Relations industrielles
Industrial Relations
Volume 10, Number 4, September 1955
Table of contents (11 articles)
-
Sur la politique du plein emploi
François Perroux
pp. 210–236
AbstractFR:
L'auteur tente de démontrer ici l'insuffisence de la doctrine du plein-emploi sous ses formes keynésiennes. A partir d'un rapport de l'ONU (1949), il y fait une critique de la politique de demande effective. Il définit, ensuite, le type et les organes de l'économie à l'intérieur de laquelle s'inscrit la politique qu'il préconise et étudie les formes de cette politique dans trois cas: celui d'une économie procédant à une reconversion et à une libéralisation de ses échanges, subissant une contraction subséquente à un slump américain et organisant sa croissance de longue période à l'échelle du monde.
EN:
Introduction
1. The great depression — and mass unemployment — threatened political and industrial societies. In order to avoid a repetition of such a threat, one idea dominates the economic thought of the late decades: the establishment of full employment.
2. In order to reach this, two methods have been proposed, both inoperative.
The classical, because it does not recognize that wages are the largest variable factor in the total expense.
The Keynesian, because the chronic tendency to over-save and under-invest is non-existant; that the marginal efficiency of capital cannot be fully appreciated and that it presupposes the absence of bottlenecks.
Full employment must be a compromise between the maximum use of labour and other resources.
I—ONE FIGURE AND MULTIPLE SYMPTOM METHODS
Two methods may be used to prove the rationality of that compromise:
The one-figure method: over a certain percentage of the available labour force, unemployment is considered excessive. This method has serious limitations.
In order to avoid the deficiencies of the first method, Perroux proposes the multiple symptom method, i.e. an analysis of the tolerable lack of balance in expansion and growth in the following variables:
Global supply and demand of money.
Saving and investment.
Labour supply and demand.
According to him, full employment must be defined as a high level of correct employment, consistent with expansion and growth without unbearable lack of balance.
II—CRITICISM OF THE EFFECTIVE DEMAND POLICY
This criticism is made on a report of the U.N.O. (1949). The author sees two fundamental errors in the doctrine of the report:
the use of one-figure method setting a figure beyond which a whole series of counter-measures is set in motion;
a remanence of the General Theory "directed principally and wrongly towards the internal economy".
Ill—THE AIM AND MEANS OF THE POLICY RECOMMENDED
1. The type of economy: a more or less planned economy due to:
governmental controls through which the over-all flows are influenced and coordinated;
decentralised individual and group initiatives.
Therefore, the policy recommended by Mr. Perroux, is in reference to an economy which is not automatically regulated by the market and its prices.
The government instruments: the usual monetary and financial organizations: central bank, treasury.
IV—ACTUAL APPLICATIONS
Here is specified the contents of the tolerable lack of balance in expansion and growth in three cases:
The re-conversion and the freeing of exchanges;
The eventual contraction which would be brought about by a slump in the United States;
The planning of long-term growth on a world-wide scale.
V—FULL EMPLOYMENT AND ECONOMY' OF PROGRESSIVE FORM
The author concludes:
"We hope to have furnished some good reasons to the understanding of the unilateral and hasty character of the doctrine of full employment under its ordinary and Keynesian forms."
A society where full employment exists is not necessarily economically progressive. In order for it to be so, it is necessary that:
the technical invention therein be changed into economic innovation;
the economic innovation eliminate the enterprises of which the activity and procedure are absolete;
the surplus of real production be spread out to benefit all social categories;
and this in the shortest time and at the lowest cost to society.
-
Guaranteed Wages and Unemployment Insurance in Canada
C. F . Owen
pp. 237–254
AbstractEN:
The emergence of guaranteed wage plans in the automobile industry, likely to spread to other fields in the near future, poses the problem of the relationship between such plans and the national Unemployment Insurance system in Canada. This article is an attempt to indicate, by a comparative analysis of Canadian and U.S. Unemployment Insurance systems, to what extent problems associated with U.S. unemployment insurance systems, and the possible integration of these systems with company supplemental unemployment benefit plans, are applicable to Canada.
FR:
L'établissement du principe des « prestations d'assurance-chômage » sur le plan de l'entreprise dans l'industrie américaine de l'automobile, en juin dernier, de même que les pourparlers en cours entre les Ouvriers Unis de l'Automobile ( UAW-CIO ) et General Motors, au Canada, autour du salaire garanti, nous invitent à l'étude de ces divers plans dans leurs rapports avec le système canadien d'assurance-chômage.
