Abstracts
Abstract
It is now necessary that the labour movement free itself from a short-sighted interest in ad-hoc gains and start to take into account, with far more rigour than before, the wider, social and economic spectrum.
Résumé
En mai dernier, le CTC tenait un congrès à Toronto. On y choisit un nouveau chef et les structures furent modifiées dans une certaine mesure. Nous croyons qu'il est opportun, après de tels événements, de nous demander dans quelle direction se dirige cette organisation.
Il y a concensus autour de l'idée suivante : les réformes adoptées à Toronto offrent peu d'encouragement à ceux qui avaient relevé les imperfections des syndicats canadiens et avaient osé espérer une révision substantielle des attitudes et des structures. Cependant l'émergence de la Fédération des travailleurs du Québec comme un élément vigoureux de changement stimulera, nous l'espérons, une réévaluation des attitudes et des objectifs syndicaux, thèmes que la « Commission on Constitution and Structure » n'a pas étudiés.
Le mouvement syndical fait face à un problème fondamental : il y a conflit entre son rôle traditionnel et celui qu'on peut appeler « évolué », qui en fait est le sous-produit d'un contexte économique de plus en plus complexe.
Le syndicalisme endosse généralement le rôle de partenaire responsable dans le processus de la planification économique. Cependant la fonction syndicale traditionnelle prédomine toujours. Le syndicat apparaît alors comme un « private operator » caractérisé par un manque d'objectifs à long terme clairement définis. Cette approche pragmatique a ses origines dans le développement « hasardeux » du mouvement syndical dans une économie libérale et capitaliste. Cette approche a été de plus en plus acceptée avec les années pendant que les idéaux radicaux des débuts du syndicalisme se perdent peu à peu.
Pour retrouver son niveau d'efficacité, il est maintenant nécessaire que le syndicalisme dépasse les intérêts à court terme et commence à prendre en considération les questions sociales et économiques de grande envergure. Le syndicalisme est malheureusement au crochet d'une action industrielle dans le but d'atteindre ses objectifs et ceci est une bonne représentation du point auquel nos syndicats sont absorbés par le système de libre entreprise.
En guise de conclusion, disons que le syndicalisme doit se réévaluer s'il veut combattre la schizophrénie inhérente à plusieurs de ses attitudes. Ceci implique une reformulation de ses objectifs à long terme et un examen approfondi pour savoir si ses croyances et ses méthodes actuelles sont les plus efficaces pour l'atteinte de ses buts.