Abstracts
Abstract
This article considers Gianfrancesco Pico della Mirandola’s understanding of the history of Platonism in his Examen vanitatis. It analyzes his sources and methods for understanding the history of philosophy—genealogical source criticism, historiographical analysis, and comparative history—and argues that his approach is shaped by anti-Platonic Christian apologetics. It documents how Gianfrancesco Pico closely studies Marsilio Ficino’s and his uncle Giovanni Pico’s understandings of Platonism and its history, and how his contextualization of their work within the broader history of Platonism is part of a larger endeavour to turn the page and even close the book on this chapter of the Quattrocento. Although neither Ficino nor Gianfrancesco finds universal agreement among ancient Platonists, Ficino explains their history as one of inquiry and interpretation, in which Platonism and Christianity are inexorably united, whereas Gianfrancesco characterizes it as a history of lies and disagreements that threaten Christianity. In trying to protect sacred history, Gianfrancesco Pico helped develop the tools that would eventually critique it.
Résumé
Cet article examine la conception de l’histoire du platonisme qui se détache de l’Examen vanitatis de Gianfrancesco Pico della Mirandola. Il analyse les sources et les méthodes utilisées par Gianfrancesco pour comprendre l’histoire de la philosophie — critique généalogique des sources, analyse historiographique et histoire comparée — et soutient que son Examen vanitatis est façonné par l’apologétique chrétienne anti-platonicienne. Il démontre qu’en s’intéressant de près aux interprétations que Marsilio Ficino et son oncle Giovanni Pico ont proposées de l’oeuvre de Platon et son histoire, et en replaçant ces dernières dans le contexte plus large de l’histoire du platonisme, Gianfrancisco Pico a participé à une entreprise plus vaste qui visait à tourner la page, voire à refermer entièrement le livre de ce chapitre du Quattrocento. Bien que ni Ficino ni Gianfrancesco ne trouvent un accord universel parmi les anciens platoniciens, Ficino revisite cette période comme l’histoire d’une enquête herméneutique qui aurait inexorablement lié le platonisme au christianisme, tandis que Gianfrancesco l’interprète comme une série de mensonges et de désaccords qui auraient à l’inverse menacé le christianisme. En essayant de protéger l’histoire sacrée, Gianfrancesco Pico a fini par contribuer à développer les outils qui serviront à la critiquer.