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Les outils du maître ne détruiront jamais la maison du maître.
Audre Lorde (2003 : 121)
Linda Singer a parlé de la philosophe féministe comme d’une bandita, soit une intellectuelle bandit qui razzie les textes de philosophes mâles et qui leur vole ce qu’elle trouve joli ou utile, laissant le reste derrière.
Iris Marion Young (2007 : 18)
Les femmes se sont d’abord manifestées dans le champ philosophique à partir des années 70 en opérant une critique des biais androcentriques décelés dans la tradition philosophique occidentale. Alors qu’une série d’ouvrages proposait de relire les oeuvres et les textes majeurs de cette tradition sous l’angle du traitement qu’ils avaient réservés aux femmes et au féminin (Collin, Pisier et Varikas 2000; Lloyd 1995; Kennedy et Mendus 1987; Okin 1978), d’autres formulaient des approches philosophiques alternatives faisant une place centrale aux expériences sociales, morales, politiques, phénoménologiques et esthétiques qui seraient propres au groupe « femmes ». Si les rapports entre féminismes et philosophies ont d’abord été conçus comme un apport critique, des travaux plus récents cherchent à présenter la philosophie féministe comme une discipline philosophique indépendante, mettant en oeuvre une démarche méthodologique et une épistémologie propres, ayant ses objets de recherche spécifiques et développant des concepts originaux (Stone 2007).
Malgré la reconnaissance grandissante de la philosophie féministe et des réflexions philosophiques inspirées du féminisme dans le monde anglo-saxon depuis les années 70, comme l’atteste l’existence d’une association professionnelle de femmes philosophes qui fonctionne en anglais et en allemand, l’International Association of Women Philosophers, il n’en va pas de même dans le monde francophone, où elle est souvent associée au militantisme et discréditée sur cette base. Au Québec, si la revue Philosophiques consacrait, dès 1994, un numéro à « Femmes et société nouvelle », la plupart des textes provenaient de féministes qui ne travaillaient pas dans le champ de la philosophie, et il faudra attendre 2017 pour que la revue publie un numéro sur les « nouveaux horizons du féminisme dans la philosophie francophone ». La revue franco-belge Les Cahiers du GRIF a consacré un numéro au thème femmes et philosophie, « Provenance de la pensée » en 1992, et la Revue des femmes philosophes a vu le jour sous l’égide de l’Unesco en 2011, mais semble n’avoir eu qu’une existence éphémère (deux numéros). Plus récemment au printemps 2018, de jeunes doctorantes en philosophie et science politique organisaient à Lyon un colloque intitulé « Théoriser en féministe ». Tous ces projets constataient que l’articulation entre féminisme et philosophie n’allait pas de soi.
Comment concilier féminisme et philosophie quand la majeure partie de la tradition philosophique occidentale s’est construite sur fond de misogynie et d’exclusion des femmes? Quelle attitude développer devant la pensée philosophique et politique ainsi que sa tradition machiste? Faut-il être un vieil homme blanc pour philosopher? Comment dépasser la critique des courants dominants en philosophie et élaborer une réflexion philosophique féministe en tenant compte de la diversité interne du groupe « femmes », tout en ne perdant pas de vue la dualité hiérarchique des hommes et des femmes comme sujets d’énonciation du discours philosophique?
Un des principaux irritants pour les féministes qui travaillent dans le champ philosophique est la prétention de cette discipline de parler d’un point de vue « universel » et de parvenir à des Vérités désincarnées. Les réflexions féministes des dernières années ont principalement mis l’accent sur la nature « située » de quelque point de vue que ce soit, préférant assumer l’idée de points de vue partiels et partiaux, voyant se profiler, derrière le point de vue de nulle part ou la prétention à l’universalité à partir d’une seule perspective, des rapports de domination, comme le soulignait Donna Haraway (1988). Dans le champ féministe, des féministes noires états-uniennes commençaient à se demander « Ain’t I a woman? », reprenant le titre d’un célèbre discours de Sojourner Truth, des Chicanas s’interrogeaient sur la blanchité du féminisme états-unien, des féministes issues du monde colonisé remettaient en cause les présupposés occidentalocentriques du féminisme majoritaire dans les études féministes et études sur les femmes (women’s studies) tandis que des lesbiennes radicales soutenaient, à la suite de Monique Wittig (1980 : 53), que les lesbiennes ne sont pas des femmes. Bref, à peine les femmes s’emparaient-elles de la philosophie que la notion de « femmes » posait problème et appelait à une réflexion philosophique.
