Abstracts
Abstract
The purpose of this paper is to report on some recent empirical research undertaken in order to provide additional information concerning the frictionally unemployed.
Résumé
L'auteur du présent article expose les résultats d'une enquête destinée à fournir certaines informations supplémentaires au sujet du chômage frictionnel.
Il définit d'abord ce type de chômage à partir d'une formule algébrique, puis indique trois formes de chômage frictionnel: un chômage transitoire résultant de la mise à pied des salariés, un chômage volontaire lorsque ceux-ci quittent volontairement leur emploi, un chômage d'entrée au travail, lorsqu'il s'agit des personnes qui arrivent ou reviennent sur le marché du travail.
Dans un deuxième temps, il soulève un autre élément de cette forme de chômage, soit la période plus ou moins longue au cours de laquelle les travailleurs sont à la recherche d'un emploi. Comme le chômage frictionnel est censé se produire lorsque les offres d'emploi sont égales ou supérieures aux demandes d'emploi, il est important de savoir pourquoi les travailleurs ne se placent pas immédiatement. D'une façon générale, on admet que quatre raisons principales peuvent expliquer le chômage frictionnel: 1° les travailleurs peuvent agir au hasard dans la recherche d'un emploi; 2° ils se peut qu'ils soient insuffisamment informés quant aux emplois vacants; 3° ils peuvent se réserver un temps plus ou moins long afin de recueillir des renseignements plus complets; 4° il peut arriver qu'ils mettent délibérément de côté certains emplois vacants.
L'auteur, comme bien d'autres économistes, se posent un certain nombre de questions relatives au fait du chômage frictionnel. Les travailleurs en chômage sont-ils insuffisamment informés des conditions du marché du travail? Pendant qu'ils sont sans travail, s'efforcent-t-ils de se renseigner davantage sur l'existence des emplois vacants? Selon quels critères, décident-ils de solliciter un emploi? Tiennent-ils compte des conditions de travail et des taux de salaire?
L'auteur a voulu procéder autrement, et voici comment. Il a choisi, aux fins de sa recherche, dans la ville d'Edmonton en Alberta l'endroit où étaient concentrées un grand nombre d'entreprises, soit ce qu'on appelle communément « le centre des affaires. » Il a fait porter son enquête sur une seule occupation, soit celle de dactylo. On leur a demandé combien de temps elles étaient demeurées sans emploi avant d'obtenir leur poste actuel, si elles se trouvaient suffisamment informées lorsqu'elles sont devenues sans travail, quelles furent leurs sources de renseignements au cours de leur périodede chômage et selon quels critères elles ont choisi les entreprises où elles ont postulé des emplois. Enfin, on a tenté de savoir si elles avaient, entre-temps, refusé une offre et si les taux de salaire payés par les employeurs y étaient pour quelque chose.
— 68% d'entre elles ont réussi à obtenir leur emploi actuel en moins de quatre semaines, alors que 12 des 21 qui restaient ne se sont pas mises aussitôt en chômage à la recherche d'un nouveau poste. Dans l'ensemble, la durée de la recherche d'un emploi a été de 5.7 semaines.
— Au sujet des renseignements nécessaires à la découverte de ce nouvel emploi, 42 employées, 12% d'entre elles seulement, ont déclaré qu'elles n'étaient pas suffisamment informées, alors que 30, ou 45%, estimaient posséder de bonnes ou d'excellentes informations.
— Les répondantes estiment aussi qu'elles ne considèrent pas le fait de s'enregistrer aux centres de main-d'oeuvre et aux agences de placement privées comme une activité de cueillette d'information, estimant que ces organismes ne sont que des extensions des bureaux de personnel des entreprises.
Finalement, l'Auteur s'est enquis des critères utilisés par les employées pour décider d'accepter un poste. Fait surprenant, 32 dactylos ont rejeté une offre d'emploi et 12 en ont refusé plus d'un. La principale raison de ces refus étaient que les conditions salariales étaient inacceptables.
De cette enquête, l'Auteur cherche à tirer quelques conclusions générales. L'hypothèse selon laquelle les travailleurs manquent de renseignements lorsqu'ils tombent en chômage n'est pas confirmée par les résultats de l'enquête.
Download the article in PDF to read it.
Download