Abstracts
Abstract
The purpose of this study is to determine the nature and magnitude of any relationship between wage and salary changes in specified occupational classifications within the Alberta Civil Service and wage and salary changes in similar occupational classes in Alberta industry. In particular, the possibility of the « leader » role that public service wage and salary changes may play in the determination of occupational wage and salaries in other employment sectors within the Province of Alberta will be articulated.
Résumé
L'Alberta est loin de constituer un marché du travail parfait. Ne comptant que deux centres urbains importants situés à quelque deux cents milles l'un de l'autre, il ne peut guère exister de mobilité de la main-d'oeuvre entre Edmonton et Calgary et entre leurs banlieues respectives. Les marchés du travail ne peuvent donc, dans une certaine mesure tout au moins, qu'être fragmentés. Étant donné que le gouvernement albertain applique une structure des salaires relativement uniforme d'un bout à l'autre de la province, il va de soi que, à cause de son importance comme employeur, il joue un rôle considérable dans la détermination des taux de rémunération. En outre, les négociateurs syndicaux du secteur privé peuvent utiliser comme coin contre les employeurs un règlement sur les salaires dans le secteur public. De plus, l'entente entre le gouvernement et ses employés devient pour les dirigeants syndicaux une réussite à dépasser en vue de faire le bonheur de leurs membres. Ces deux faits ont évidemment une influence marquée sur les ententes qui sont négociées tant dans le secteur privé syndiqué que dans le secteur public.
La politique du gouvernement en matière de salaires pèse aussi d'un certain poids sur le secteur privé non-syndiqué. Si les taux de salaires payés par les employeurs du secteur privé non-syndiqué sont trop inférieurs à ceux que versent le gouvernement, il est probable que la capacité des employeurs de contenir la montée du syndicalisme et d'empêcher le roulement de la main-d'oeuvre sera réduite.
Le gouvernement ne fixe pas les salaires de ses employés sans tenir compte des taux qui sont payés tant dans les entreprises syndiquées que dans les entreprises non-syndiquées. Nous savons, à partir de documents explicites, que le règlement des questions salariales subit, avec un certain décalage, l'influence des taux de salaires qui sont versés par les entreprises privées et les municipalités.
L'Alberta a négocié avec ses employés pendant la première moitié des années 1969 et 1971. Quatre-vingt cinq pour cent des établissements qui n'appartiennent pas au secteur gouvernemental ont négocié de nouvelles conventions collectives ou ont procédé à une révision générale des salaires en 1970 et en .1972.
En conséquence, est-il possible de tracer un modèle régressif où il apparaîtra que le salaire payé à un employé exerçant le métier « i » travaillant pour une entreprise privée ou une municipalité « p » est fixé en tenant compte à la fois du salaire qu'il touchait au cours des deux années précédentes et du taux de salaire des employés du gouvernement provincial qui exécutent un travail identique. Ce modèle est tiré de données extraites de relevés du gouvernement d'Alberta pour les années 1969 et 1972.
Ainsi, peut-on résumer les constatations de cette étude de la façon suivante :
1. Les changements dans les traitements des employés de bureau du gouvernement provincial ont eu une influence positive marquée sur les traitements des employés de même catégorie dans l'entreprise privée et les municipalités en ce qui concerne les rondes de négociation des années 1969 et 1972. On ne décèle aucune relation semblable en ce qui a trait aux autres groupes d'emplois.
2. De ces deux rondes de négociation, c'est celle de 1972 où la Province a exercé le poids le plus marqué sur la fixation des taux de salaires dans l'industrie et dans les municipalités.
3. Même s'il exerce une influence sur les salaires, le gouvernement, en contrepartie, subit aussi fortement l'influence des taux de salaires qui sont fixés dans le secteur privé, principalement là où il existe des syndicats.
4. Lorsqu'on exclut les municipalités de l'échantillonnage, l'influence des augmentations de salaires accordées par le gouvernement est moins grande sur les entreprises privées et n'a été significative en 1972 que dans le cas des employés de bureau non syndiqués.
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