Abstracts
Résumé
Avant la colonisation, la coutume constituait au Cameroun, comme partout ailleurs en Afrique noire, l’unique source de droit. Mais, à leur arrivée, les autorités coloniales ont voulu abolir ce droit coutumier pour le remplacer par leur droit. Après leur départ, elles ont été relayées dans cette volonté par le législateur national.
Malheureusement, ce droit imposé s’est heurté à l’indifférence, voire l’hostilité des populations, si bien qu’aujourd’hui, l’on assiste à un décalage entre le droit écrit, applicable et le droit coutumier réellement appliqué, tout au moins dans certaines matières considérées comme étant très personnelles.
La coutume comme source de droit demeure donc une réalité. Dès lors, plutôt que de persévérer en vain dans ce désir d’anéantir le droit coutumier, il paraît plus judicieux de promouvoir un rapport de complémentarité, de parvenir à une symbiose entre les deux systèmes juridiques. Toutefois, la coutume, qui recèle bien des tares, devra au préalable en être dépouillée.
Abstract
Before colonialism, customs in Cameroon, as in all black African countries, constituted the only source of law. But with the arrival of the colonialists, an attempt was made to abolish these customary laws by replacing them with imported law. After independence, the colonialist passed on the relay to the legislator.
Unfortunately, the imposed foreign law lacked authenticity as the local population showed indifference and demonstrated hostility against it, such that there exists today a discrepancy between applicable written law and applied customary laws in certain matters of personal nature.
Customs as a source of law is a reality in Cameroon. Hense, instead of destroying customary laws, it would be judicious and a welcomed measure to promote a kind of complementarity which would result in a symbiosis of the two. Customs, notwithstanding its limitations, remain a concept to be discovered.
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