Un autre irritant, largement lié au précédent, est celui du rapport à la maîtrise. Si Foucault s’est livré à une critique du rapport savoir/pouvoir et si Derrida a pu dénoncer le phallogocentrisme de la philosophie occidentale, ni l’un ni l’autre de ces philosophes n’ont pu imaginer que le savoir pouvait s’avérer émancipateur pour celles et ceux qui font partie d’un groupe social dominé. Comme le soulignait Michèle Le Doeuff (1998), la soif de connaissance de beaucoup de femmes dans le passé – et malheureusement aujourd’hui encore – réside dans l’injustice par rapport à la situation qui leur est faite et représente une tentative de comprendre les rapports de domination et d’y résister. Le travail même de résistance au pouvoir/savoir et à ses institutions de légitimation constitue une source essentielle du savoir des dominées (Collins 2016).
Dans cette perspective, quelque chose se produit lorsque les femmes ont accès au savoir institué. S’il fallait s’en convaincre, il n’y a qu’à voir les résistances énormes qu’ont rencontrées les femmes voulant y parvenir. Cela fait que ce savoir s’est longtemps transmis de génération en génération, de maître en disciple, provoquant cette situation paradoxale, mais malheureusement fort répandue, où les philosophes masculins se sont approprié la métaphore de l’enfantement et de l’accouchement, alors que c’est justement la capacité d’enfanter qui a servi de « justification » à l’exclusion des femmes du savoir.
Les modalités ont changé depuis l’époque de Platon, mais il faut reconnaître un procédé qui est encore à l’oeuvre : les courants d’idées et les « écoles » dans nos doctes institutions, sans compter les recrutements et les promotions, restent encore trop souvent une question « de la vieille clique masculine » (old boys’ networks). Parmi les disciplines qui relèvent des « humanités », la philosophie reste encore une discipline où les femmes sont admises au compte-gouttes et sont trop souvent reléguées à des fonctions subalternes (enseigner l’histoire de la philosophie, être des disciples ou des commentatrices). À l’heure actuelle, nous ne pouvons qu’être d’accord avec Catherine Malabou qui soutient que les femmes philosophes apparaissent comme des problèmes, comme celles qui mettent des bâtons dans les rouages de l’institution philosophique.
Les féministes qui travaillent en philosophie ont généralement été placées devant le dilemme de devoir réinventer la roue pour réfléchir et se sont souvent demandé si elles étaient les premières à se poser ce genre de question, certaines s’interrogeant même à savoir si le fait de les soulever n’était pas un indice de folie. Que cette injustice prenne le visage du sexisme, du racisme ou du capitalisme ou une combinaison de ces formes, il n’y en a pas moins chez les groupes dominés un rapport particulier au savoir/pouvoir. Plus particulièrement, il est difficile de départager la pensée et l’action et de prétendre se situer d’un point de vue surplombant et universel qui serait le lieu de la philosophie.
Le présent numéro thématique intitulé « Philosopher en féministes » s’ouvre sur la traduction de l’article de Kristie Dotson « Conceptualiser l’oppression épistémique », rédigé originellement en anglais, et paru en 2013. Cet article donne un angle nouveau à partir duquel on peut lire les textes qui composent l’ensemble du présent numéro. Ce que Dotson appelle une forme d’« oppression épistémique » renvoie à une exclusion qui empêche ou limite la contribution que peut faire une personne à la production des savoirs reconnus. Si certaines formes d’oppression épistémique découlent effectivement, comme l’argumente l’auteure, des inégalités sociales et politiques ainsi que de la distribution inégalitaire des revenus, des pouvoirs, des positions et des fonctions tenues dans les principales institutions sociales, il existe aussi – et c’est là que toute l’importance de sa contribution à la réflexion épistémologique se fait sentir – « des formes d’oppression épistémiques distinctes et irréductibles ». Ces formes ne peuvent être corrigées, ni atténuées, par une simple redistribution des ressources et des richesses, un égal accès à l’éducation en général, et à l’université en particulier, ou aux hautes fonctions de pouvoir. L’élément qui permet de distinguer les formes réductibles des formes irréductibles de l’oppression épistémique, soutient Dotson, « réside dans le type de résistance à laquelle on fait face dans chaque cas » : si les inégalités de pouvoir alimentent les formes réductibles de l’oppression épistémique (auquel il est aussi plus facile de mettre un terme), ce sont plus fondamentalement les caractéristiques mêmes de systèmes épistémologiques différents, et incompatibles, qui renforcent les formes irréductibles d’oppression épistémique. L’article de Dotson permet non seulement de mieux comprendre le fonctionnement complexe de la reproduction de l’oppression épistémique – même dans des contextes où l’on vise l’inclusion des minorités – et convainc de la pertinence d’y recourir.
