Abstracts
Abstract
Judicial review of the decisions of labour relations boards has been a nagging problem for the Supreme Court of Canada for decades. The decision of the Court in Le Syndicat des Employés de Production du Québec et de L’Acadie v. Canada Labour Relations Board et al. provides an opportunity for and indeed provokes review of the work of the Court in dealing with this recurring problem. This essay begins by placing in perspective the concrete issue posed in the L’Acadie decision. But the particular facts of that case are used only as a vehicle to explore the nature of the problem of judicial review of labour decisionmakers and the history of the Court's handling of it. A fundamental thesis of this essay is that the Court's work can be best understood as comprising two distinct periods, the early years (pre-1979) and the new era (1979-1984?). This essay articulates the view that during the early years the Court developed a law of judicial review which was wholly inadequate both in functional and doctrinal terms. In the new era the Court simplified and reformed the law of judicial review of labour boards and labour arbitrators. It is only from the perspective of the Court's previous handling of the issue that the decision in L’Acadie can be truly understood. When so viewed the decision is perfectly inadequate. The case creates a new distinction based upon the old confusion of “jurisdiction”. This essay then develops the view that no theory of judicial review which revolves around the notion of “jurisdiction” can ever satisfactorily deal with the issues presented. In this respect the Court's own cases from the “new era” represent a much more sensible, if still a second best approach. Finally, suggestions for a legislative solution to the problem posed by L’Acadie are briefly explored.
Résumé
Depuis des décennies, la révision des décisions des tribunaux d’arbitrage constitue un problème pour la Cour suprême du Canada. La décision Le Syndicat des employés de production du Québec et de l’Acadie c. Le Conseil canadien des relations du travail et autres fournit l’occasion de faire le point sur la position de la Cour suprême à ce sujet.
L’auteur cherche d’abord à placer la question posée dans L’Acadie dans la perspective des autres décisions rendues par la Cour suprême. À partir des faits propres à cette affaire, l’auteur examine la nature même du problème que pose la révision des décisions arbitrales par les tribunaux supérieurs et expose l’angle sous lequel la Cour suprême a successivement abordé ce problème. Il souligne en particulier que la position de la cour peut être mieux comprise en regardant, d’une part, les décisions que celle-ci a rendues avant 1979 et, d’autre part, celles qui ont été prises entre 1979 et 1984 approximativement. Il explique comment, à son avis, le droit a évolué de façon malheureuse, tant sur le plan pratique que théorique, pendant la période antérieure à 1979. Pendant la seconde période, la cour a par contre simplifié et modifié sa façon d’aborder la révision des décisions des tribunaux et arbitres du travail.
La décision L’Acadie ne peut être vraiment comprise que si on la situe dans le prolongement de la façon première qu’avait la cour d’aborder le problème. Créant une nouvelle distinction fondée sur l’ancienne confusion en matière de compétence, cette décision est, selon l’auteur, extrêmement malheureuse. Tout examen judiciaire axé sur la notion de compétence ne peut, toujours selon l’auteur, être satisfaisante. D’ailleurs, les affaires qui ont suivi la seconde période montrent de la part de la Cour suprême une approche beaucoup plus appropriée, bien qu’elle ne soit pas encore idéale.
L’auteur propose enfin brièvement des solutions législatives au problème posé par L’Acadie.