Ces plans — à l'enseigne plutôt vague du « salaire garanti » — possèdent un trait commun: ils visent à coordonner les services de l'assurance-chômage traditionnelle à des prestations additionnelles fournies par l'employeur en cas de chômage. L'assurance-chômage, en d'autres termes, deviendrait d'une certaine façon la responsabilité commune de l'État et de l'employeur.
Il s'agit ici de déterminer, à partir d'une analyse comparative des systèmes canadien et américain d'assurance-chômage, dans quelle mesure les problèmes d'intégration des secteurs public et privé qui se posent aux États-Unis sont susceptibles de se retrouver, avec des modalités variables peut-être, au Canada,
CARACTÉRISTIQUES DU SYSTÈME AMÉRICAIN D'ASSURANCE-CHÔMAGE
Depuis plusieurs années, le système américain d'assurance-chômage est l'objet de critiques plutôt sévères en certains milieux. D'un État à l'autre, les systèmes manquent d'uniformité, car il appartient à chaque État de fixer le montant et la durée des prestations, de même que les conditions d'éligibilité et le mode d'administration du système. Les unions ouvrières s'en prennent particulièrement à la formule selon laquelle la cotisation de l'employeur varie en fonction des prestations de chômage qu'on a dû verser à ses employés. La participation de l'employeur est fonction du nombre des réclamations de chômage que font ses propres employés. Ainsi, le nombre des demandes favorablement accueillies étant réduit, la contribution de l'employeur en cause au fonds d'assurance-chômage s'en trouvera diminuée d'autant. Certains chefs syndicaux prétendent toutefois qu'en certains cas, des compagnies se sont opposées à des prestations d'assurance-chômage au bénéfice d'anciens employés — comme cela peut se faire aux États-Unis — afin de réduire le montant de leurs obligations à l'endroit du fonds.
A l'encontre de cette diversité, le système canadien d'assurance-chômage s'applique uniformément à tout le pays, sous le contrôle de la Commission d'assurance-chômage. De ce chef, certains problèmes, réels aux États-Unis, s'éliminent d'eux-mêmes au Canada. Et qui plus est, l'employeur canadien paie chaque semaine pour chacun de ses employés une somme fixe en fonction de son salaire, et non pas, comme l'employeur américain, une contribution qui varie selon le nombre de prestations de chômage fournies à ses anciens employés.
CERTAINS ASPECTS LÉGAUX DU SALAIRE GARANTI ET DE L'ASSURANCE-CHÔMAGE
L'insertion du secteur privé dans le secteur public, en matière d'assurance-chômage se complique encore de difficultés légales, surtout au Canada. Ici, en effet, un ordre-en-conseil émis le 31 décembre 1954 stipule qu'un individu ne peut bénéficier de l'assurance-chômage s'il reçoit des prestations de son ancien employeur a) à condition de reprendre son service chez l'employeur sur demande, et b) sous forme de salaire garanti. Selon toute probabilité, les règlements du même ordre en vigueur aux États-Unis joueraient dans le même sens. Cependant, il n'existe là-bas rien d'aussi spécifique que l'ordre-en-conseil canadien mentionné plus haut; de sorte que certains États pourraient, sans modifier la législation, donner une nouvelle interprétation à certaines clauses déjà existantes, ce qui ne semble pas possible au Canada.
Ce qui précède n'exclut évidemment pas la possibilité d'une modification de la réglementation en vigueur au Canada. Une telle modification ferait immédiatement sentir ses effets sur l'ensemble de l'économie canadienne, en vertu de l'unité même du système. Les États américains, de leur côté, pourraient modifier la loi ou lui donner une interprétation nouvelle afin de permettre à un employé de toucher son salaire garanti et de bénéficier également de l'assurance-chômage étatique. Certains États toutefois, pourraient interdire le cumul de ces deux sources durant la même semaine.
L'ordre-en-conseil plus haut cité, dans son interdiction quant au cumul par le même individu des deux sources — assurance-chômage de l'État et « assurance-chômage » de l'employeur sous forme de salaire garanti — n'a peut-être pas toute la rigueur que les mots semblent lui prêter. Il se peut qu'en certaines circonstances ce texte restrictif ne s'applique pas aux plans imaginés conjointement par employeurs et unions, sans exclure les plans qui se fondent sur la formule adoptée par Ford, General Motors et UAW-CIO.