Dans Le contrat sexuel (1988), la philosophe féministe et théoricienne de la démocratie américaine Carole Pateman offrait un argumentaire magistral selon lequel le « contrat social » que s’attachent à justifier certains des plus importants philosophes politiques, depuis John Locke et Thomas Hobbes jusqu’à John Rawls, en passant par Jean-Jacques Rousseau (entre autres), a toujours implicitement été un « contrat conclu entre hommes », dont l’exclusion des femmes, mais aussi de tout ce qui est associé au féminin, est constitutive. Dans The Racial Contract, paru en 1997, le philosophe africain-américain Charles Mills reprenait à son compte cet argument pour montrer que l’exclusion des Noirs était tout aussi constitutive du contrat social que celle des femmes. Si le contrat social était un contrat entre frères et pères pour s’assurer de la subordination des femmes, de l’exploitation de leur travail domestique et de leurs capacités sexuelles – le contrat de prostitution était à cet égard analogue au contrat de mariage –, le contrat racial était fondé sur l’appropriation des terres autochtones, du travail des esclaves et des capacités des personnes non blanches dont la subalternité a été justifiée par différentes pensées philosophiques issues de la modernité. Dans le texte titré « “ Cherchez la femme ” : dans les non-dits de la philosophie des Lumières et de l’autonomie moderne », Anne Plaignaud cherche justement à montrer comment la philosophie moderne a participé à la construction sociale de la catégorie « femme », constitutivement comprise comme le pendant négatif de la rationalité. Surtout, elle argue que la pensée moderne échoue de ce fait, et ce, malgré ses prétentions universalistes, à formuler une notion d’autonomie qui soit inclusive et non sexiste.
Philosophe et artiste accomplie, dont l’oeuvre est considérable, Sarah Kofman compte parmi ces femmes philosophes qui ne bénéficient toujours pas de la reconnaissance due. Dans le texte intitulé « Femme et philosophe : texte, image, vie chez Sarah Kofman », Cristina Morar s’appuie sur la notion d’« impouvoir » (Kofman 1987 : 16), dont se réclame l’auteure-artiste, pour réfléchir aux possibles renouvellements de la pensée, lorsqu’on part de sa posture de femme féministe pour s’adonner à l’exercice réflexif qu’est la philosophie.
Dans son texte, « Pour une phénoménologie féministe du doute », Marie-Anne Casselot décline quatre dimensions du « doute » afin d’en développer une phénoménologie féministe. Central par rapport au syndrome de l’imposteure, le doute, comme elle l’écrit, est un acte réflexif interrogeant les capacités physiques ou intellectuelles. S’inscrivant dans les pas de la phénoménologie d’Iris Marion Young (2005) et de Sara Ahmed (2010) et reprenant à son compte la notion d’hésitation formulée par Alia Al-Saji (2014), Casselot veut repenser le syndrome de l’imposteure, comme acte de réflexion non seulement individuel mais aussi intersubjectif, dont la portée est politique.
