FR:
Comment rendre compte du travail sanitaire profane, sachant qu'il n'est reconnu ni par la sociologie (qui ne s'y intéresse que marginalement), ni par les professionnel-le-s (plus diserts sur les lacunes et dangers des interventions profanes que sur leurs qualités), ni par les femmes elles-mêmes, qui sont les principales productrices de soins profanes? Un détour par les différents discours «en creux» des mères de famille qui nient l'existence de ce travail, le sous-évaluent, ou insistent sur ses limites, ses aspects les plus inachevés insatisfaisants ou restrictifs, permet paradoxalement d'en explorer la complexité, et de donner toute son importance aux relations sociales à l'intérieur desquelles ce travail s'effectue et prend sens.
EN:
How can one present lay persons' work in the field of health care when it is recognized neither by sociology, nor by professionals, nor by women themselves, its main producers? Paradoxically, an indirect approach through different discourses of mothers who deny the existence of such work, underestimate it, or insist on its limits, permits one to explore its complexity and to give full importance to the social relations in which this lay work is accomplished and takes its full meaning.