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Abstract
This paper examines the legal consequences of the commission by the Ottoman Empire of internationally wrongful acts, including acts of genocide, against the Armenian population during World War I. Specifically, the present paper examines the following question: can the modern State of Turkey (which was only officially proclaimed in 1923) be held responsible, under international law, for internationally wrongful acts committed by the Ottoman Empire before its disintegration? This paper first briefly examines whether Turkey should be considered, under international law, as the "continuing" State of the Ottoman Empire or whether it should instead be deemed as a "new" State, We will show that Turkey is, in legal terms, "identical" to the Ottoman Empire and is therefore "continuing" the international legal personality of the Empire. This paper will then focus on the legal consequences arising from this conclusion of continuity. Our analysis of past case law and State practice shows that both in the context of secession and of cession of territory, the continuing State continues to be held responsible for its own internationally wrongful acts committed before the date of succession. Accordingly, Turkey should be held responsible for all internationally wrongful acts committed by the Ottoman Empire.
Keywords:
- Armenian genocide,
- international law,
- Ottoman Empire,
- Turkey,
- State succession,
- State continuity,
- State responsibility,
- internationally wrongful act
Résumé
Cet article traite de la question des conséquences juridiques découlant de la commission d’actes internationalement illicites par l’Empire ottoman à l’encontre de la population arménienne au cours de la Première Guerre mondiale. En effet, la république de Turquie (qui fut officiellement créée en 1923) peut-elle être tenue responsable en droit international des actes internationalement illicites commis par l’Empire ottoman avant sa désintégration ? La première question abordée est celle de savoir si la Turquie doit être considérée en droit international comme l’État continuateur de l’Empire ottoman ou, plutôt, comme un nouvel État. Nous démontrerons que la personnalité juridique de la Turquie est, en droit international, « identique » à celle de l’Empire ottoman. Nous allons analyser, par la suite, les conséquences juridiques qui découlent d’une telle conclusion. Notre examen de la pratique des États et de la jurisprudence des tribunaux internationaux et nationaux montre que, tant dans un contexte de sécession que de cession de territoires, l’État continuateur va être tenu responsable pour ses propres actes internationalement illicites ayant été commis avant la date de succession. Dès lors, la Turquie doit être tenue responsable de tous les actes internationalement illicites ayant été commis par l’Empire ottoman.
Mots-clés :
- Génocide arménien,
- droit international public,
- Empire ottoman,
- Turquie,
- succession d’États,
- continuité d’État,
- responsabilité internationale,
- fait internationalement illicite
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