Abstracts
Abstract
The Author briefly reviews the historical developments that have led to the present cultural-linguistic situation in Québec business. He then proceeds to a realistic description of Canadian and even international markets for more and more Quebec-based secondary-manufacturing firms, stressing the need for working bilingualism and greater mobility of French-Canadian employees. In such a context, French-Canadians would get greater opportunities, and both sides would gradually abandon prejudice in favour of equity and efficiency.
Résumé
INTRODUCTION
Le problème des relations entre les deux langues est complexe et multi-dimensionnel. Je n'étudierai cependant que les deux plus importants aspects de la question : après quelques commentaires sur la tendance des Canadiens français à s'intéresser de plus en plus au domaine de l'économique et des affaires, je porterai mon attention sur les changements récents dans le système éducationnel québécois.
LES MARCHÉS MONDIAUX
Où le Canada français trouvera-t-il de l'emploi pour tous ses jeunes ? Il semble que le secteur secondaire pourrait devenir, si on le développait, l'endroit par excellence.
Cité Libre notait récemment que l'avenir n'appartenait pas au domaine des matières premières, mais à celui de la technologie qu'elles permettent. Il est évident qu'avec de tels processus de fabrication, les marchés locaux ne sont pas assez grands pour épuiser l'offre. Les firmes se voient alors obligées d'étendre leur action sur des marchés mondiaux.
Les jeunes pourront aussi trouver de l'emploi dans les fonctions administratives qui risquent de ne pas se développer si les firmes québécoises n'étendent pas leurs marchés. Etendre les marchés devient donc une nécessité pour l'augmentation de l'emploi.
Mais alors quelle sera la langue utilisée dans les communications internes des compagnies ? Inévitablement, elles seront anglaises vu le grand nombre de personnes utilisant cette langue en dehors du Québec. Le jeune Canadien français devra connaître l'anglais pour monter dans la hiérarchie. La langue anglaise apparaît donc comme étant à la fois un problème et un défi pour les Québécois.
LA SOLUTION : LE BILINGUISME ?
La solution à ce problème épineux semble être le bilinguisme. Cela est aussi vrai pour les Québécois anglais qui désirent poursuivre leur carrière dans la belle province. Ils devront être capables de lire le français et de comprendre l'esprit des Québécois.
L'unilinguisme français sur l'Ile de Montréal n'apporterait aucune solution aux problèmes du jeune Québécois. Les grandes firmes sont pancanadiennes et l'anglais la langue d'usage pour les communications internes. Il est impensable d'exiger que tous les anglais, autant au Québec que dans le reste du Canada, soient bilingues.
En plus, il reste qu'il serait loin d'être avantageux pour une firme d'être obligée de créer des services bilingues alors que certains de ses concurrents opérant à l'extérieur du Québec éviteront une telle dépense. L'impact sur les coûts d'opération serait trop grand et entraînerait la fermeture sinon l'exode des firmes et de leurs quartiers généraux québécois vers le reste du Canada.
SANS PRÉJUGE
Il est souvent répété que les candidats de langue anglaise sont plus favorisés à l'intérieur des organisations actuelles simplement parce qu'ils sont de langue anglaise. Ceci peut être vrai pour une firme canadienne-anglaise. Ne retrouve-t-on pas le même phénomène dans les compagnies proprement québécoises. L'égalité de traitement dépend de l'égalité de compétence et ce il ne faut pas l'oublier.
La solution semble donc être que les firmes canadiennes-françaises étendent leurs marchés au reste du Canada. La participation des Québécois anglais sera sûrement utile sinon nécessaire à une telle expansion.
QUELQUES DIFFICULTÉS
1.—L'organisation canadienne-française tend à remettre toute l'autorité dans les mains d'un seul homme, le patron.
2.—Les Canadiens français donnent l'impression qu'ils considèrent les emplois industriels comme ceux obtenus par la politique. Le patronage y devient une façon d'opérer et est loin de contribuer à l'existence du travail d'équipe chez les dirigeants.
On ne se connaît pas les uns les autres et c'est là la source de tout le problème constitutionnel au Canada. Laissons donc tomber nos préjugés.
CONCLUSION
Une collaboration plus grande contribuerait à réduire les cadres et les tensions entre les deux groupes. Il en résulterait une meilleure intégration du Canada français dans l'ensemble de l'industrie nationale et un accroissement de l'effort économique au Québec. Ceci est essentiel si on veut faire du Québec un partenaire économique égal au reste du pays.