Les éléments principaux de cette dernière formule se centrent autour du fait que l'employeur, en l'occurrence, subira une perte financière; à cause même de ce fait, il se peut que, d'après les clauses de la Loi de l'assurance-chômage, il ne s'agisse pas là d'une formule stricte de salaire garanti. Une telle interprétation aurait pour effet d'éliminer, par rapport à la formule de « salaire garanti » préconisée, l'article restrictif qui interdit le cumul des deux souces — État et employeur — par un individu en chômage.
On applique les mots « salaire annuel garanti » à tellement de formules — parfois diamétralement opposées — que l'expression a beaucoup perdu en précision. Il conviendra donc d'étudier chaque plan à sa face même, sans égard pour son titre: ce faisant, il pourra fort bien arriver que tel employé protégé par tel plan de « salaire garanti » puisse bénéficier de l'assurance-chômage, alors que son voisin, sous un autre plan dit également de «salaire garanti», n'aura pas droit aux prestations de l'État en cas de chômage.
DISPONIBILITÉ POUR TRAVAIL APPROPRIÉ
Le grand problème de compénétration des deux systèmes — assurance-chômage de l'État et « salaire garanti » de l'employeur — se situe autour de deux exigences contradictoires et péremptoires: d'une part, l'employeur, en retour du «salaire garanti », obtient de chaque employé la promesse que ce dernier retournera au travail aussitôt que lui, l'employeur, en aura besoin; d'autre part, la Loi de l'assurance-chômage stipule que le bénéficiaire doit être disponible pour tout travail approprié, et doit même normalement se chercher du travail. Il semble impossible de concilier ces deux exigences.
Un élément possible de solution loge à l'enseigne de «l'intention », sujet bien délicat en matière légale. Ainsi, l'individu temporairement en chômage, qui n'a pas l'intention de demeurer disponible pour son ancien employeur et qui se cherche activement activement du travail ailleurs, aurait droit aux prestations d'assurance-chômage même s'il reçoit de son ancien employeur un salaire durant toute la période couverte par la garantie. L'employé en chômage qui, recevant le salaire garanti, s'attend à retourner à son ancien emploi aussitôt qu’on aura besoin de lui et ne se rend pas disponible pour un autre emploi, n'aurait pas droit aux prestations de l'État.
LE COÛT DES PRESTATIONS DE CHÔMAGE AU NIVEAU DE L'ENTREPRISE
L'intégration des deux formules d'assurance contre le chômage — celle de l'État et celle de l'employeur sous forme de « salaire garanti » — aura sa répercussion sur le coût d'un plan de salaire garanti dans une entreprise particulière. Dans la mesure où un chômeur touchera des prestations d'assurance-chômage, le coût pour l'employeur d'un plan de salaire garanti se trouvera diminué; ce coût, encore une fois, dépend pour beaucoup du niveau des prestations étatiques de chômage auxquelles les employés ont droit. Au Canada comme aux États-Unis, les prestations d'assurance-chômage représentent une proportion plus forte de salaires inférieurs que de salaires élevés. Si donc un employeur garantissait un salaire égal à la totalité ou à une certaine proportion du salaire hebdomadaire moyen d'un employé, ses déboursés — s'ajoutant à sa contribution au fonds d'assurance-chômage — varieraient en fonction de la structure des salaires de sa main-d'oeuvre.
La durée des prestations varie également selon les réclamations de chaque individu. Si, par conséquent, le droit d'un individu aux prestations d'assurance-chômage devenait périmé avant l'échéance de la garantie faite par son employeur, celui-ci ne tirerait aucun avantage de l'existence du système étatique.
MISE EN APPLICATION CONCOMITANTE DES DEUX SYSTÈMES
Il ne fait pas de doute que l'intégration des deux systèmes — public et privé — de protection contre le chômage exigerait un surcroît d'efforts, et pour les administrateurs gouvernementaux et pour les représentants des entreprises en cause. D'autre part, la bonne marche en commun des deux systèmes pourrait exiger, de la part de la Commission d'assurance-chômage, un certain contrôle sur les divers plans de « salaire garanti » établis par les entreprises.
Au point de vue purement administratif, il est essentiel que les plans de salaire garanti au niveau de l'entreprise reposent sur les mêmes règles d'éligibilité que celles utilisées par la Commission de l'assurance-chômage. Tout plan privé qui s'appuierait sur des principes et des règles indépendants ou ennemis de ceux du système fédéral d'assurance-chômage risquerait de mettre les officiers de la Commission dans une situation fâcheuse et incommode.
