Abstracts
Abstract
This paper focuses on possessory protection of immovables (or real property) in Brazilian civil law and Canadian common law. In both jurisdictions, possession enjoys a specific protection or status, which in turn relates to the rest of property law, particularly the law of acquisitive prescription, in a specific way. But in and by itself, despite these conceptual differences, possessory protection in Canada or Brazil works in an objective fashion: it is not denied to possessors in bad faith as a principle. Nonetheless, in both systems, the institutions designed to protect possession have been “moralized” by judges to echo concerns similar to those voiced in relation to acquisitive prescription, but also to emphasize human rights, constitutional values and good faith. In Brazil, this moralization process is the consequence of the emergence of a constitutionalized civil law and of the social function of the right of ownership. In several cases, it has allowed illicit buildings to remain where they are despite the owner’s claim, for instance when a favela has appeared on a land neglected by its owner for years. In England, the possessor’s good faith has been scrutinized through his intent to possess, and under the lenses of the future enjoyment criteria, later rejected by the Court of Appeal. In Canada, the test of the inconsistent use of the land has played the same moralizing role and continues to do so, to deny the benefit of adverse possession to squatters and to prevent them from enjoying possessory protection.
Keywords:
- Property,
- possession,
- Brazil,
- Canada,
- constitutional values,
- good faith
Résumé
Le présent article compare la protection possessoire des immeubles en droit civil brésilien et en common law canadienne. Dans chacun de ces systèmes, la possession commande une protection et un statut particuliers, qui s’arriment au reste du droit des biens, et particulièrement celui gouvernant la prescription acquisitive, d’une manière distincte. Mais en elle-même, la protection possessoire au Canada et au Brésil fonctionne de manière objective, donc y compris au bénéfice des possesseurs de mauvaise foi. Cependant, de part et d’autre, la protection possessoire a fait l’objet d’un processus de moralisation par les juges, de façon à faire écho à des préoccupations traditionnellement associées à la prescription acquisitive, mais aussi aux droits de la personne, aux valeurs constitutionnelles et à la bonne foi. Au Brésil, cette « moralisation » est la conséquence de l’émergence d’un droit civil constitutionnel et de la fonction sociale du droit de propriété. En plusieurs instances, elle a permis le maintien de favelas localisées sur le terrain d’autrui, lorsque le propriétaire du fond était demeuré passif devant l’intrusion pendant une longue période. En Angleterre, la bonne foi du possesseur est examinée à la lumière de son intention de posséder et du critère de la jouissance future, finalement rejeté par la Cour d’appel. Au Canada, le test de l’usage inconsistant du fonds continue de jouer le même rôle : dénier le bénéfice de la possession adversative aux « squatters » et les empêcher de se prévaloir de la protection possessoire.
Mots-clés :
- Biens,
- possession,
- Brésil,
- Canada,
- valeurs constitutionnelles,
- bonne foi
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