Abstracts
Résumé
Les récents progrès de la biotechnologie ont mené à d’importantes découvertes dans le domaine des sciences de la vie et de la reproduction humaine. Lorsqu ’il s’agit de l’embryon humain, il n’en fallait pas plus pour relancer le débat quant à sa qualification juridique. Dans la mesure où la question s’est posée dès l’époque du droit romain, la problématique n’a donc vraiment de nouveau que le contexte dans lequel elle est maintenant soulevée : la procréation médicalement assistée.
Par un rappel historique, l’auteure nous présente les diverses règles qui ont trouvé et qui continuent toujours de trouver application selon le droit civil français. L’on constatera ainsi que le droit a toujours hésité à reconnaître une personnalité juridique à l’enfant conçu. Par la suite, l’analyse s’arrête aux modifications apportées à la législation française en juillet 1994, par les lois dites « bioéthiques ». Encore une fois, la question semble simple; sommes-nous en présence d’un sujet ou d’un objet de droit ? Sans définir de statut précis pour l’embryon humain, le législateur français vient, par cet ensemble de lois, à tout le moins encadrer pour la première fois l’assistance médicale à la procréation et par le fait même, établir une protection pour tout embryon issu de cette dernière.
Abstract
Recent progress in biotechnology has led to important discoveries in the field of life sciences and human reproduction. These discoveries have revived the debate over the legal status of the human embryo. This dilemma is not a new one; it has persisted since the Roman law period. What is new, however, is the context in which it is now raised: reproductive technology.
By way of a brief historical overview, the author introduces the various rules of law that have found and still find application under French civil law. From this overview it will become clear that French civil law has always been reluctant to recognize the juridical personality of the unborn. The analysis will then focus on the "bioethical" legislation introduced in France in July of 1994. Once again the question will appear straightforward: Where the human embryo is concerned, should it be considered a subject or an object of law? From this question the author concludes that the French legislation still lacks a definition of the legal status of the embryo. Nevertheless, the new legislation introduced in 1994 has established a set of rules and regulations aimed at increasing control over new reproductive technologies and while doing so, increasing protection of the human embryo conceived by means of artificial reproduction.
Download the article in PDF to read it.
Download