L’hésitation, le doute de soi, ou encore le syndrome de l’imposteure, émergent dans un contexte social et académique où l’absence des femmes des cursus universitaires et du corps professoral en philosophie n’était jusqu’à récemment que peu, voire pas du tout, problématisée, le tout dans un contexte où cette absence était même souvent excusée, justifiée, contextualisée. Cette indifférence à l’égard de l’absence de femmes philosophes qui sont enseignées se cultive dès les premiers cours obligatoires de philosophie, (au collégial, au Québec, et au lycée, en France), où le programme de philosophie de la classe terminale fait toujours l’impasse sur les enjeux féministes relatifs aux rapports de genre et à l’intersectionnalité des oppressions. Malgré cette absence officielle des pensées de femmes et des problèmes philosophiques féministes, des membres du corps professoral choisissent de consacrer du temps de classe à la philosophie et à la pensée féministes. Dans le texte intitulé « Une approche féministe de l’enseignement de la philosophie dans les lycées français est-elle possible? Des résistances institutionnelles et des offensives singulières », la philosophe Geneviève Guilpain présente les résultats d’une étude qualitative qu’elle a conduite, afin de rendre compte des initiatives individuelles multipliées par trois professeures et un professeur qui osent faire une place à ce champ de spécialisation dans leurs cours. Elle s’intéresse également aux résistances institutionnelles auxquelles se heurtent ces rebelles.
Les savoirs philosophiques en Occident sont masculins, blancs, hétérosexuels, mais aussi coloniaux. Et si les femmes blanches sont exclues, ou incluses mais simultanément dénigrées dans l’histoire de la philosophie et de la pensée politique en Occident, les femmes noires subissent toujours ce sort, non seulement en philosophie politique, mais aussi en philosophie politique féministe, discipline toujours foncièrement blanche. Partant de la notion de « modestie épistémique » formulée par la philosophe Eva Feder Kittay, Agnès Berthelot-Raffard argue que l’ignorance du système de valeurs et des expériences propres vécues par les femmes noires dans le champ de la philosophie féministe constitue, pour ces intellectuelles noires, ce que Miranda Fricker (2007) a nommé une injustice herméneutique. Dans son texte ayant pour titre « L’inclusion du Black feminism dans la philosophie politique : une approche féministe de la décolonisation des savoirs », Berthelot-Raffard soutient que de renverser cette injustice herméneutique exige de faire une place aux pensées féministes noires en philosophie politique, et également de les présenter pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire des théories de la justice sociale à part entière.
Dans le texte intitulé « Hannah Arendt et Antigone : perspectives sur la désobéissance civile », Marianne Di Croce s’intéresse à une figure majeure de la pensée politique du xxe siècle, qui a néanmoins été l’objet de critiques féroces par plusieurs philosophes féministes dite de la deuxième vague : Hannah Arendt. L’auteure rappelle d’abord que la désobéissance civile, chez Arendt, est conceptualisée comme une objection de conscience individuelle, action qui, relevant de la morale personnelle, est vidée de sa signification politique. Elle propose ensuite d’explorer comment, à partir des catégories élaborées par la pensée d’Arendt elle-même, il serait possible de réfléchir à la figure de la désobéissance qu’incarnait la mythique Antigone comme exemple d’une force morale de résistance, ainsi que comme action et participation politique. À travers cette proposition, c’est plus largement la compréhension même de la désobéissance comme objection de conscience dont la portée est éminemment politique, qui est renouvelée par l’auteure.
Les féminismes, sur le terrain militant comme sur le terrain universitaire, ont le potentiel de faire entrer beaucoup d’air frais dans la vétuste institution philosophique et d’en soulever la poussière. En instituant des femmes comme sujets d’énonciation et non plus comme objets de pensée, ils ouvrent la porte à de nouvelles approches des phénomènes et à multiples objets de pensée. Aujourd’hui, les féministes travaillant dans le champ philosophique disposent donc des outils pour se comporter en bandita (Young 2005) et développer un rapport ironique et irrévérencieux à la tradition. Ce numéro de la revue Recherches féministes, « Philosopher en féministes », atteste la vitalité et l’hétérogénéité de la recherche actuelle s’inscrivant dans ce champ.
Articles hors thème
S’ajoutent aux articles du présent numéro thématique cinq articles hors thème. Lise Savoie, Marie-Andrée Pelland, Sylvie Morin, Lyne Chantal Boudreau et Sarah Grandisson visent, dans le premier article hors thème, une meilleure compréhension des expériences de violences sexuelles ordinaires vécues par des étudiantes universitaires. Leur analyse des entretiens menés auprès de ces étudiantes met en lumière les formes de violence ordinaire subies par ces dernières, mais également les processus de banalisation et de normalisation qui tendent à invisibiliser cette violence.
