Abstracts
Abstract
Catherine Dammartin began her adult life as a nun in Metz but ended it in 1553 as a wife in an Oxford college. First laid to rest in Christ Church Cathedral, her corpse was later removed as a pollutant then finally restored in a ceremony that saw her bones mixed with those of the virgin St. Frideswide. This article revisits Dammartin’s story to explore what it can tell us of the affective, sexual, and gendered dimensions of England’s Reformation. It argues that the Oxford Protestants who arranged her reburial did so to intervene in the debate about clerical marriage, a debate in which they were only partially successful. Dammartin was one of the first and last wives to live in college for a very long time. Her story offers a reminder that despite the shift to clerical marriage, England’s universities remained—somewhat distinctively within Protestant Europe—sites where celibacy continued as the norm: sites of homosocial bonding and fellowship that served as a counterpoint to otherwise dominant codes of masculine behaviour that privileged the Protestant paterfamilias.
Résumé
Catherine Dammartin entama sa vie adulte comme religieuse à Metz, mais elle mourut, mariée, dans un collège d’Oxford en 1553. Elle fut d’abord enterrée dans la cathédrale de Christ Church ; son corps fut par la suite exhumé parce qu’on considérait qu’il polluait l’endroit, avant d’être finalement restitué lors d’une cérémonie au cours de laquelle ses ossements furent mélangés à ceux de la vierge sainte Frideswide. Cet article revisite l’histoire de Dammartin pour déterminer ce qu’elle peut nous apprendre sur les dimensions affectives, sexuelles et liées aux problématiques de genre de la Réforme en Angleterre. Il défend que les protestants d’Oxford qui organisèrent sa seconde inhumation posèrent ce geste pour intervenir dans le débat sur le mariage des clercs, débat dans lequel ils ne parvinrent que partiellement à imposer leur point de vue. Dammartin fut l’une des premières et dernières épouses à vivre à Oxford pendant une longue période. Son histoire nous rappelle qu’en dépit du changement en faveur du mariage clérical, les universités anglaises demeurèrent des lieux où le célibat était la norme, occupant ainsi une place un peu à part au sein de l’Europe protestante. Ces lieux, caractérisés par l’homosocialité et la camaraderie, constituaient un contrepoint aux codes de comportements masculins, par ailleurs dominants, qui privilégiaient l’image du protestant en tant que paterfamilias.
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