'application de taux différents de salaire semble improbable si les syndiqués du Manitoba et de la Saskatchewan ne veulent pas accepter une diminution de leurs gains réels et si le Canadien Pacifique ne veut pas absorber le coût total de taux de rémunération au parcours plus élevé en Alberta et en Colombie Britannique.
La dernière partie de l'article traite des résultats probables des négociations sur les restrictions des parcours. De préférence à un système de rémunération fondé sur des taux différents de salaire, l'abandon des restrictions au kilométrage est ce qui est plus probable dans l'avenir. Cependant, si les écarts dans les prix à la consommation continuent de croître, cette solution deviendra moins satisfaisante et l'établissement de taux de salaire différents selon les régions deviendra plus attrayant.