Abstracts
Résumé
Les femmes assumant la relève au sein d'entreprises agricoles familiales représentent un phénomène social et économique en émergence. Les recherches des années 1980 ont rendu visible le travail des femmes en agriculture : collaboratrices ou partenaires, elles n'avaient pas toujours ni la reconnaissance ni le statut qu'elles souhaitaient. Le plus souvent établies sur la ferme de leur conjoint, les femmes détiennent aujourd'hui des parts qui consacrent parfois leur statut de partenaire égalitaire dans la vie comme dans le métier. Cet article montre que si les filles s'établissent sur l'entreprise agricole de leurs parents, leur cheminement est particulier; la tradition patrilinéaire est encore bien vigoureuse au Québec. Les auteures tracent le portrait de 15 de ces pionnières. Au-delà des données socio-économiques relatives aux individus, à l'entreprise et à la famille, il est démontré comment le processus de succession a ignoré les filles ou les a marginalisées en dépit de leur intérêt professionnel manifeste pour l'agriculture et leur attachement profond à la ferme familiale.
Abstract
Daughters taking over the family farm is an emerging economic and social phenomenon. Research performed in the eighties has exposed the role played by women in the field of agriculture : either as collaborators or as partners, women were not always given credit for their work nor was their importance recognized. Traditionally assisting their spouses, women have evolved on the farm as in other walks of life to a level at which they now sometimes share equal partner status with their consort. This article indicates thatdaughters who participate in the running of Quebec family farms follow a peculiar path in that their ownership aspirations are thwarted by the ever-present father-son succession tradition. It recounts the story of 15 women who succeeded in this most difficult endeavour. Beyond the socio-economic data related to the individuals, their families and their businesses, the authors demonstrate the extent to which the succession plans have for all intents and purposes ignored daughters as likely inheritors, irrespective of their favored interest and strong ties to the family farm.
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