Le deuxième article hors thème est celui d’Isabelle LeBlanc. Dans les suites de l’adoption en 2017, par le Nouveau-Brunswick, d’une loi requérant un langage neutre ou indifférencié dans les titres d’emplois gouvernementaux, l’auteure examine, à partir d’un corpus de presse, la manière dont la seule province officiellement bilingue du Canada mène ce processus dans les deux langues officielles (anglais et français), en tenant compte du fait que les enjeux qui portent sur l’intersection entre la langue et l’identité de genre diffèrent selon la communauté linguistique visée.
Dans le troisième article hors thème, Marthe Christine Immongault et Claire Lapointe, en étudiant les représentations sociales de la réussite scolaire, ont constaté chez les lycéennes gabonaises la présence d’une conscience des rapports sociaux de sexe et l’émergence d’une forme de féminisme. La recherche d’un équilibre entre désir d’autonomie et d’émancipation, d’une part, et respect des rôles sexués traditionnels, d’autre part, semble engendrer des transformations dans les pratiques de vie individuelle, familiale, sociale et professionnelle, transformations qui ne se font pas sans heurts pour les adeptes du statu quo.
Colette Le Petitcorps, dans le quatrième article hors thème, soutient l’ajout du concept de rapport de service domestique au rapport social de sexe pour mieux comprendre l’exploitation des migrantes dans les services à domicile en France. À partir d’une relecture critique de l’analyse du travail des domestiques dans la littérature féministe matérialiste, elle présente trois aspects du matériau empirique colligé pour souligner les enjeux : l’organisation des migrations féminines sur le marché des services à domicile dans la continuité de l’histoire des bonnes; la spécificité du travail de service dans la hiérarchie sociale (re)produite au quotidien entre femmes; les tensions et les subjectivités politiques qui émergent des pratiques sociales d’employées à domicile migrantes.
Le cinquième article hors thème, celui d’Isabelle Côté, analyse les conséquences de l’antiféminisme sur les pratiques d’intervention, plus précisément en maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Dans les suites d’entrevues menées auprès de pionnières, de vétérantes et d’intervenantes et alimentées par une recherche documentaire, l’auteure met en lumière le fait que les intervenantes ont dû faire face à un ensemble de difficultés au fil des années, y compris celles qui découlent des discours antiféministes, difficultés qui émergent comme thème central des propos des participantes lorsqu’elles sont questionnées sur les enjeux et les défis de leur pratique.
Appendices
Notes biographiques
Naïma Hamrouni est professeure permanente d’éthique et de philosophie politique au Département de philosophie de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle a dirigé, avec Chantal Maillé, l’ouvrage Le sujet du féminisme est-il blanc? (Les éditions du remue-ménage, 2015). Ses recherches ont été publiées dans plusieurs ouvrages, dont Les défis du pluralisme (Presses de l’Université de Montréal, 2018), Vulnerability, Autonomy, and Applied Ethics (Routledge, 2016) et Le care, éthique féministe actuelle (Les éditions du remue-ménage, 2015). Elle a fait paraître de nombreux articles dans des revues scientifiques, dont World Political Science (2017), Philosophiques (2017), Politique et sociétés (2016) et Recherches féministes (2015).
Diane Lamoureux est professeure associée au Département de science politique de l’Université Laval. Travaillant depuis plusieurs années sur les enjeux liés à la citoyenneté et à la démocratie à travers le prisme des diverses modalités d’exclusion des femmes, elle aborde dans ses travaux récents l’impact conjugué du néolibéralisme et du néoconservatisme sur les sociétés occidentales contemporaines. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages et articles sur le féminisme québécois, l’antiféminisme et les théories féministes. Ses ouvrages les plus récents sont Pensées rebelles (Les éditions du remue-ménage, 2010), Le trésor perdu de la politique (Écosociété, 2013) et Les possibles du féminisme (Les éditions du remue-ménage, 2016).
Références
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