Abstracts
Résumé
Dans une perspective à la fois historique et comparative avec les autres régimes de l'Est, cet article examine les incidences des législations égalitaires prises par l'État polonais au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que les mesures « en faveur » des travailleuses, dont les effets s'avèrent fort contradictoires avec l'intention première. L'exemple du congé parental payé adoptée en 1981, autour duquel l'auteure a mené une enquête dans une dizaine d'entreprises de l'industrie légère, sert à ce propos de révélateur. Prévu à l'origine pour pallier les carences en matière d'équipements de la petite enfance et pour servir de régulateur dans le domaine de l'emploi en prévision d'un hypothétique chômage, il apparaît clairement comme un instrument de la politique officielle assignant aux travailleuses le statut de main-d'oeuvre de réserve et montre le rôle déterminant de l'intervention de l'État dans la construction des inégalités sociales et de sexe.
Abstract
From a perspective that is both historical and comparative with other East European countries, this article examine the effects of the egalitarian laws enacted in Poland after World War II and the protective laws concerning women workers. These effects often appear in contradiction with what was initially expected. This process is illustrated by the full-paid parental leave, a measure adopted in 1981, which was the object of a sociological inquiry by the author. Originally intending to palliate lacks in childcare facilities and to serve as a regulator of labor-flow, it is now obvious that it was a means to maintain women as subsidiary labor force. It also illustrates the crucial role of State intervention in the formation of class and sex inequalities.