CONCLUSION
L'entrée en scène de diverses formules de salaire garanti par l'employeur pose le problème de l'intégration de ces formules dans le système national d'assurance-chômage. Des modifications à la législation présente s'avèrent nécessaires et paraissent imminentes. Des problèmes administratifs se posent également, qui requièrent l'attention urgente des experts en la matière.
-
Evaluation du mérite personnel et salaire
Roger-M. Touyer
pp. 255–275
AbstractFR:
L'auteur se propose de décrire les caractéristiques principales d'un plan d'évaluation du mérite personnel qu'il a récemment établi dans une entreprise non-syndiquée de la ville de Québec. En guise d'introduction, il définit les objectifs et décrit les méthodes de l'évaluation du mérite personnel, particulièrement les méthodes dites "analytiques". L'étude se termine par une analyse détaillée de la méthode analytique utilisée dans l'entreprise ci-haut mentionnée et de la relation entre cette méthode et la structure des salaires.
EN:
Merit rating tries to discover and grade the characteristics of each employee, to estimate the relative value of each one's personality in relation to his task. It has to do with the carrying out of the task and the qualities and aptitudes which the latter requires. Merit rating aims at certain well-defined objectives, such as:
To increase the knowledge that the managers have of their subordinates in order to help them and improve them.
To gather information which will be useful in a systematic, fair and well-directed promotion or transfer programme.
To give a basis for calculating merit bonuses or salary increases. This objective we are above all interested in here.
To attain these objectives of relative merit, it is advisable to have a reliable method, and that is what the "objective classification of personnel" systems are aiming at.
DEFINITION AND CHOICE OF METHOD
1 ) Overall Method of Classification
Each person is appraised, as a whole, by comparison with persons occupying comparable or similar positions, at the various levels and in the same kind of work. It is a method often used to grant year-end increases.
Its application must be clear-cut, since it leaves too many possibilities of interference by subjective factors.
2) Method of Output Measurement
This method is used especially in production work for which it is possible to fix production standards in quantity, time and quality. It serves to establish bonus wage systems, but it is not fundamentally determinative for a differentiation of basic wages guaranteed to employees.
3) Analytical Method
This method has to do with an objective grading by standards, that is, with a comparison of men among themselves on the basis of a certain number of standards, defined in terms of the tradition of the enterprise and the characteristic work demands. A single, overall rating is here replaced by a series of more simple — and consequently more objective — notations. The results thus obtained have a certain accuracy and are understandable by those concerned. This method will here be dealt with at greater length. The general characteristics of such a method will first be defined; their practical implications will then be analyzed.
GENERAL CHARACTERISTICS OF THE ANALYTICAL METHOD
Such characteristics apply to all the persons in an enterprise regardless of their position. In fact, the personal requirements vary with the kind of work done and most rating sheets used are separate for men holding:
rank and file positions;
staff positions;
line positions.
1) Characteristics
This method tries to give objective bases for the classification in order to permit coherent results.
The breaking up into standards results in a certain arbitrariness, but has the advantage of explaining clearly the value of important items.
The choice of the standards must, however, follow certain rules:
Avoid standards that have been used to define and qualify the job itself.
Retain only those standards which are easy to define and grade.
Avoid duplication and overlapping of standards.
If carefully applied, the analytical method presents itself as being: exact, faithful, understandable, flexible and valid.
2) Choice of Standards
It is usually necessary to distinguish between two types of standards:
Those based on personal merit, that is, those implying the use of knowledge and skill;
Those based on the objective situation, such as: health, age, education.
In practice, the chronological order of the standards will not follow necessarily and solely these two categories. The total number of standards will vary, in accordance with the methods used, between 10 and 25.
3) Weighting of the Standards
This presents itself under a less systematic form than for the job evaluation itself. The importance of the different standards varies in accordance with their influence on the future of the enterprise. It is necessary, therefore, to establish a relative weight for each one of the factors or groups of factors in accordance with the importance that is placed on it by the management and the experts consulted. To be specific, we say that the weighting of each factor presents itself in accordance with an exponential law, each factor showing a normal distribution.
