Abstracts
Résumé
Dans l’affaire Sharp, la Cour suprême du Canada est confrontée aux rapports entre le droit international privé, le droit public et le test d’interprétation du champ d’application territoriale des lois. En déclarant l’applicabilité des règles de compétence internationale du Code civil du Québec à une demande de l’AMF pour imposer des sanctions administratives en vertu de la Loi sur les valeurs mobilières, la Cour rejette le postulat selon lequel le droit international privé a pour objet les rapports internationaux de droit privé. Ce texte défend la position contraire, en proposant une analyse critique de la démarche suivie pour déterminer la compétence du TAMF en vertu du Code civil et du rapport de complémentarité que la Cour suprême du Canada a trouvé entre le droit international privé et le test du lien suffisant de l’arrêt Unifund.
Mots-clés :
- Droit international privé,
- droit public,
- extraterritorialité,
- compétence judiciaire,
- loi applicable,
- Sharp,
- Unifund
Abstract
In Sharp, the Supreme Court of Canada was confronted with the relationship between private international law, public law and the test for interpreting the territorial scope of statutes. In declaring the applicability of the international jurisdiction rules of the Civil Code of Québec to an application by the AMF to impose administrative sanctions under the Securities Act, the Court rejects the premise that the object of private international law consists of international private law relationships. This article argues the opposite view and provides a critical analysis of the approach taken to determine the jurisdiction of the TAMF under the Civil Code, and of the complementary relationship that the Supreme Court of Canada has found between private international law and the sufficient connection test in Unifund.
Keywords:
- Private international law,
- public law,
- extraterritoriality,
- jurisdiction,
- applicable law,
- Sharp,
- Unifund