Abstracts
Abstract
This paper attempts to evaluate the adequacy of the theoretical model used in the Woods Task Force Report, explores the possibility of Us extension to the analysis of the comparative industrial relations systems and examines the feasibility of exporting certain elements of the Canadian industrial relations system to the developing countries.
Résumé
Subventionné par le Conseil des Arts du Canada, nous avons entrepris un examen détaillé des différents rapports soumis à l'Équipe spécialisée en relations du travail. À cette occasion, nous avons contacté plusieurs des auteurs de ces études afin de voir dans quelle mesure les résultats obtenus pouvaient s'appliquer au cas des pays en voie de développement.
L'Équipe spécialisée a entrepris 73 recherches sur différents aspects des relations industrielles au Canada. Nous n'avons pu en obtenir que 28 pour notre propre recherche, les autres n'étant pas encore disponibles au moment de notre étude. Cependant, ceci était amplement suffisant pour répondre au but que nous nous étions fixé, même s'il y avait deux études pertinentes celles de Lorenstein et de Brown, que nous n'avons pas pu obtenir. En utilisant le critère « d'exportabilite » développé par le professeur Mayers, nous n'avions alors qu'à concentrer notre attention sur les études portant sur le côté patronal. Cependant l'Équipe spécialisé ne commanda que deux recherches en ce domaine. Plusieurs études, pertinentes seulement pour le Canada, ne contenaient aucun élément « d'exportabilite ». Citons les cas des recherches sur le mouvement syndical canadien, sur le processus de la négociation collective et le grand nombre d'études de cas réalisées partout sur de nombreuses industries canadiennes. Conséquemment, notre cadre conceptuel nous a donné à retenir seulement 4 études (celles de Arthurs, Dion, Isaac et Malles) et certaines recommandation de l'Équipe spécialisée telles celles qui proposent l'établissement de la Commission des conflits d'intérêts dans le secteur public.
UNE COMPARAISON INTERNATIONALE
Plusieurs pays en voie de développement en Asie du Sud, en Asie du Sud-Est et en Amérique Latine sont parvenus au stage du départ tel que défini par Rostow. Mais leurs institutions non-économiques et leurs systèmes de valeur quant à l'intervention gouvernementale en matière de relations de travail accuse un certain retard sur la croissance du système économique. Les syndicats sont encore prohibés ; lanégociation collective a un impact relativement limité et le droit de grève est prohibé dans un grand nombre d'industries dites essentielles. On ignore le rôle positif du syndicalisme, de la négociation collective et des grèves. Dans le choix des techniques de règlement des conflits dans ces pays, on cherche systématiquement à maximiser la paix industrielle : ce qui a comme sous-produit de tendre à réduire les libertés des individus et des groupes. L'atteinte par ce pays d'une épargne approximativement égale à 10% du produit national brut exige le développement d'un système de valeur et d'institutions compatibles avec cette croissance économique. La satisfaction des besoins primaires de nourriture et de logement font apparaître des besoins supérieurs tels les libertés individuelles, la protection de la propriété et le respect de soi-même. L'insatisfaction de ces besoins entraîne une frustration chez les individus et les groupes qui se traduit en différentes sortes de protestations politiques et en violence. Voici donc une des raisons de l'instabilité politique de nombreux pays en voie de développement.
En plus de connaître différents régimes de démocratie politique et de capitalisme, le Canada, l'Australie et la Suède accordent une importance différente aux coûts économiques et sociaux reliés aux arrêts de travail dans chacun de ces pays. L'improvisation dans le domaine juridique et des preuves marquées d'imagination ont équipé ces pays d'assortiments différents de techniques de règlement de conflits. De façon similaire, le Pakistan, caractérisé par l'absence relative de valeur démocratique, par un système de production contrôlé par l'État et par un grand nombre de grèves dites politiques, a édicté en 1959 une ordonnance sur les conflits du travail qui réduit ces conflits de façon drastique par des mesures strictes d'interventions gouvernementales définies dans l'ordonnance. Il devient alors évident qu'une corrélation hautement positive existe entre le système de valeur et les politiques d'intervention gouvernementale. Mais les valeurs ne changent pas aussi vite que le système économique. D'un autre côté, la croissance économique exige des changements dans les techniques de règlement de conflits. Un choix judicieux de ces techniques (encore plus important lorsqu'elles sont importées) contribuera grandement à réduire l'écart institutionnel au plus grand bénéfice de la société concernée. Nous croyons que la formule de la grève sans-arrêt-de-travail et la Commission des conflits d'intérêt public sont le genre d'innovation sociale que les pays en voie de développement tels que le Pakistan, peuvent expérimenter sans crainte.
CONCLUSION
Il semble que les systèmes de relations industrielles partout dans le monde de façon générale et en particulier dans les pays en voie de développement ont accusé un retard sur le développement des systèmes économiques de ces pays au cours de la période qui a suivi la seconde guerre mondiale. La diffusion du progrès technologique, l'aide étrangère et les investissements dans les pays en voie de développement rend de plus en plus nécessaire le besoin d'emprunter des idées en matière de législation. Si le changement dans les politiques d'interventions gouvernementales et dans les techniques de règlement des conflits est le résultat de l'emprunt technologique, l'écart de temps avec les autres variables à l'intérieur du système serait énorme. Conséquemment, le système de relations industrielles sera perpétuellement en retard sur le système économique.
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