We could not finish this short review of the general characteristics of the analytical method of merit rating without specifying some essential conditions for securing an indispensable objectivity.
a) For a fair application of the plan to an analytical method of promotion, the facts brought out must have been noted at the right time, and those concerned advised at the same time or as soon as possible after the fact has been noted.
c) Beware of the halo effect which has a tendency to give for each standard points very close to the first points given, or, even to refer oneself to the overall impression that one has of the subject.
d) Avoid any stereotyped judgment which would tend to put everyone either in the middle or in the same narrow zone of notation.
In a practical way, the grading by each standard may be obtained by applying the procedure of investigating marginal cases, the best and the worst, or again by making comparisons by pairs; the grading by rank, increasing or decreasing, also permits an easier rating.
APPLICATION OF AN ANALYTICAL METHOD OF RATING PERSONAL MERIT
The preliminary analysis of the position and working conditions allows us to define a certain number of standards.
These standards have been classified in four distinct groups which from the outline of the method.
We have:
GROUP 1, or seniority group, in the enterprise and in the position.
GROUP 2, or situation group, health, age, education.
GROUP 3, or personal merit group. This concerns the activity of the subject in the exercise of his function.
GROUP 4, or outside situation group. It takes into consideration a certain number of factors which, without being determinative, have or may have an influence on the behaviour of the subject.
For the total of the groups, the notation is established in points. Group 1 has a special notation. In this notation, the years of seniority in a given enterprise do not have the same value as the years of seniority in the same position in another enterprise.
All the other standards making up groups 2, 3 and 4 have each a very distinct notation scale, but based on quite the same principle. Finally, each group takes a corrected importance by means of a group coefficient which acts as the weight multiplier.
Let us note, finally, that in the establishment of notation scales the widest possible differentiation is looked for.
THE METHOD IN PRACTICE
In the first place, a typical notation is arbitrarily determined for each standard. The total of these points determines, on the chart, the profile of the position. It corresponds to a maximum standard as it represents a combination of qualities of which the balance of respective values is required by the position.
This outline thus established offers two noteworthy advantages:
It provides a starting point in standardizing the subjects.
It emphasizes the qualities to be encouraged, or points out the weaknesses to be avoided.
The stable information, for each subject, is then inserted; we deal here with characteristics independent from any subjective judgment or personal appraisal.
RATING AND CLASSIFICATION
The choice and the number of the raters must be given very special attention. It is recommended that as many people as possible do the rating. The selection of these people should be made after considering two major points.
The rater is "placed" in a position to be able to appreciate or form a judgment without necessitating the help of a third person or a document.
His understanding of the importance of the problem must be sufficient to guarantee healthy cooperation and objectivity.
Each rater, for each employee considered and for each factor rated, gives an estimate of which the numerical rating is determined by the appropriate scale.
The role of the advisor is that of a guide. He does not, in any case, suggest a mark, but he helps to define it more accurately. The points thus awarded remain in force during the whole duration of the work. The total of the points obtained is recapitulated.
The averages being established, they are re-copied on the individual analysis sheets. It is then possible to trace the profile of the subject. The differences of the outline compared to the previously-mentioned standard then stand out clearly.
RESULTS OF THE METHOD
It is interesting to know first of all to what these differences — positive or negative on the curve — correspond.
1) Positive Differences
They correspond to natural or developed qualities which must be recognized and encouraged.
2) Negative Differences
These differences must be analyzed carefully because they are taken from situations having a determining importance in the behaviour of the subject. The proper knowledge of these situations should permit corrective action on the part of management.
In order to facilitate the general interpretation of the outline, it is suggested that the negative differences be coloured in red.
NUMERICAL RESULTS AND RATING RESULTS
The search for a relative weighting of each of the factors or group of factors, made possible by the total numerical results obtained, has permitted the mathematical determining of what has been named group coefficient or weight multiplicator.
They are respectively:
Group 1, Group coefficient x 1
Group 2, " " x 4
Group 3, " " x 5
Group 4, " " x 2
The problem, which may be reduced to a simple series of operations is modified, because in addition to a rating classification, the plan tries to find an estimate of the relative differences. These relative differences between employee must, in order to be of significance, be given in percentage. This result is obtained by the use, in making up the final formula, of a number called "base", calculated mathematically. Keeping the same units, for the practical case which interests us in this study, it is 1,000 points.
According to the final formula, we will have as results: For the maximum standard outline,
Base 1,000 points
Group 1, 640 points
Group 2, 67 x 4 268 points
Group 3, 104 x 5 520 points
Group 4, 87 x 2 174 points
Total 2,602 points; we carry this to the next highest unit of 10.
