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Abstract
On January 25, 2000, the Supreme Court of Israel delivered its celebrated decision in Plonit. In a landmark ruling, the country’s highest court abolished the criminal law defence of “reasonable correction,” thus making Israel the first common law jurisdiction to recognize children’s right to equal protection from assault. Contrarily, in the Charter case of Canadian Foundation four years later, a majority of the Supreme Court of Canada elected to uphold a similar defence of reasonable correction in section 43 of the Criminal Code. This article therefore takes a fresh look at Canadian Foundation through the instructive lens of Plonit. It seeks, firstly, to supply an abolitionist frame of reference within which Canadian Foundation may be critically assessed. It endeavours, moreover, to buttress four minority positions expressed in Canadian Foundation: (a) section 43 offends Canada’s international commitments, (b) section 43 constitutes an unworkable criminal law standard, (c) section 43 is incongruous with a child’s right to dignity, and (d) striking down section 43 will not open the floodgates to criminal sanction for every trivial or necessary application of force. In doing so, this article concludes that section 43 of the Criminal Code has outlived not only its legal defensibility, but also its social acceptability.
Keywords:
- Equality rights,
- dignity,
- children’s rights,
- corporal punishment,
- reasonable correction,
- international law,
- Israeli law
Résumé
Le 25 janvier 2000, la Cour suprême d’Israël a rendu sa célèbre décision dans l’affaire Plonit. Dans une décision historique, la plus haute juridiction du pays a aboli le moyen de défense fondé sur la « correction raisonnable », faisant ainsi d’Israël la première juridiction de common law à reconnaître le droit des enfants à une protection égale contre les voies de fait. En revanche, quatre ans plus tard, dans l’affaire Canadian Foundation, une contestation fondée sur la Charte, une majorité de la Cour suprême du Canada a choisi de maintenir un moyen de défense similaire fondé sur la correction raisonnable qu’offre l’article 43 du Code criminel. Cet article examine donc à nouveau l’affaire Canadian Foundation sous le prisme éclairant de l’arrêt Plonit. Il vise d’abord à fournir un cadre de référence abolitionniste à l’intérieur duquel l’arrêt Canadian Foundation peut être évalué de façon critique. Il tente également de renforcer quatre arguments minoritaires exprimés dans Canadian Foundation : (a) l’article 43 porte atteinte aux engagements internationaux du Canada, (b) l’article 43 constitue une norme de droit criminel irréalisable, (c) l’article 43 est incompatible avec le droit de l’enfant à la dignité et (d) l’abrogation de l’article 43 n’ouvrira pas la porte à des sanctions criminelles pour tout recours à la force négligeable ou nécessaire. Ce faisant, cet article conclut que l’article 43 du Code criminel n’est ni juridiquement défendable ni socialement acceptable.
Mots-clés :
- Droits à l’égalité,
- dignité,
- droits de l’enfant,
- châtiment corporel,
- correction raisonnable,
- droit international,
- droit israélien