EN:
An inquiry into the role of fault in divorce may be taken as an invitation, for the Quebec jurist, to evaluate the place of misconduct in petitions for unequal “partition'' of the family patrimony. The author proposes an analysis of article 422 of the Civil Code of Québec based on a comparison with the law of family property in common law Canada. He observes a disinclination, felt in Quebec legal circles, to explore the connections between recourses under Quebec law for unjust enrichment in marriage and parallel remedies in common law. Basing himself principally on a review of rules similar to article 422 in Ontario law, he contends that a court should not allow ordinary measures of spousal misconduct to influence petitions for the unequal division of the family patrimony. Connecting the family patrimony to the statutory remedies for unjust enrichment in Ontario matrimonial law reveals a narrow idea of economic fault that underlies the judicial discretion at article 422 C.C.Q.
FR:
Une évaluation du rôle de la faute en matière de divorce invite le juriste québécois à mesurer la place du comportement blâmable dans les actions visant à obtenir le « partage » inégal du patrimoine familial. L’auteur propose une analyse de l’article 422 du Code civil du Québec à partir d’une comparaison avec le droit patrimonial de la famille dans la tradition de la common law au Canada. Il cherche à mettre en évidence une réticence, au sein des milieux juridiques au Québec, à explorer les rapports entre l’enrichissement injustifié en droit matrimonial québécois et les recours parallèles dans les provinces de common law. Partant d’une étude des règles semblables à l’article 422 en droit ontarien, l’auteur prétend qu’un tribunal ne devrait pas invoquer les mesures traditionnelles de la faute matrimoniale dans le cadre des demandes de division inégale du patrimoine familial. En reliant le patrimoine familial aux recours statutaires pour enrichissement injustifié en droit matrimonial ontarien, on constate qu’une idée limitée de la faute économique sous-tend la discrétion judiciaire sous l’article 422 C.c.Q.