Final total 2,610 points.
This formula, applied to each employee, then gives us the following result:
Maximum total Employee A 2,439 points
Minimum total Employee B 1,815 points
Total minimum set for the position 1,700 points
If we consider the results of the rating and the relative results, we find that the rating, in its general scale, is situated between 1,700 and 2,500 points, which give a maximum possible variation of 46% more than the minimum. For the total of the employees, the difference varies between 25% and 38%.
APPLICATION OF THIS PLAN TO A PROMOTION SCHEME
This possibility of promotion comprised between 25% and 38% and in the extreme case of 46% is a very satisfactory result. It is fair, balanced, workable and certainly corresponds to the normal ambition of those interested.
The possible promotion of a man, following this plan, is made up of two factors.
1 ) The seniority factor — it is automatic and independent of the employee. It is defined by the application of the seniority scale.
2) The personal factor — it depends on the employee. It must record the results obtained by the effort and will to improve. It is therefore a real potential of promotion on which the employee may draw.
It is suggested, for the practical realization of a promotion plan, to have a meeting of those the raters and the advisers every three or four months. During these meetings, the improvements or faults are registered, and the individual record of the employee is then marked with the comments and the points scored. At the end of the year, the average of these three or four estimate will be established and will determine the promotion points.
MERIT RATING AND SALARY
A transposition of the average normal salary with the total points obtained by an average employee permits us to set a point value in dollar wages. The adoption of such a formula is tempting as it offers many advantages. We have in fact; on the one hand, relative differences of which the percentages are satisfactory, and on the other hand, a promotion plan based essentially on seniority and each one's personal and professional improvement.
A quick application of the formula thus established will prove its extreme ease of adaptation.
If we take an employee of whom the present total is 1,950 points, in order to reach the maximum (already obtained) of 2,450, his possible promotion potential will be 2,450 — 1,900 = 500 points.
By placing a dollar wage value on points on a basis of $1.60 per point, for example, we shall then have:
Present wage 1,950 X 1-60 = 3,120.00 $60.00 weekly.
Wage with maximum 2,450 X 160 = 3,920.00 $75.00 weekly.
promotion, which is 25% more than present wage.
Independently of the flexibility of adaptation of this formula, its practical aspect may also be mentioned,;f it is necessary to re-value wages. The relative differences are always maintained and the formula keeps its value by simply placing a new value on the point.
This formula, evidently, cannot be granted a possible character of generalization, but it may be considered as being a solution to a particular problem.
CONCLUSION
One of the fundamental rules of experimenting is to beware of haste, of natural enthusiasm which might carry us to premature and sweeping conclusions. Our conclusions must be strictly limited to the confines of experience and its particular conditions.
We owe it to ourselves to consider merit rating as a science needing and still asking for experimentation. Its nature, its aims and its methods are defined and analyzed constantly. Its practice must therefore be controlled, and the results obtained must carry in their success.their participation in the building up of an atmosphere of confidence which will authorize and encourage its upholders and propagandists to persevere without respite.
It is in this spirit, that the work of this study must be judged and interpreted; as it only makes up one stone in the general construction of which the efforts are devoted to the benefit of the business concerns.
-
Les effets de la grève sur le contrat de travail
Marie-Louis Beaulieu
pp. 276–280
AbstractFR:
Un point sur lequel l'entente est souvent difficile lors du règlement d'une grève, est celui qui consiste à décider du sort des principaux grévistes à la reprise des activités. Généralement, on convient que tout le monde sera repris, sans tenir compte de la légalité, sauf les grévistes qui ont commis de graves délits. Il est tout de même intéressant de savoir ce que dit le droit sur le sujet, ce qui revient à se demander quels sont les effets de la grève sur le contrat de travail ?
Jurisprudence du travail
-
Jean-H. Gagné
pp. 281–289
AbstractFR:
La présente chronique réfère au contenu de certaines sentences arbitrales récentes en autant que les questions suivantes sont concernées: interrelation entre les demandes de diverses unions qui représentent des groupes différents d'employés dans une même entreprise; rétroactivité; augmentation de salaires; remarques d'un arbitre sur les façons de procéder d'un conseil d'arbitrage; étude d'un cas de grief; sécurité syndicale; questions de droit décidées par un président d'un conseil d'arbitrage.