Abstracts
Abstract
This study attempts to verify the appropriateness of three existing taxonomies of need fulfillment by Maslow, Alderfer and lawler, respectively, in the area of nonwork.
Résumé
La notion de besoin est un sujet populaire de recherche parmi les employeurs depuis une vingtaine d'années. On dénombre trois formulations différentes de la classification des besoins (Alderfer, 1972; Lawler, 1973; Maslow, 1956) qui continuent à retenir l'attention des chercheurs et qui ont soulevé un débat animé au sujet de la description des modèles de comportement. Une grande partie de la recherche empirique concernant la satisfaction des besoins s'est effectuée en milieu de travail (Wahba et Bridwell, 1976), alors que l'on a bien peu traité de la satisfaction des besoins en dehors du travail (Burke, 1973; Mansfield, 1972). Récemment, on a exprimé l'avis que les attitudes du salarié au travail ne peuvent être bien comprises, si on les isole de ce qui se passe en dehors du travail (Bass et Bass, 1976; Gardell, 1976).
Ce point de vue revêt plus de signification encore quand on le considère en fonction de l'idée que l'individu se fait de la qualité de la vie. Pour Dalkey, Lewis et Snyder (1972), la qualité de la vie est la mesure de la capacité pour un individu ou une société de satisfaire aux besoins psychologiques et physiologiques qu'ils ressentent, et ces auteurs assignent à ces besoins un rôle important dans leur modèle de la qualité de la vie. Ils ont aussi appuyé sur l'importance de la satisfaction des besoins dans lesdivers champs d'activité de l'existence en les opposant à la satisfaction des besoins en milieu de travail. D'autres chercheurs ont souligné la valeur de l'état d'inactivité pour l'individu comme élément déterminant de la santé mentale, de l'adaptation au travail, de la joie de vivre et de la qualité de la vie (de Grazia, 1962; Lofquist et Dawis, 1969; London, Crandall et Seals, 1977; Tinsley, Barrett et Kass, 1977). Dans cette étude, ne pas travailler ne signifie pas rester oisif; c'est, au contraire, exercer un ensemble d'activités dans lesquelles des personnes s'amusent, acquièrent des connaissances nouvelles, améliorent la pratique de leur profession ou participent davantage à la vie de la communauté. Récemment, Mitchell et Moudgill (1976) ont présenté une analyse assez bien réussite de la classification des besoins en milieu de travail. De plus, ces deux auteurs en donnaient la meilleure solution tant au point de vue conceptuel que méthodologique. C'est pourquoi leur exposé a été utilisé comme base pour l'étude de la satisfaction des besoins en dehors du travail.
L'étude regroupait un échantillon de 403 salariés appartenant à des entreprises de fabrication et de publicité du Vancouver métropolitain en Colombie Britannique dont le nombre d'employés varie entre 100 et 300 personnes. Les données furent recueillies au moyen d'un questionnaire conçu pour la méthode d'enquête sur le terrain en vue d'une analyse plus approfondie et le taux des réponses s'est établi à 45 pour cent, ce qui est normal pour une enquête de ce genre.
La satisfaction des besoins en dehors du travail fut mesurée au moyen d'une échelle de type Likert comprenant dix questions en prenant comme modèle l'échelle établie par Mitchell et Moudgill modifiée de façon à représenter la satisfaction des besoins en dehors du travail.
Les auteurs ont vérifié les réponses obtenues en regard de la triple formulation énoncée ci-dessus. Il en ressort que ces réponses correspondent d'assez près aux cinq catégories établies par Maslow. Les formulations d'Alderfer et de Lawler, qui comportent respectivement trois et deux catégories, ne tiennent pas si on les applique aux résultats de la présente enquête. Donc, en se fondant sur ces constatations, on peut dire que le plan de classification mis au point par Maslow et retouché par Porter (1961) rend compte de la réalité relativement au concept des besoins en dehors du milieu de travail. Les deux autres formulations, celles d'Alderfer et de Lawler sont, au contraire, de peu de recours. Toutefois, l'observation précédente se limite essentiellement à la satisfaction des besoins en dehors du milieu de travail.
Une des conséquences pratiques de la présente enquête, c'est qu'elle offre aux entreprises un cadre pour l'étude de la satisfaction des besoins de leurs salariés tout en favorisant leur activité en dehors du milieu de travail. Si celles-ci facilitent à ceux qui y oeuvrent la possibilité d'avoir, hors du travail, des activités valorisantes, ces activités peuvent compenser les insuffisances du milieu de travail à satisfaire des besoins humains fondamentaux et, ainsi, encourager les salariés à s'impliquer davantage dans l'entreprise, ce qui pourrait avoir pour effet d'atténuer le roulement de la main-d'oeuvre comme on en a fait l'heureuse expérience au Japon. De même, la présente étude peut être un guide pour ceux qui s'intéressent à l'organisation des loisirs.
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