Abstracts
Abstract
This paper incorporates a role for expectations in the short-run behavior of labour supply decision, presents a theory introducing labour market expectations as a variable influencing labour supply, and discusses the relative merits of the expectations model vis-à-vis the traditional model using the empirical results derived in this work.
Résumé
La théorie classique en matière de l'offre de travail présume que chaque individu opte pour l'horaire qui peut lui procurer l'avantage d'une heure supplémentaire de loisir au cours de la journée. Cependant, il n'en est pas ainsi à l'intérieur de marchés du travail imparfaits et sans homogénéité sur lesquels se reflètent les caprices des lois sur le salaire minimum, la discrimination et la durée des horaires, etc...
De plus, même si, théoriquement, on peut affirmer que l'individu choisit l'emploi qu'il estime le plus convenable tant pour le salaire qu'il reçoit que pour les loisirs que sa tâche lui laisse, les choses ne se passent pas toujours ainsi dans la pratique. Il arrive que les décisions personnelles soient donc influencées par des facteurs cycliques.
Aussi les prévisions relatives au marché du travail peuvent-elles constituer une variable qui peut influer sur l'offre et, par conséquent, sur le taux de participation de la main-d'oeuvre selon la théorie qui est exposée dans le présent article à partir des conditions du marché du travail au Canada entre 1955 et 1970. Il paraît ressortir de cette analyse que la man-d'oeuvre marginale formée du groupe d'âge 14-19 ans (hommes et femmes), du groupe d'âge 19-24 ans (femmes), des femmes mariées et des personnes à la retraite est relativement sensible aux facteurs prévisionnels en matière d'emploi. Elles rechercheront du travail ou se retireront du marché selon que les conditions y seront intéressantes ou moins bonnes. Ainsi, il peut arriver que ces catégories de salariés, en périodes de récession, entrent sur le marché du travail afin de relever le revenu de la famille tout comme des employés depuis longtemps en chômage peuvent s'en retirer par découragement.
Ceci tend à indiquer que ce ne sont pas uniquement les contraintes économiques, c'est-à-dire la nécessité de travailler pour vivre, qui exercent une influence à la hausse ou à la baisse sur le taux effectif de participation d'une population à la main-d'oeuvre. De multiples facteurs, qui parfois se contredisent d'une personne à l'autre, sont constamment à l'oeuvre. Le travailleur démoralisé par l'état mauvais du marché du travail contribue à réduire le taux de participation tandis que le travailleur motivé l'accroît.